Sentier de l'îlot Signal

Balade sauvage et iodée sur un des îlots boisés du grand lagon Sud. De nombreux oiseaux marins viennent y nicher à la saison de reproduction, les fonds marins sont riches et colorés et la végétation de bord de mer côtoie la forêt sèche de l’intérieur.

D De la pointe Nord-Ouest de l’îlot (GPS : 633 126 – 7 534 004), partir vers l’Est entre les arbustes et gagner le panneau « Végétation des îlots ». Poursuivre droit devant pour rejoindre une intersection. Bifurquer vers la droite (Sud-Ouest) jusqu’à l’aire de stockage (le corail madréporique était entreposé à cet endroit avant d’être transformé en chaux).

1 Revenir à l’intersection et continuer sur le sentier à droite. Il s’incurve vers le Sud et progresse en contre-haut de la plage jusqu’au panneau « Avifaune marine ».

2 Longer le bord de mer vers le Sud (quelques bancs permettent une petite pause contemplative). Atteindre une intersection (GPS : 633 283 – 7 533 556). À marée basse, prendre à gauche pour descendre sur la plage et contourner par le Sud-Est un groupe d’arbustes. À marée haute, couper par le sentier, à droite (Sud-Ouest), qui regagne la plage plus loin. La longue courbe côtière s’infléchit vers l’Ouest. Progresser sur le sable, parmi les bois couchés (droit devant, juchée sur un arbre, la boule sombre d’un nid de branchages et de débris coralliens : c’est le gîte d’un balbuzard, Pandion haliaetus ; éviter de l’approcher). Poursuivre vers « le Signal » (GPS : 633 073 – 7 533 614).

3 Gravir le petit escalier pour atteindre la base de la haute colonne de calcaire (au XIXe siècle, elle servait d’amer aux navires pour embouquer la passe de Dumbéa ; attention, la construction est fragile, ne pas s’approcher). Partir Nord-Est et descendre sur le platelage pour aller vers le panneau « La forêt sèche ».

4 Le parcours s’engage dans la forêt sèche (formation végétale très fragile, rester sur la passerelle) jusqu’au panneau « Nidification des puffins ».

5 De part et d’autre des planches, les terriers où les puffins du Pacifique pondent et élèvent leurs poussins. Progressivement, le sentier se rapproche de la côte.

6 Dépasser l’ancien four qui servait à fabriquer la chaux au XIXe siècle et les ruines de la maison, puis regagner le wharf. Peu de distance avant l’amorce du ponton, un faré marque la fin du parcours et apporte un peu d’ombrage pour le pique-nique.

@ Texte Jean Francis Clair

LES SERPENTS MARINS
Il existe 14 espèces de serpents marins en Nouvelle-Calédonie. Les marcheurs rencontrent le plus souvent le tricot rayé commun (Laticauda colubrina) et le tricot rayé bleu (Laticauda laticaudata). Ils se nourrissent en mer, mais passent une grande partie de leur temps à terre pour digérer, muer, se reproduire ou pondre. Prédateurs efficaces, ils sont abondants sur l’îlot Signal. Entre 2002 et 2004, des chercheurs du CNRS ont évalué leur population à 1 500 individus et estimé leurs prélèvements dans le lagon à 600 kg de poissons par an ! Leur venin est parmi les plus toxiques du règne animal.
Une articulation élastique de la mâchoire permet de mordre n’importe quelle proie ou partie du corps. Mais ils sont craintifs et les accidents sont rares. Précautions : porter des chaussures et éviter de les manipuler