Histoires de Laxou

Le circuit mode d’emploi Vous êtes ici au point de départ et d’arrivée de ce parcours qui sera jalonné de 14 panneaux d’information sur un circuit de 2,6 km. Laissez-vous guider en n’oubliant pas de porter un regard curieux sur tout ce qui vous entoure. Bonne déambulation, bonne lecture et merci pour votre visite.Découvrez la richesse du passé de Laxou et de ces quartiers au pied des coteaux. Retrouvez, au fi l de vos pas et de votre regard avisé, ces traces comme des curiosités jusqu’ici ignorées. Aux origines de ce circuitAprès 3 années de recherche, un groupe d’habitants de l’avenue Pierre Curie, passionnés d’histoire locale, a réalisé un circuit pédestre dans le quartier Zola/Sainte-Anne.Proposé et choisi par les Laxoviens dans le cadre du budget participatif 2022, ce parcours inauguré par Laurent GARCIA, Maire de Laxou, le 7 juillet 2023, vous invite à découvrir la richesse patrimoniale de notre environnement urbain. Pour qui et pourquoi ?Plus qu’un regard sur le passé empreint d’une certaine nostalgie, il s’agit pour chacun de s’approprier son histoire et de favoriser un avenir commun sur ce territoire. Le circuit mode d’emploi Vous êtes ici au point de départ et d’arrivée de ce parcours qui sera jalonné de 14 panneaux d’information sur un circuit de 2,6 km. Laissezvous guider en n’oubliant pas de porter un regard curieux sur tout ce qui vous entoure. Bonne déambulation, bonne lecture et merci pour votre visite. Groupe Histoires de Curie Françoise, Guy, Jacqueline, Denis, Philippe, Nicole, Élisabeth Départ

Une maison de maître L’architecte Gaston Munier (1871 – 1918) dessine en 1913 les plans de la maison de maître, commande de Charles Draux, riche marchand de bois nancéien. Fernand César (1879 – 1969) fi nalise l’ensemble architectural constitué par cette villa de style Art Nouveau (École de Nancy) et son pavillon de gardien, sis dans un parc de 6 500 m². Ce dernier était le fils de Félicien César (1849-1930), lui-même architecte. Père et fils ont réalisé un ensemble patrimonial exceptionnel à Nancy, mais aussi dans la station thermale de Vittel. La propriété, nommée « Les Charmettes » du nom du lotissement, présente une architecture pittoresque et décorative qui combine à la fois une ornementation florale en référence à l’Art nouveau, ainsi qu’une esthétique japonisante, notamment par la présence d’un toit à plusieurs pans et aux angles légèrement relevés.  Les remarquables vitraux sont signés par Charles Gauvillé, collaborateur de Jacques Gruber. La maison est acquise en 1924 par un quincaillier nancéien Saint- Just Péquart, passionné d’archéologie et mécène, entre autres, de Victor et Jean Prouvé.

1615 : Domaine Sainte-Anne, possession de Melchior de la Vallée Le Domaine Sainte-Anne, autrefois maison de campagne, appartient depuis 1615 à Melchior de La Vallée, Chantre de la collégiale Saint-Georges de Nancy, Seigneur de Laxou. Il en fait un magnifi que domaine avec jardins, vignes, oiseaux rares dans les volières. La chapelle du site est alors un lieu de pèlerinage important permis par le Pape pour l’obtention d’indulgences. Melchior de la Vallée est jugé et condamné au bûcher pour sorcellerie en 1631. Ses biens sont confi squés au profi t du Duc Charles IV qui décide d’y implanter la Chartreuse Sainte-Anne. Celle-ci est déplacée en 1670 à Art-sur-Meurthe et devient la Chartreuse de Bosserville. 1791 : Domaine agricole exploité sous le nom de « Clos Jaloux » Après la Révolution française, la Chartreuse Sainte- Anne est vendue à la veuve Marie Lemaire, avec ses dépendances (moulin, pressoir, colombier, bergerie). Les terres du domaine sont exploitées jusqu'au 19e siècle. 1890 : Pensionnat Sainte-AnneEn 1890, afi n de soigner des malades aisés, l'Asile Public d'Aliénés de Maréville construit un pensionnat payant avec ferme et potager attenants pour une superfi cie de près de 34 ha. Le Pensionnat Sainte-Anne ouvre ses portes en 1898 pour 40 malades : le parc, la loge, le pavillon du médecin-chef datent de cette époque. Il se compose de deux bâtiments reliés par les cuisines. Un centre de malariathérapie est créé en 1905 sur un terrain de 11 ha. 1962 : Centre d’Apprentissage du BâtimentLe Centre d'Apprentissage du Bâtiment est transféré sur ce site et se transforme ensuite en Collège d'Enseignement Technique du Bâtiment (CETB). Il devient un Lycée d’Enseignement Professionnel (LEP) puis Lycée des métiers du bâtiment et de l’énergie Emmanuel Héré.

Artiste lorrain de renom, Léon Husson est né dans les Vosges en 1898 ; il habite et travaille à Laxou où il décède en 1983. Aquarelliste, il peint les activités agricoles comme les labours, la fenaison, etc. Si le cheval qu’il aff ectionne occupe une grande place dans son oeuvre, la vie quotidienne de ses semblables reste sa principale source d’inspiration. Il commence très tôt comme apprenti-peintre-décorateur. Lors de sa participation à la Première Guerre Mondiale en 1917, il dessine des scènes militaires évoquant la dure réalité des combats. En 1923, il travaille comme dessinateur publicitaire dans l’entreprise Art et Publicité à Nancy, puis se met à son compte en 1945. Il réalise des illustrations pour des étiquettes de produits courants comme les fromages, les chocolats, des dépliants et des affi ches publicitaires pour la bière de Maxéville par exemple. Il peint les décors, aujourd’hui disparus, de la piscine thermale de Nancy en 1931. Les scènes de rue comme celles de la fête foraine à Laxou sont peut-être ses plus belles réalisations. Sur 530 tableaux répertoriés, 37 illustrent la ville. Le musée de l’Armée des Invalides expose plusieurs de ses oeuvres : L’attaque à la grenade (1945), Les prisonniers de la Bataille de Metz (1944), L’exode (1940) et une gouache (l944) réalisée dans un camp de prisonniers. Léon Husson est un artiste de talent et d’esprit, ami de Raymond Simonin, autre peintre laxovien de renom.

Un projet d’école dans un quartier en forte croissance de populationDans les années 30, le nombre d’élèves laxoviens s’accroît fortement avec la création de nombreux lotissements. Ainsi, 198 habitations sont construites entre juillet 1930 et juillet 1934. Laxou envoie alors 258 enfants dans les écoles nancéiennes et paie de ce fait une lourde contribution fi nancière à la Ville de Nancy. Une nouvelle école s’impose. La municipalité Albrecht acquiert un terrain de 6 280 m2 dans le domaine du Pensionnat Sainte-Anne. 1935􀁢 : Le projet est acté et l’architecte Georges Hérisson est désigné pour sa conception. Il comprend six classes et deux préaux. La guerre suspend le projet 1939 : Deux nouvelles classes sont prévues au deuxième étage mais la construction du groupe scolaire est arrêtée en août 1939 lors de la déclaration de guerre. Après la Libération en septembre 1944, la Ville de Laxou reprend enfin les travaux. Inauguration de l’école dimanche 22 octobre 1950Le nouveau groupe scolaire du boulevard Émile Zola, comprenant désormais dix classes maternelles et élémentaires, est inauguré par Pierre-Olivier Lapie, ministre de l’Éducation Nationale, l’Abbé Pierre, député de Meurthe-et-Moselle et Louis Colin, maire de Laxou, qui déclare : « Comme les cathédrales d’autrefois, ce fut une oeuvre de longue haleine ». Le bâtiment est particulièrement moderne, spacieux et remarquable par des éléments d’architecture, comme sa rotonde de facture Art Déco utilisée notamment pour la pratique de la gymnastique. Le bâtiment est un véritable « palais scolaire », écrit l’Est Républicain. « Il faut aussi à la France une école lumineuse où l’on apprendra à défendre les libertés », proclame le ministre.