La Vallée du Prajou

Classée Monument Historique en 1914 L’actuelle chapelle est construite en 1685 avec l’aide financière de fidèles sur un site ancien de rassemblements et de pardons. La flèche endommagée est restaurée en 1883 par l’architecte diocésain Bigot. Une fontaine de dévotion et son bassin se trouvent au nord de l’enclos. Un pardon important et ancré dans la tradition est toujours célébré le dimanche suivant la sainte-Anne, le 26 juillet. La légende de la chapelle raconte que sainte Anne, la mère de la Vierge, apparut à une paysanne sous la forme d’une belle dame pour lui demander l’autorisation d’installer sa demeure sur le champ de celle-ci. La femme y consentit à condition d’attendre que le blé noir à peine semé mûrisse. En raccompagnant la belle dame, la paysanne eut la surprise de voir son blé déjà prêt à être récolté.

Tout de suite en quittant le bourg de Pleuven, le carrefour du Stivell est signalé par une croix. Elle date du 16 e siècle et représente un crucifix avec anges aux calices et une vierge à l’Enfant.

Le lavoir du Stivell est le plus important de Pleuven ; c’est aussi le plus proche du bourg qu’il alimente en eau potable. Il fut aménagé au début du 20 e siècle et comprenait à l’époque un toit pour abriter les laveuses. Il compte deux bassins : un pour décrasser, l’autre pour rincer. Il pouvait accueillir 6 à 8 laveuses. C’était un endroit très fréquenté car il était situé en face de l’abattoir. Ce qui était pratique pour la fourniture en lessive : en effet, les ingrédients pour fabriquer le savon noir étaient la soude et… la graisse animale. C’est donc la bouchère qui vendait les savons ! Il faut imaginer qu’à l’époque le lavoir était entouré de lessiveuses, ces gros baquets dans lequel le linge était mis à bouillir ; il y avait aussi les stocks de bois nécessaire pour chauffer l’eau des lessiveuses. Une fois lavé, le linge était rincé dans l’onde claire du bassin à l’aide de longues perches.