Tour du Comminges historique à partir de Saint-Gaudens (par des chemins de randonnée)

Construite au XIè et XIIè siècles, architecture romane d'influences espagnole et de Saint-Sernin. Les chapiteaux historiés près du choeur avec des scènes de la Bible sont proches de ceux de Jaca et Fromista (notamment le péché originel) sur le chemin de Compostelle. L'influence de Saint-Sernin se retrouve dans l'architecture avec la tribune et les chapiteaux à motifs floraux et végétaux. Le cloître reconstruit en 1987 est constitué de chapiteaux originaux et de moulages (Chapiteau des 12 Apôtres au musée des Augustins de Toulouse). Tapisserie d'Aubuisson du XVIIIè siècle (dont le martyre de saint Gaudens). Buffet d'orgue du XVIIè siècle.

Les coteaux qui dominent la vallée de la Garonne sont un formidable balcon face aux Pyrénées. Le panorama couvre près de 200 kilomètres des Hautes Pyrénées à l'Ariège. Le vallon du Jô est classé en zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique. La flore est constituée de certaines plantes déterminantes : colchique d'automne, orchis incarnat, ophioglosse commun), oenanthe faux boucage, orchis grenouille, achillée ptarmique et la fritillaire pintade, espèce protégée en Haute-Garonne.

Dans la quiétude d'un vallon sauvage, les ruines de Bonnefont rappellent le rayonnement de cette abbaye cistercienne. Fondée en 1136, elle avait plusieurs abbayes filles jusqu'en Espagne (Fonclar et Labaix) ; elle a participé à la création de nouvelles bastides comme Carbonne, Plaisance du Touch, Beauchalot, Lestelle, Boussens. De Bernard IV à Bernard VII, les comtes de Comminges (l'original du gisant de Bernard VI se trouve au musée des Augustins de Toulouse) s'y font inhumés. En 1309, le pape Clément V y passe 5 jours. Démantelée après la révolution, la façade de l'église est remontée à Touille. Les chapiteaux du cloître sont dispersés à Saint-Gaudens, Nice...Une salle du musée des Cloîtres de New York porte même le nom de l'abbaye.

Classée aux Monuments historiques, la grange cistercienne de la Peyrère à Proupiary était rattachée à l'abbaye de Bonnefont. C'est un témoignage rare de l'architecture civile du XIIe-XIIIe en Comminges. Elle est mentionnée pour la première fois en 1246. Un texte de 1667 indique toutefois que le bâtiment a servi de logement pour les moines lors de la construction de l'abbaye de Bonnefont au milieu du XIIe. La porte romane (d'origine ou réemploi) date du XIIe.

Le gîte se situe à 22 kilomètres à pied du départ de Saint-Gaudens. Possibilité de nuitées d'octobre à juin. Tél. : 05 62 01 38 70 - Email: lesvignoles@orange.fr - www.lesvignoles.eu/

Les chambres d'hôtes Bélinaire à Cazeneuve-Montaut se situent au bord du chemin à 24 kilomètres à pied de Saint-Gaudens. 5 chambres. Renseignements : Tél. : 05.61.90.51.46 - marjorie.longuetaud@orange.fr - www.belinaire.fr/

Le nouveau musée de l'Aurignacien a été inauguré en 2015. Il est labellisé Musée de France par le Ministère de la Culture. La période du paléolithique supérieur (-39 000 à -28 000) a été nommée l'aurignacien suite à la découverte sur place, en 1860, d'un site préhistorique. Cette époque se caractérise par des avancées majeures comme en témoignent par exemple les peintures de la grotte Chauvet en Ardèche. Les salles d'exposition permettent de découvrir les modes de vie à cette époque ainsi que différents éléments provenant des fouilles à Aurignac et dans les environs (ossements, armes de chasse, objets de la vie quotidienne, éléments de parure, statuettes...).

Perché sur sa colline, Aurignac est un village de caractère avec son château médiéval et ses vieilles maisons. C'était une des neuf châtellenies du Comminges. Les comtes y édifièrent au XIIIe un château et fortifièrent la cité. Le donjon a conservé une belle cheminée romane. Du sommet, belle vue sur le village et les Pyrénées. La visite d'Aurignac permettra de découvrir les fortifications (porte de la ville), de vieilles maisons à colombages ou renaissance (fenêtres à meneaux), l'église (portail gothique du XVe, porche à colonnes provenant de l’église Saint-Michel). Hôtels, camping, restaurant, et commerces permettent de faire étape et de se ravitailler à Aurignac.

Datée du XVe et Inscrite aux monuments historiques, la croix de Montjoie, finement scuptée se dresse dans le centre de Cassagnabère-Tournas. La croix circulaire moulurée formant rosace à huit lobes et terminée par des fleurons figure d'un côté, le Christ crucifié entouré de la Vierge et de Saint-Jean et de l'autre, une Pietà avec Saint-Jean et Sainte-Madeleine.

Possibilité de nuitées en camping avec location de tente. Hors période estivale, il est également possible de louer des chalets à la nuit. Service de petits-déjeuners et de restauration le soir. Pour les randonneurs, le camping Pré Fixe à Cassagnabère-Tournas se situe à environ 20 kilomètres à pied de Proupiary / Cazeneuve-Montaut et moins de 20 kilomètres de Montmaurin par Charlas. Renseignements - Tél. : +33 (0)5 61 98 71 00 - www.camping-pre-fixe.com - campingprefixe@orange.fr

Les gorges de la Save constituent un ensemble naturel et historique remarquable. Dans cette région de collines, les gorges, taillées sur un des derniers escarpements des Petites Pyrénées, offrent un paysage surprenant. La faune et la flore ( lis jacinthe, lis martagon, isopyre faux pigamon...) y trouvent un environnement à caractère humide et montagnard. Parmi la faune, s'y trouvent des insectes (gomphe à crochets), oiseaux (cincle plongeur) et de nombreuses chauves-souris dans les cavités (rhinolophe euryale). Les grottes ont été occupées à la préhistoire. La célèbre vénus de Lespugue a été découverte en 1922 dans une grotte entre la Save et le château de Lespugue. C'est une belle et rare représentation féminine de la préhistoire. Elle est exposée au musée de l'Homme à Paris (copies aux musées de Montmaurin et Aurignac)

Classée monument historique, la villa gallo-romaine de Montmaurin est une des plus vastes de France. 150 pièces sont réparties selon un plan particulièrement harmonieux et caractéristique des riches villas de l'antiquité. Inoccupé après le Ve siècle, le site a été fouillé par Georges Fouet après 1946. Construite au premier siècle de notre ère, elle a été ensuite agrandie et embellie au IVe siècle. La visite permet de découvrir de belles colonnades en marbre blanc et gris de Saint-Béat, le nymphée et les thermes dans le cadre harmonieux et champêtre de la vallée de la Save avec en toile de fond, la chaîne des Pyrénées. Le musée de Montmaurin complétera la visite avec des parties des mosaïques, statues provenant du site. Une salle est consacrée à la préhistoire (copie de la Vénus de Lespugue).

Le camping de Montmaurin est situé à 17 kilomètres à pied de Cassagnabère-Tournas. Cette courte étape peut permettre de visiter la villa gallo-romaine ou de faire une boucle sur des chemins de randonnée autour des gorges de la Save (Lespugue...). Le camping est ouvert toute l'année. Possibilité de location de tentes ou de mobil-homes. Tél.: (+33) (0)5 61 79 71 47 - E-mail: campingdemontmaurin@gmail.com - www.campingdemontmaurin.com

La forêt de Cardeilhac et celle de l'Escalé constituent une vaste zone boisée au milieu d'une région agricole. La chênaie pédonculée domine avec parfois des hêtres. La faune y est riche : pic mar, pic noir, des espèces protégées d'insectes (grand Capricorne, lucane cerf-volant. (non déterminant). Les mares accueillent des amphibiens comme le triton marbré, la salamandre, grenouilles rousse et agile, triton palmé... L'arboretum a été créé en 1913 dans le but de tester de nouvelles espèces pour régénérer la forêt pyrénéenne. La maison de l'arboretum est un espace d'information et d'exposition ouvert au public.

Le multiséculaire chêne de l'Hourmagne est au croisement d'anciennes voies. Des marchés et bals se tenaient le dimanche à son pied.

Les chambres d'hôtes Le Couloumé à Loudet permettent de faire étape une nuit après Montmaurin. Il se situe à 22 kilomètres à pied de Montmaurin par le GR86 que l'on quitte à Cauhape. De Loudet à Saint-Bertrand de Comminges, il faudra compter 27 kilomètres. Renseignements : Tél. : 09 80 63 70 55 - M.él : giteloudet@gmail.com - www.pyreneeschambredhote.com/

Classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Compostelle, l'ancienne cathédrale du diocèse du Comminges a été édifiée à partir de la fin du XIè siècle par saint Bertrand. Le tympan du XIIè (Adoration des Mages), les premières travées et le remarquable cloître (XII-XIIIè siècle - chapiteaux historiés, pilier des 4 Evangélistes) sont de style roman. Le choeur gothique a été construit au XIVè siècle. Remarquables stalles de bois et orgue renaissance du XVIè siècle. Au centre mausolée de saint Bertrand (XVè siècle et peintures du XVIIè siècle). Riche trésor avec notamment 2 chapes attribuées à Clément V (1300) et crosse en ivoire.

Classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Compostelle, l'harmonieuse église Saint-Just avec Saint-Bertrand en toile de fond constitue un tableau inoubliable. La construction débutée à la fin du XIè siècle comprend de nombreux réemplois romains. Portail avec statues colonnes de saint Just et saint Pasteur (scènes de leurs martyres sur les chapiteaux), saint Etienne et sainte Hélène (avec une pèlerine sur le chapiteau au dessus). Tympan avec le Christ et les quatre Evangélistes. Peinture de saint Jacques du XIIIè ou XIVè siècle pratiquement disparue sur le 2ème pilier du collatéral sud, face ouest. Des coquilles Saint-Jacques, virole de bâtons ont été trouvées dans plusieurs sépultures.

Le romain Strabon écrit "Au point où la Garonne fait un coude, coule une eau admirable qui a la propriété de libérer les entrailles". A l'époque coloniale, la station thermale était réputée pour ses soins anti-paludéens. Ses eaux sulfatées, calciques et magnésiennes traitent les affections urinaires, hépato-vésiculaires ou intestinales. L'établissement thermal date de 1901. Au dessus du parc thermal, la chapelle inachevée date de la fin du XIXe. En haut du village, la porte du château (XVIe, propriété privée) avec ses blasons est classée aux monuments historiques.

Les collines qui dominent au nord la plaine de Rivière et au sud le bassin bocager de Sauveterre sont classées en zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique. La végétation se trouve à la rencontre des influences méditerranéennes, atlantiques et montagnardes.

Villa gallo-romaine de Nymfius du IVè siècle avec nymphée (piscine) semi-circulaire bordé de colonnes, chauffage par hypocauste. Site d'Arnesp avec vestiges de la première église wisigothique, d'une église préromane (fin du VIIè - début VIIIè siècle) puis d'une église romane. Des sépultures de pèlerins avec coquilles percées et viroles de bâtons ont été fouillées dans le complexe funéraire. Le site d'Arnesp avec son prieuré a été abandonné à la fin du XIIIè siècle au profit de la nouvelle bastide de Valentine.