Vieilles-Maisons-sur-Joudry : espace naturel sensible du Gué des Cens

L'étang du Gué des Cens est un lieu apprécié des pêcheurs. On y trouve de nombreuses espèces de poissons cyprinidés. Ils représentent la plus grande famille de poisons d'eau douce. Ces poissons se nourrissent de végétaux et d'invertébrés (vers, insectes, ...). La carpe fait partie de cette famille. Des poissons carnassiers sont aussi présents dans cet étang. Ces poissons sont au sommet de la chaîne alimentaire. Ils se nourrissent de poissons plus petits et permettent de réguler leur population. Le brochet est un carnassier. D'autres espèces posent problèmes pour les populations autochtones. Il s'agit d'espèces non originaires de nos régions et qui déséquilibrent les écosystèmes du fait de leur grande voracité, leur multiplication rapide et de l'absence de prédateurs. il s'agit d'espèces exotiques envahissantes comme le poisson chat ou la perche soleil.

Au niveau des insectes, les inventaires ont permis de mettre en évidence quelques espèces de papillons, de libellules et de coléoptères. Parmi les papillons, on peut citer la présence du Flambé, du Machaon ou encore du Vulcain. Au niveau des libellules, plusieurs espèces d'agrions, mais aussi le Sympetrum rouge-sang ou la libellule fauve ont pu être observées.

Les roselières sont un habitat essentiel pour de nombreuses espèces oiseaux, dont certaines sont menacées. Elles abritent également de nombreux insectes comme les libellules. Les roselières sont aussi le refuge de batraciens, de reptiles et même de petits mammifères. Il est nécessaire d'entretenir régulièrement la roselière afin d'éviter qu'elle se referme. En effet, rapidement les arbres, comme les saules vont se développer et coloniser toute la roselière. Au bout de quelques années, les milieux humides finissent par disparaître. Régulièrement, il faut retirer les arbres afin de favoriser la roselière. Une opération de réouverture a été effectuée par le Département, propriétaire de cet ENS, en 2023 à l'aide de traction animale. Les roselières jouent également des rôles essentiels dans la dépollution des eaux. Les bactéries fixées sur les racines des plantes participent activement à l'épuration des eaux.