Sentier "Com'è l'acqua pendi" à Levie

L’église de San Nicolao (1589) était au Moyen Âge une chapelle à nef unique terminée par une abside. Cette église fut si souvent remaniée puis agrandie qu’elle ne comporte plus aujourd’hui d’éléments permettant de la dater précisément. Le clocher : il faudra attendre 1870 pour qu’un clocher soit édifié à l’initiative du maire de ce temps, Jacques-Alphonse de Peretti. Les maîtres-maçons de cet édifice venaient d’Italie et lancèrent une mode à Levie : celle des ouvertures en forme de trèfles que l’on retrouve sur des mausolées de la même époque.

Il a fallu attendre 1952 pour que l'eau courante puisse alimenter les maisons. Auparavant, les habitants allaient la chercher à la fontaine, été comme hiver. Chaque quartier, "u poghju", avait sa fontaine, mais beaucoup ont disparu. Le nom de celle-ci est dérivé de "U Casteddu", la fortification. Il y avait ici une tour aujourd'hui disparue. Elle a peut être inspiré le poète, car on dit qu'elle aurait été bâtie à l'image de la fontaine de Castalie qui se trouve à Delphes, au pied du Monte Parnasse (Grèce). Castalie était capable de donner l'inspiration poétique à celui qui buvait de ses eaux ou écoutait son murmure tranquille.

Antique terre des seigneurs, pays de forêts et de torrents, l’Alta Rocca est le cœur historique et la perle sauvage du sud de la Corse. Ecrin de nature coincé entre les hauts plateaux d’estive du Cuscionu, les aiguilles de Bavedda, le massif de l’Uspedali et les montagnes de Cagna, elle est riche de particularismes et fière de son identité. Implanté au centre du village de Livia (Levie), le musée de l’Alta Rocca permet aux visiteurs et aux scolaires de découvrir les caractères géologiques, historiques et culturels de la microrégion, à travers une galerie présentant les vestiges issus de fouilles archéologiques et des expositions consacrées aux ressources du territoire et à l’art contemporain. Le musée de l’Alta Rocca propose la découverte de la vie quotidienne dans le sud de la Corse durant les grandes périodes de l’Histoire : - LE MÉSOLITHIQUE (-9000/-6000) : Les premiers Corses - LE NÉOLITHIQUE (-6000/-2000) : Producteurs et bâtisseurs - L’ÂGE DU BRONZE (-2000/-800) : Fortifications et héros-guerriers - L’ÂGE DU FER (-800/-200) : De l’essor des villages aux premières colonisations - DE L’ANTIQUITÉ À L’ÉPOQUE MODERNE (-200/1700) : Une histoire tourmentée - L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE (1700/aujourd’hui) : Un monde rural

Créée en Corse il y a 40 ans, la Coutellerie du Lotus conçoit et réalise ses pièces dans un effort constant de qualité et de respect des traditions de la forge d'art. Les matériaux utilisés sont sélectionnés avec soins et travaillés de façon artisanale. Dans le village de Levie, au cœur l'Alta Rocca, en Corse du sud, Franck THOMAS, Pierre Yves THOMAS, Jean-François TRAMONI vous feront découvrir leur travail au travers de pièces d'exception.

On raconte qu' A Stritta di u Pantanu aurait été creusée par une crue torrentielle. Le petit chemin s'est donc fait rue grâce à l'eau.

Dans les villages, le long de la pente, les fontaines, les abreuvoirs ou ce lavoir restauré témoignent d'un savoir-faire ancestral. L'eau est un bien commun que nous avons toujours su gérer et partager pour faire tourner la roue du moulin ou arroser le jardin, comme ici, à Pantano. Sous vos pieds, dans la courbe du chemin, vous marchez sur un ancien canal.

La fontaine de Vitalbetu marque la limite du quartier Casonu que vous avez traversé en montant du centre du village. Chaque poghju (quartier) avait sa fontaine et son lavoir. On disait de cette fontaine : "Acqua di Vitalbetu, acqua salutifara. Vitalbetu, vita ha betu" (l'eau de Vitalbetu, eau saine. Vitalbetu, vie accomplie). Certains interprètent son nom différemment : "Surghjenti Vitalbedda", source de belle vie…

Dans toutes les campagnes ou en montagne, on rencontre des lieux faisant référence au diable ou à l'enfer. Ce sont toujours des ravins, des gorges, des lieux sombres, inaccessibles et quelquefois périlleux. Mais à Levie, on trouve cette "maison du diable" sur un versant ensoleillé, à l'entrée du quartier de Casonu dominant tout le village… Surprenant ! Il faut dire que cette habitation était autrefois occupée par un personnage terrible qui faisait peur aux enfants. Il s'était mis en tête d'autoriser ou de refuser l'accès au village, notamment aux gens qui arrivaient des hauts villages de l'Alta Rocca, à moins de lui payer un droit de passage. On raconte même qu'il était si méchant qu'il aurait refusé que son frère se serve d'un de ses murs pour construire sa maison. C'est pourquoi il y a un espace inhabituel entre les deux bâtisses.