Circuit Bovary

L’église Saint-Sulpice à Ry a connu plusieurs aménagements du XIIe au XIXe siècle. Ces embellissements successifs témoignent de l’importance du bourg qui comptait pas moins de 600 habitants au XIIIe siècle. L’aménagement le plus remarquable est sans conteste le porche en bois de chêne sculpté du XVIe siècle, classé MH et inspiré de la Renaissance italienne. Il forme un ensemble richement décoré de figures bibliques, d’éléments végétaux et de représentations animales imaginaires ou guerrières. Une voûte en carène de bateau renversé, caractéristique de l’architecture normande, le recouvre. Remarquablement bien conservé, ce porche est l’un des plus finement et richement décoré de la région, voire de France. Au delà de sa fonction première d’abri, ce porche est une véritable oeuvre d’art dont les ornements offrent un témoignage de l’histoire sociale, militaire et religieuse de la Renaissance.

En 1488, Jean d’Estouteville, seigneur de Torcy et de Blainville se préoccupant de son salut fit construire cette église pour y établir un collège de douze chanoines. Surmonté d’un clocher coiffé d’une élégante couronne de plomb, cet édifice présente un bel appareillage de grès et silex. A l’intérieur, le choeur est ornée de stalles en bois, sculptées d’originales miséricordes du XVème siècle. Parmi les belles statues de l’église, le transept abrite celle de l’archange Saint-Michel grandeur nature de la fin du XVème siècle.

Les deux halles qui encadrent l'actuelle mairie furent probablement édifiées avant 1679. Celle, située le long de la route de Rouen à Forges, a la particularité de posséder étals et crochets, d'où son nom de "halles des bouchers". Propriétés de Bois-Guilbert jusqu'en 1779, puis de la famille de Blosseville, les halles furent aliénées à la commune vers 1830. Leurs greniers servirent jusqu'à l'abolition des privilèges à entreposer les dîmes (blé, avoine, orge, seigle...). Chaque lundi, selon une tradition très ancienne, Buchy accueille sous ses halles un marché fermier pittoresque qui n'est pas sans rappeler ceux de l'époque Flaubert.

Départ de la boucle "La Vallée de l'Héronchelles" balisée en rose. Le porche de l’église de Rebets date du XVIe siècle. Il a la particularité d’avoir été transformé en clocher-porche en 1743 comme l’indique la date inscrite au dessus de la porte d’entrée. C’est également l’un des rares porches de la région a avoir été construit en pierre calcaire. Il est d’ailleurs classé Monument Historique depuis 1976. La charpente intérieure est relativement bien conservée et l’on y retrouve les motifs fréquemment utilisés dans l’iconographie du XVI siècle : les « râgeurs » aux extrémités des poutres, des motifs végétaux, frises avec dauphins, torsades et pampres de vignes.

Nichée au milieu des bois, la chapelle funéraire de la famille Pomereu d'Aligre dont les blasons ornent le portail, fut construite en 1868 par l'architecte David de Penanrun. Surmontée d'un dôme jadis doré, cet édifice de style néo-byzantin, précédé d'un campanile est d'une architecture parfaitement insolite en Normandie. Dédiée à Saint-Michel, dont la statue domine le portail, la chapelle fut acquise en 1982 par la commune pour devenir église paroissiale.

Edifice principalement en briques rose fut érigé vers 1810 au voisinage d’un ancien sanctuaire du XVe siècle et arbore une étonnante toiture en bulbe. Cette chapelle classée MH est dédiée à Saint-Laurian, évêque de Séville, évangélisateur de la Gaule et ami de Saint-Martin, mort martyr dans le Berry en 544. Les lions qui encadrent l’entrée veillent sur le repos des défunts inhumés dans la crypte. Cette chapelle était liée au château du XVIIIe siècle où ne subsistent plus aujourd’hui qu’une aile et un colombier visibles de l’autre côté de la route. La chapelle est privée et est visible depuis la route. Elle se visite lors des journées du patrimoine.