Circuit n° 18 - Brabois par les côteaux

Une partie de la ville de Villers est située en bordure du Massif de Haye, sur un plateau calcaire qui héberge notamment l'E.N.S. des pelouses sèches de Villers. Il abrite plusieurs espèces oligotrophes, qui ont besoin de peu d’éléments nutritifs. Cela génère un paysage aux allures de steppe, recelant des espèces végétales rares ou originales comme la Carline, ou l'orchidée "homme-pendu". Les sols sont donc entretenus par écopâturage ovin très extensif ou fauche tardive, afin de ne pas modifier artificiellement leur fertilité. Aujourd’hui, ces pelouses sont menacées par la colonisation progressive de ligneux invasifs, en particulier les pins noirs d’Autriche..

Ancien terrain de chasse construit au XVIème siècle, le parc de Brabois est doté d’un aménagement rectiligne typique des jardins à la française. Il s’agit d’un des plus vastes parcs urbains de France et offre des perspectives et panoramas époustouflants sur le paysage nancéien. Proche de ce dernier se trouve le parc de Rémicourt, avec son aménagement aux caractéristiques de sous-bois il offre une expérience de promenade plus intimiste. Une biodiversité variée y prend place du fait de la présence de nombreuses sources d’eau et d’arbres centenaires appréciés par les oiseaux.

Lors de l’annexion de l’Alsace Moselle, une partie de la population française a dû migrer à Nancy. C’est ainsi que la population a augmentée de 64% et les besoins en eau potable se sont accrus. Les sources utilisées n’étant pas suffisantes ou polluées, il a fallu capter les eaux souterraines depuis le plateau calcaire de Haye. Ce réseau a cessé d’être utilisé en 1932 et s’est reconverti en site spéléologique en 1950. Avec ses galeries longues de plus de 6000 m, le Spéléodrome de Villers est aujourd’hui un terrain d’études pour les écoles universitaires de géologies, des visites commentées sont régulièrement organisées.