La Croix Chopeaux, Saint-Georges-de-Bohon

Une collégiale de quatre chanoines réguliers bénédictins aurait été fondée, au XIe siècle par Onfroy de Bohon. Le prieuré est cédé vers 1060 à l'abbaye de Marmoutier, près de Tours. Sur les bases d'un premier bâtiment, une église est construite vers le XIIIe siècle. Le prieuré compte alors six moines, et seulement un en 1681. Il est vendu en 1815. L'église prieurale devient paroissiale jusqu'à sa destruction en 1944 ; il n'en subsiste que la base des piliers de la nef, quelques assises du portail, la table nue de l'autel néo-roman, le sol du chœur en carreau de Caen apporté par eau. Cette église, très soignée, comportait une nef unique, un chœur de trois travées, voûté sur simple croisée d'ogive, avec un chevet plat, un transept d'une grande élégance avec des croisillons saillants, refait au XVe siècle. Jusqu'en 1780, date d'une convention passée entre les religieux et les habitants, le chœur et le transept étaient réservés aux moines.

Vue sur la réserve créée en 1972, sillonnée de fossés et de canaux bordés de haies, ponctuée de dépressions ou d'étangs artificiels sur 265 hectares. La volonté est d'encourager l'escale d'oiseaux migrateurs et la nidification de certaines espèces liées au marais. En 1984, on introduit des poneys irlandais New Forest afin de pâturer pour restaurer la végétation dégradée par le manque d'exploitation, suite à l'abandon progressif des pratiques agropastorales. Des visites ponctuelles y sont organisées. La Grairie et la Rosetterie : fermes en terre typiques des constructions du marais.

À 1,5 kilomètres du bourg au sud-ouest, ce village, très boisé, possède deux maisons de maître du XIXe siècle.

Le chemin d'accès est encadré par une double haie basse.

En 1962, on décide de reconstruire une église sur les plans de l'architecte Clermont. Le clocher est coiffé d'une flèche pyramidale très haute (17,5 m) et très sombre. Près du portail, sur un fond d'ardoises, on a incrusté quelques vestiges du XVIIIe siècle de l'ancienne église détruite en 1944. À l'intérieur, un christ en bois polychromé du XVIe siècle et deux clés de voûte proviennent également de l'édifice. Particularité : on choisit d'orienter le chevet sur le sud-ouest, contre la tradition.