Promenade au vert entre Meurthe et canal dans le quartier Crosne-Vayringe

Un pont en bois sur la Meurthe est mentionné dès le XIIIe siècle. Détruit de nombreuses fois à cause des crues et des guerres, cet ouvrage sert au XIXe siècle de prison. En effet de 1882 à 1913, une arche du pont abrite la prison de Malzéville. Bombardé par les Allemands en 1944, le pont est reconstruit en 1947.

Son nom est sans doute dérivé du mot allemand Krahn signifiant grue faisant référence à son activité portuaire. Au départ elle se limite à la partie reliant la rue de Malzéville à la Meurthe. Elle est prolongée par un chemin longeant la rivière et amenant aux quais. En 1616, un petit port reliant Nancy et Metz est installé et sert jusqu'à l'ouverture du canal de la Marne au Rhin. De nombreuses activités s'installent à proximité : industries textiles, tanneries mais aussi des activités de maraîchage. Emprunter la rue Mathias Schiff, puis au bout de cette rue, prendre à gauche la ruelle de Vitrimont qui vous mène au sentier de Courbesseaux.

L'ancienne voie ferrée permettant de convoyer les marchandises jusqu'à l'ancienne gare Saint Georges s'appelle le sentier de Courbesseaux. Juste avant le carrefour, rue Vayringe, sur la droite, est implanté le dernier maraîcher de Nancy, dont l'exploitation date de 1909. A l’époque, notre quartier était celui des maraîchers (plus d'une centaine d'exploitants). La rue Vayringe actuelle correspond au bout de l'ancienne rue du Ruisseau. Cette ancienne rue du ruisseau de Boudonville allait des actuelles rues Alfred Mézières, Charles Keller et Vayringe, jusqu'à la Meurthe. L'auto-pont rejoignant Malzéville date de 1972. Des sentiers (voies privées) se situent aux numéros 57 bis, 60 bis et 113. Un sentier relie les n°79 à n°99. Traverser la rue Vayringe pour vous engager dans le sentier des Vinaigriers.

Le sentier des Vinaigriers devient une voie particulière lors de la création du chemin de fer de ceinture en 1878. Son nom provient d'un lieu-dit, probablement en référence à une tradition de "piquette" (vin aigre) produite avec la variété locale de petit raisin Oberlin. N'hésitez pas à faire un tour dans les jardins partagés ouverts à tous qui s'étendent sur une zone de 2000m2 derrière la MJC des Trois-Maisons (entrée rue de Fontenoy). Au bout du sentier des Vinaigriers, prendre à gauche la rue particulière, puis traverser la rue Lafayette pour s’engager sur le sentier du dimanche. Les sentiers du dimanche, véritable havre de paix, tirent leur nom de la tradition de jardinage pratiquée en famille les fins de semaine. Ils sont déclarés zone verte à protéger en 2023. Lorsque le sentier du dimanche débouche sur le canal, prendre à gauche. Dans la rue Mollevault, emprunter la ruelle de sablons pour rejoindre la rue Charles Dusaulx.

Ancien chemin rural, appelé chemin des prés jusqu'en 1937, cette rue a vu son pont et ses maisons détruits par les Allemands lors de leur retraite en 1944.

Voici le Pont Dusaulx, qui enjambe le canal de la Marne au Rhin en direction de Maxéville. Les Allemands l’ont fait sauter le 14 septembre 1944, au moment de l’arrivée des troupes américaines dans Nancy. Ici vous observez une barrière géographique, qui sépare le Faubourg des Trois Maisons des zones Crosne et Vayringe : le canal de la Marne au Rhin. Sa construction, menée par l'ingénieur polytechnicien Charles-Étienne Collignon, a commencé en 1838, et il a été mis en service en 1853. Le canal a permis le développement d’activités artisanales, industrielles, et l’amorce d’un nouveau quartier industriel et populaire à l’Est de la ville. Il a joué un rôle essentiel dans le développement de la Lorraine, facilitant l’exportation du minerai de fer, la minette de lorraine, et l’approvisionnement en charbon à coke. Le halage humain, plus économique que la traction animale, a été utilisé jusque dans les années 1920. Ce travail revenait fréquemment à la femme et aux enfants du marinier, parfois jusqu'à 12 h par jour à une vitesse de l'ordre de 2 km à l'heure. Le halage à col d’homme est progressivement remplacé par les chevaux ardennais et boulonnais et le mulet au début du XXème siècle, puis par les tracteurs sur pneumatiques à partir de 1933. De ce point de vue, en regardant maintenant vers le Nord, nous pouvons bien observer la situation enclavée de Nancy, dans la vallée étroite creusée par la Meurthe, enserrée par les côtes calcaires de Moselle, avec à droite, le plateau de Malzéville et à gauche, le plateau de Haye. Cette barrière géographique de la Meurthe était réelle, puisque pendant longtemps, seuls deux ponts faisaient la jonction entre Nancy et les territoires Est : le pont de Malzéville, construit en 1498, et le pont d’Essey, construit vers 1748 sous le duc Léopold.