Détours vers hier

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Le street-art s'installe à Dax et transforme ainsi la ville en musée à ciel ouvert. Yakès nous livre ici un mix entre urbain et végétal où il compile, au milieu d'une végétation aquatique luxuriante, les principaux monuments dacquois.

L'aménagement du Balcon de l'Adour est un clin d'œil à l'époque où l'endroit était très animé et très fréquenté du fait de l'activité portuaire. Le milieu du XIXe siècle et l'arrivée du train, sonne le glas du trafic fluvial à Dax.

La résidence hôtelière et thermale Les Thermes est réalisée par Jean Nouvel. Résolument moderne et avant-gardiste, elle annonce, à l’aube du XXIe siècle, le concept d’un thermalisme transparent… transparent comme l’eau.

Construit sur les ruines d’un château, l'hôtel Splendid a été construit et aménagé par l'architecte André Granet. Véritable ode à la démesure des Années Folles et au bon goût de l’Art Déco, ce vaisseau amiral s’impose comme le fleuron de l’activité hôtelière et thermale de Dax.

Conçue par Christian Maas, la Statue du Taureau rend hommage aux taureaux de combat, tout en rappelant la tradition taurine de la ville. Elle est réalisée selon la méthode de la cire perdue.

Construite dans un style andalou, les Arènes rappelle les plazas de toros du sud de l’Espagne, Cordoue et Séville… Avec leurs 8000 places, ce sont les plus grandes arènes du département, dans lesquelles sont organisées courses landaises et corridas, durant la Feria de la mi-août et pendant le festival Toros y Salsa en septembre.

Construits au milieu du siècle, dans les douves des anciens remparts gallo-romains, les Bains Saint Pierre témoignent d’un thermalisme d’une autre époque, celle où on venait prendre les eaux à Dax… La portion de remparts gallo-romains, contre laquelle ils sont adossés, fait partie des 320m de fortifications qui, dans les années 1860, échappent à la démolition. Une récente restauration a permis de mettre en valeur le mode de construction utilisé par les Romains, ainsi qu’une poterne.

C’est sur cette bien nommée Place de la Course que se déroulent, pendant 100 ans, les courses de taureaux. Les arènes en bois, situées en ces lieux, ont la forme d’un fer à cheval, long d’une quarantaine de mètres et d’une capacité de plus de 2000 places. Elles sont détruites dans un incendie en 1908, entrainant la construction des arènes actuelles. Au centre de la place, une structure vitrée renferme un des cinq forages thermaux de la ville, rappelant qu’au XIXe siècle, le développement du thermalisme, en dehors du quartier de la Fontaine Chaude, nécessite de capter de nouvelles sources thermales. Cette sculpture moderne de métal et de verre est conçue sur le principe d’une forme cubique à faces centrées.

4ème édifice religieux construit en ces lieux, la Cathédrale Ste Marie a été réalisée entre le milieu du XVIIe siècle et la fin du XIXe. Elle remplace l’ancienne cathédrale gothique, qui s’effondre en 1646. Elle en conserve d’ailleurs la porte ogivale dite « des apôtres », classée en 1884 qui trône désormais de façon très originale, à l’intérieur, dans le transept nord.

Monument emblématique par excellence, la Fontaine Chaude renferme la source de la Nèhe (déesse celtique des eaux). Elle est construite en 1813-1814, sur l’emplacement présumé des thermes antiques. Car, les Romains sont bel et bien les premiers à avoir exploité cette source chaude à des fins thérapeutiques. Cette émergence naturelle, dont la température s’élève à 64°C, jaillissait alors avec un débit quotidien de 2 400 000 litres. Si elle n’a certainement pas soigné le chien de notre légionnaire ; elle a très probablement soulagé les légions de César et tous ceux qui, par la suite, se sont aventurés pas là...