Balade à vélo - Au Pays de Jeanne d'Arc

Le 13 Mai 1428, Jeanne d’Arc franchit pour la première fois, la Porte du château, afin de demander une escorte pour rejoindre Chinon. Baudricourt ne cédera qu’à sa troisième requête. Et le 23 février 1429, elle pourra enfin partir. Les habitants lui ont fait forger une épée que lui remettra Baudricourt avec une lettre d’accréditation à remettre au Dauphin à son arrivée. Dans la chapelle castrale (03 29 89 51 82), vous verrez la crypte d’origine et sa statue du 14ème de Notre Dame des Voûtes devant laquelle Jeanne se recueillait. Au dessus la chapelle fut reconstruite entre 1923 et 1929. Devant l’Office du Tourisme on trouve une statue équestre de Jeanne d’Arc. Erigée à Alger en 1951, elle sera ramenée en France et confiée à la ville. Voir aussi le Musée Jeanne d’Arc (03 29 89 51 63), celui-ci est consacré à l’imagerie de la Sainte.

Cette chapelle romane, bâtie au 12ème siècle ou au début du 13ème siècle, appartenait jadis à une église plus importante et correspondrait ainsi au chœur. Élevée en rase campagne, à quelques centaines de mètres du village de Sepvigny, cette chapelle, de modestes dimensions, est encore entourée de son cimetière garni des tombes des défunts ! Une partie de l'église s'étant effondrée, on fit boucher l'arc triomphal en 1757. L'intérieur mérite toute notre attention en raison des remarquables fresques des 15ème et 16ème siècles. Cette chapelle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 novembre 1910. Elle renferme une fresque dite «des trois morts et des trois vifs».

Cette côte en forme d'arc-de-cercle surplombe et donne son nom au village de Pagny-la-Blanche-Côte. Les éboulis de couleur blanche présents sur celle-ci sont dûs au sol calcaire de la région. Cette formation géologique est un éboulis mobile périglaciaire : l'érosion continue du pied de la côte par la rivière de Chêtre, affluent de la Meuse, entraînant des éboulis, empêchait autrefois la végétation de se fixer sur la pente. Cette érosion a cessé depuis qu'une route a été construite entre la côte et la rivière. La pente est donc progressivement colonisée par des végétaux. On trouve dans ces éboulis une fleur particulière : Iberis violletti, l’Ibéris de Viollet. Celle-ci est endémique, on ne la trouve donc nulle part ailleurs.

Le lieu était habité à l'époque celte comme le montrent certaines murailles et tumuli antiques. Au 15ème siècle, du vivant de Jeanne d'Arc, la paroisse était divisée en deux parties : l'une dépendait du comté de Champagne française, l'autre du Barrois mouvant. La jeune Jeanne d'Arc aimait se rendre en la chapelle de Bermont, près de Greux, pour prier, comme à l'église de Domrémy où elle avait reçu le baptême. Ses voix, qui l'initièrent à sa mission et l'accompagnèrent dans son action – les saintes Catherine d'Alexandrie, Marguerite d'Antioche et saint Michel Archange – étaient pour elle des figures familières du voisinage, voire familiales, ce qui contribua à ouvrir la psychologie de la jeune adolescente à la vocation hors norme qui fut la sienne. Domrémy – ou du moins la partie dans laquelle se trouvait la maison de Jeanne d'Arc, à savoir la partie nord du village – fut exempté d'impôts par Charles VII après son couronnement lors de l'anoblissement de Jeanne d'Arc. En 1571, le village de Domrémy fut officiellement rattaché à la Lorraine et perdit le privilège (le duché de Lorraine relevait du Saint-Empire romain germanique et fut rattaché au royaume de France près de deux siècles plus tard sous Louis XV). En revanche, le village de Greux demeura territoire français et conserva le privilège jusqu'en 1766. La paroisse de Domrémy devint en 1578 Domrémy-la-Pucelle. Elle passa au statut de commune à la Révolution française.

Isabelle est originaire de Vouthon-Bas, en Lorraine, département de la Meuse, proche du village de Domrémy. Son père s'appelait Jean de Vouthon et sa sœur Aveline Romée. Son surnom de Romée proviendrait d'un pèlerinage qu'elle aurait effectué à Rome, ou plus vraisemblablement, au Puy. Elle épouse Jacques d'Arc en 1405 et le couple s'installe à Domrémy. De cette union naissent plusieurs enfants dont Jeanne d'Arc. Ce monument fut inauguré le 17 septembre 1961, il est l’œuvre du sculpteur Maurice Cochinaire. « Monument de la reconnaissance et de l'admiration, élevé à la gloire de toutes les mamans ».