Vallons des ruisseaux Sainte-Julienne et d'Evegnée

Place Mosty, Saive. L’église Saint-Pierre de Saive»,fondée en 1279 et reconstruite à la fin du 17e s. en style mosan, fut entièrement restaurée très récemment, avec un généreux soutien des pouvoirs publics et de la fabrique d’église. Elle abrite des orgues à 886 tuyaux réalisés en 1858 par Arnold Clerinx de Saint-Trond. Plus d'infos: www.saive.be/patrimoine/saive_stpierre_intro.htm#haut_chapitre

Le petit hameau de Saive appelé le "Mousset" possède une pittoresque petite chapelle dédiée à « Notre-Dame-des-Sept-Douleurs » et située au pied du thier de la Haie delle Praye. Son origine est inconnue mais est déjà mentionnée en 1716 dans un acte de vente. Le culte de la Mater Dolorosa apparaît en Allemagne au début du XIIIe s. Ce titre doit son nom aux sept Douleurs dites éprouvées par la Vierge Marie. Chaque année, le 15 septembre, une messe en plein air y est célébrée. Plus d'infos: www.saive.be/hameaux/saive_mousset_chapelle.htm

Sur la place du Magnificat à Tignée, on ne peut que s’étonner de découvrir cette statue au caractère monumental d’une hauteur de 2,25 mètres qui pèse environ une tonne. Elle trône sur un socle de style Louis XIV haut de deux mètres, elle a été coulée par la Compagnie des Bronzes de Bruxelles. Deux dates apparaissent en relief sur la face avant : 1706 (date probable de la sculpture par l’école de Del Cour) et 1930 ( date de l’inauguration de la statue). Elle représente la Vierge dite « du Magnificat » ( à la gloire de la Vierge Marie) et est semblable à la statue qui domine la fontaine en Vinâve d’Ile à Liège. Mais comment cette idée grandiose avait-elle germé pour réaliser un tel monument ? Dans le jardin du presbytère, le Curé de la paroisse découvrit un jour une petite statue en terre cuite posée sur brique branlante et en très mauvais état. La tête arrachée reposait sans cou à même les épaules. De plus, la main droite était absente. L’enduit blanchâtre qui la recouvrait avait été souillé par les intempéries. Après expertise et restauration, cette statuette de 52 centimètres de hauteur fut attribuée à l’école du sculpteur liégeois Jean Del Cour (1631-1707). Elle proviendrait de la primitive chapelle de Tignée située au centre du cimetière actuel. En 1930, toute la Belgique s’apprêtait à célébrer grandiosement le centenaire de l’indépendance, et partout se formaient des comités de fête. Le Curé du village, Monsieur Mélon, eut l’idée de placer au centre du village, entre les tilleuls, une statue en bronze de la Vierge. Plus d’informations sur le site : www.evegnee-tignee.be

Située dans l'un des plus beaux coins pittoresques de la région, cette jolie petite fontaine a été complètement réaménagée par les services communaux de Soumagne dans les années 1990. Des bancs permettent aux promeneurs de profiter du calme champêtre et d'une bienfaisante fraîcheur. En Avril 1901, Mr. Halleux présentait un avant-projet de distribution d'eau basé sur le captage des eaux souterraines d'une partie du pays de Herve, au profit des communes de Bellaire, de Wandre, de Jupille, de Bressoux, de Grivegnée et de Chenée. Le village d'Evegnée est resté durant des décennies un lieu de captage majeur de la région mais le village est maintenant alimenté par le lac d'Eupen. Plus d'infos: www.evegnee-tignee.be/#!distribution-deau-à-evegnée/yeoc1/561679740cf2b4b4ecc5a258

La chapelle d’Evegnée, monument classé, dont l’aspect actuel date en grande partie de 1695, a été restaurée en 1992. A ses pieds s’étend le cimetière dont le mur d’enceinte abrite un tilleul pluriséculaire. Ce mur est orné à l’avant d’une grille en fer forgé et d’un portail du XIXème. Cette chapelle d’architecture romane est construite en grès houiller et ceinturée d’un cordon de tuffeau. Dans le soubassement s’incrustent des croix provenant de l’ancien cimetière. Les murs sont percés de fenêtres à arcature en plein cintre. A l’avant, une tour carrée, trapue et massive, surmonte un mur aveugle. Un porche de 1695 y accolé donne accès à l’intérieur. Celui-ci, très simple, se compose d’une nef unique prolongée par une abside à trois pans. Le mobilier et les peintures datent de la fin du XVIIème et du XVIIIème siècles. Le plafond à caissons peints de 1925 est l’œuvre de J.Cambresier. La célèbre statue en chêne « Sedes Sapientiae », Marie, trône de Sagesse, a contribué au rayonnement de la chapelle depuis des siècles. Une seconde madone, d’époque gothique début XIVème, à l’apparence moins austère, trône à gauche du chœur. Plus d'infos: www.evegnee-tignee.be/#!la-chapelle-devegnée-ou-mille-ans-dhistoire/yeoc1/561d39b30cf297bd6861ee48

Vierge en majesté. Cette oeuvre peut être considérée comme l’une des plus anciennes Sedes Sapientiae mosanes. De facture archaïque, le groupe marial est conçu comme une sorte d’idole, obéissant à la loi de la frontalité. Les reliefs sont réduits à leur plus simple expression. La Vierge semble faire corps avec le siège sur lequel elle repose; sa main droite tient un globe. L’enfant bénit et tient un livre. Provient de la chapelle d’Evegnée. Hauteur 46,5 cm ; Largeur 21,5 cm. Chêne sculpté et polychromé. La célèbre « Sedes Sapientiae » en chêne à l’aspect hiératique se trouve aujourd’hui au musée du Grand Curtius. Une réplique en céramique polychrome, réalisée par le sculpteur N.Randaxhe, repose sur la chaire de vérité.

Place du Marché, au lieu-dit ‘Surfossé’ à Retinne Ce lieu fait référence aux ‘fossés’. Ces étangs, qui avaient été creusés par des Chartreux pour en faire des viviers, sont tous comblés actuellement. Sur cette ancienne place de marché, vous remarquerez une vieille ferme aux armoiries ‘Fléron/Labeye’ gravées sur la clé de voûte de l’entrée charretière. Cette vieille demeure privée, datée de 1637 et flanquée d’une petite tour ronde (un ancien puits), constitue avec son corps de logis et sa jolie petite cour intérieure un remarquable ensemble de style mosan. Dirigez-vous vers le crucifix en pierre appelé le ‘Christ à double face’. Décodez les noms des deux personnes qui l'ont érigées ;-) Ce Christ était censé garanti l'honnêteté et l'intégrité des commerçants de l'époque Poursuivez le circuit F13. Votre itinéraire s’engage à droite vers Soumagne pour virer directement à gauche vers Evegnée. Prenez le premier chemin sur la gauche, la ‘Voie des Vaches’.

Cette église néo-gothique, construire en 1848, est riche de statues et de représentations de la vie de Sainte Julienne. Sur la façade avant, une grande statue la représente adulte. Revenez sur vos pas et prenez à gauche sur la rue Chèvremont en suivant le circuit F13 jusque la place du marché avec sa "vieille croix à deux faces".

Plusieurs sources alimentent le petit étang situé à gauche de la ferme. Abreuvoir pour le bétail, réservoir en cas d'incendie, sont deux des intérêts de cette pièce d'eau. Fait singulier: une source s'écoule dans un bac de pierre au milieu de la cour de la ferme. L'eau de source s'écoule par une petite trappe pour rejoindre des canalisations souterraines qui inaugurent le ruisseau à ciel ouvert dans les prairies un peu plus bas. Le 'Vieux tilleul', arbre remarquable quatre fois centenaire. Sous son feuillage, le seigneur Jean-Baptiste de Hardencourt et ses échevins rendaient justice. Poursuivre sur le circuit F13, puis après 100m, biffurquer sur votre gauche, voie des Chanoines, pour aller jeter un oeil sur l'imposante église Sainte Julienne.

Chapelle édifiée vers 1910 à côté de la source "officielle" du ruisseau. Le petit étang à gauche de la chapelle est la première source de la Julienne. Gardée par des oies, l'eau arrive par le fond et s'écoule par une petite trappe pour rejoindre des canalisations souterraines. Julienne est née à Retinne près de cette source vers 1192. Ses parents possédaient une assez grande propriété de 210 bonniers de terre, ce qui faisait tout de même environ 300 hectares. Orpheline assez jeune, et donc assez riche héritière, elle fut confiée avec sa soeur Agnès à un hôpital pour lépreux (léproserie) de Liège, situé à l'actuel Carmel de Cornillon, au pied de la côté de Robermont. Les revenus de la ferme ont permis à la léproserie de bien se développer. A partir de la source, suivre le fléchage "F13 - Vallon de la Julienne sur 5 kms".

Centre de loisirs et de Sport de Retinne Rue de la Vaulx - 4621 RETINNE Ici, c'est le royaume des petits! Ils pourront s'amuser avec les modules et les balancoires de cette plaine de jeux ombragée. www.fleron.be/sports-et-loisirs/centre-sportif-local-de-fleron/infrastructures-sportives/centre-de-loisirs

Descendez ce chemin et juste avant le virage à angle droit, vous pouvez pénétrer dans la prairie à gauche et découvrir après quelques mètres un ancien bac à eau sur votre droite : il s’agit d’une des sources de la Julienne. Revenez sur vos pas et remarquez, dans le virage, une ancienne croix en fer forgé (restaurée par ‘Parcours citoyen’, de même que tous les échaliers qui jalonneront votre balade). Suivez le chemin champêtre s’incurvant entre haies et arbres dont les feuillages ouvrent de charmantes fenêtres sur la vallée de la Julienne. Franchissez les échaliers et poursuivez tout droit vers une zone où la nature du sol (schiste) et la borne du puits d'aération (de la mine des Quatre-Jean de Queue-du-Bois) sont autant de vestiges du passé minier de la région.

Oh, surprise ! Un petit poteau carré de 30 cm de haut sur une grosse dalle de béton le long du sentier. Témoin champêtre d'un ancien puits d'extraction (bure de campagne), la borne de ce puits évoque sa conversion en puits d'aération du charbonnage des Quatre Jean et Pixherotte. Le surnom populaire de l'épervière piloselle est 'Oreille de souris' et fait référence aux nombreux poils que l'on caresse sur les deux faces de ses petites feuilles. La piloselle se plait sur les sols arides et pauvres comme ce remblai schisteux de la houillère.

Ce fond de la vallée creusé par le ruisseau Sainte-Julienne est redevenu un havre de paix. Une fois par an a lieu un moto-cross en mémoire de Georges Jobé, champion du monde de cross qui avait transformé ce fond en terrain de cross comme en témoigne les déformations paysagères et du lit de la rivière.

Ouf, ça y est, vous êtes au sommet de la colline! Point de vue exceptionnel. De part et d'autre de la crête de Miermont (mont du merle) se dessinent les vallées de la Sainte Julienne et du ruisseau d'Evegnée. De ce point de vue à 360°, se profilent la vallée de la Meuse et en relief les terrils de la rive gauche. De même, vers le nord, on distingue les Pays-Bas et les carrières de la Montagne Saint-Pierre. Vers le sud-ouest, les collines de la ville de Liège. Au sud-est, on apperçoit le terril du hasard, merveille de biodiversité. Lièvres, blaireaux, chevreuils, renards, écureuils et grenouilles rousses sont les occupants de ces lieux tranquilles, qui n'ont rien à envier à nos Ardennes…Son sommet culmine à 355 mètres de haut. Les échaliers sont ces tourniquets et portiques jalonnant le chemin du promeneur à travers prairies et bocages du Pays de Herve. Le randonneur passe, le bétail reste. Poursuivez sur la gauche en direction des maisons que l'on distingue au loin. Si on marche silencieusement, il est possible d’apercevoir des animaux lorsqu’on traverse les champs. Un lièvre qui déboule et traverse le sentier à toute allure, un hérisson qui se cache dans le fossé et beaucoup d’oiseaux (jolies mésanges, moineaux, étourneaux, merles,…) et d’insectes ! Au printemps, les champs se couvrent de pissenlits et de mauves et en été, l’air résonne du bourdonnements des insectes et du beuglement des vaches. Les haies d’aubépines font le charme et la particularité de nos campagnes, tandis que des charmes plongent leurs racines dans le ruisseau.

Situé à la limite des 3 villages de Retinne / Saive et Evegnée-Tignée, le "Vieux Bon Dieu" de Miermont scrute un panorama exceptionnel sur la vallée mosane entre Liège et Maastricht. Au sud-est, se dresse le terril du Hasard, haut de 350m.