Maurice Genevoix, Alain Fournier mais aussi Louis Pergault ont combattu ici lors de la Première Guerre mondiale.
Seul le premier en est revenu. Il a relaté ses combats dans l'ouvrage "Ceux de 14".
Alain Fournier, auteur du Grand Maulnes, a trouvé la mort dès le 22 septembre 1914. Son corps ainsi que ceux de 20 de ses compagnons ont été retrouvés seulement le 2 mai 1991.
Louis Pergaud, auteur de "De Goupil à Margot" (prix Goncourt 1910) et de "La Guerre des boutons" (paru en 1912). Il a été porté disparu le 8 avril 1915 dans la plaine dominée par le Point X.
47 km
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max. 388 m
min. 208 m
578 m
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Style : À la campagne Thématique : Tourisme de mémoire |
Les traces de peuplement remontent à l’époque néolithique, mais l’origine de l’agglomération remonte à l’époque gauloise. Deu en celtique, divus en latin qui signifie divin. Les fouilles archéologiques entreprises sur le territoire ont révélé l’existence de nécropoles gallo-romaines et mérovingiennes. Avant la révolution, Dieue était une terre de l’évêché de Verdun, de l’archidiaconé d’Argonne et du doyenné de Souilly. En 1790, lors de l’organisation du département, Dieue devint le chef-lieu de l’un des cantons dépendants du district de Verdun. Ce canton était composé des municipalités de Dieue, Les Monthairons, Mouilly, Rupt-en-Woëvre et Sommedieue. Il fut remanié en 1792. En 1814, le village a beaucoup souffert lors du passage des troupes alliées (27 000 hommes et 600 chevaux y ont séjourné durant 32 jours). En 1915 -1918, du fait de sa proximité avec Verdun et les Eparges, le village sert de cantonnement à de nombreux soldats. Deux quartiers généraux y sont installés, l’un commandé par le Général Duchene, l’autre par le Général Baret. Durant la bataille des Eparges, Dieue est décrété hôpital militaire et de nombreux blessés y sont amenés pour y être soignés. C’est à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, que le village connaît une évolution. De 1968 à 1982, la commune de Dieue-sur-Meuse est caractérisée par un phénomène démographique positif ; en effet elle dispose d’un certain nombres d’industries « intra-muros » qui génèrent des emplois et par conséquent une installation sur place des salariés.
Tout, dans la belle église de Génicourt, l’architecture, le mobilier, les vitraux, le décor peint, donne encore une idée fort suggestive d’un ensemble paroissial de qualité de l’époque de la Renaissance, marquée en Lorraine par Ligier Richier. Cette église gothique flamboyant a été construite à l’initiative de Philippe de Norroy et de son épouse, Nicole d’Apremont, seigneurs de Génicourt. A l'intérieur de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Génicourt se trouve une œuvre de Ligier Richier : La Vierge, ou Dame de Génicourt. Cette statue de la Vierge faisait partie à l'origine d'un Calvaire formé par la figure du Christ en croix et celle de Saint-Jean, statues toujours en place dans l'église de Génicourt-sur-Meuse.
Ce village doit son origine à un établissement rural de la période gallo-romaine. Par une charte datée de 1047, l’évêque de Verdun, Thierry le Grand, abandonna à la collégiale de la Madeleine tout ce qu’il possédait à Genesii curti : la collégiale resta en possession de l’église et des biens de la cure jusque 1790. Dès le 11ème siècle, l’église-mère de Génicourt desservait trois paroisses. On constate au 12ème siècle l’existence d’un petit fief avec maison forte, sous la suzeraineté de l’évêque de Verdun. Ce fief passa dans la suite en presque totalité dans la mouvance des Ducs de Bar qui, de plus, firent accepter la garde de Bar à la «communautei des manans et habitants du village de Géneicourt», bien que celle-ci fut sous la haute seigneurie des évêques de Verdun. Le Duc, en revanche, s’engageait à protéger les habitants contre toute agression. Vers l’an 1400, la seigneurerie appartint à une branche collatérale de la puissante famille d’Apremont. Plus tard à celle des Gournay (milieu du 16ème siècle), puis en 1619, à Nicolas Jappin, commissaire général des poudres et salpêtres de France, qui fit construire en 1623 le palais devenu par la suite l’hôtel de ville de Verdun. Les Seigneurs au 18ème siècle furent les Vapy (1715), les du Rouvrois(1731), et enfin les Chastel de Villemont et d’Ambly (1757). Le dernier châtelain, le Comte d’Ambly, (qu’il ne faut pas confondre de même nom au village d’Ambly), quitta le village de Génicourt en 1792 : il devint Maréchal de camp au service de la Prusse et mourut en 1818 dans la Silésie. Indépendamment de l’ancien château, en partie démoli, mais dont les remparts sont encore visibles, on remarque à Génicourt l’église, classée monument historique.
Pour découvrir l'histoire géologique et écologique de la pelouse calcaire, il suffit de suivre le texte au sol comme un jeu, retrouver l'orientation du vallon grâce à une maquette simple et robuste, découvrir les fossiles sur une fresque et sur un rocher, frotter des tampons pour récupérer les dessins des animaux et des plantes, profiter de l'ambiance sur les bancs de pierre...
Remarquez le canon de 155 devant la mairie. Celui-ci est pourvu de « cingoli », ceinture de roues à patins articulés. D’un poids de 6,5 tonnes, ce canon est capable de tirer des obus d’une quarantaine de kilos à plus de 10 kilomètres. Celui-ci a été utilisé lors de la bataille des Eparges.
Durant la Première Guerre Mondiale, le début des combats dans la commune ont lieu le 26 septembre 1914. Les tranchées sont tenues par le 132ème régiment d'infanterie et le 10ème régiment d'infanterie. Durant la nuit, le 5ème bataillon subit de lourdes pertes. En octobre 1914, le village est tenu par le 67ème régiment d'infanterie. En 1915, la ligne de front passe dans la commune, tenue par le 54ème régiment d'infanterie. Le secteur est appelé la tranchée de Calonne et la tranchée du Bois Haut. Le 25 avril 1915, la 8ème compagnie subit de lourdes pertes. Le 25 avril 1915, Maurice Genevoix, blessé de trois balles, est soigné dans la commune. Il écrit : "Dans le cimetière autour de la petite église, entre les tombes moussues, les croix rouillées, des fosses béantes attendaient vers lesquelles, deux à deux, des brancardiers transportaient les civières".
Tranchée de Calonne : Cette route fut créée en 1786 afin de rallier Verdun au plus vite. Ainsi, de Hattonchâtel à Verdun, la Tranchée de Calonne permet d'éviter tout village. Elle permet aussi de parcourir près de 25 km uniquement en forêt.
C’est le 3 octobre 1886 que naquit, à la Chapelle d’Anguillon, Henri Alban Fournier. En 1907, il prend pour nom d’écrivain Alain Fournier. En 1913 paraît « Le Grand Meaulnes ». Mobilisé le 1er août 1914, il rejoint le 2, la caserne du 288ème régiment d’infanterie de Mirande (Gers). Il parvient au front le 28 août. Le 20 septembre son régiment reçoit l’ordre de prendre la Tranchée de Calonne. Le 22, les 22ème et 23ème compagnies partent en mission vers Saint-Rémy. La bataille s’engage dans les bois, entre les allemands et une quarantaine de français conduits par le capitaine de Grammont, le lieutenant Fournier et le sous lieutenant Imbert. Le bilan fait état d’une quinzaine de morts, de six blessés et d’une vingtaine de rescapés. Pendant 77 ans, ils resteront là, jusqu’à ce que les recherches de Michel Algrain permettent de découvrir leur sépulture. Ils reposent maintenant au cimetière militaire de Saint-Rémy-la-Calonne.
Maurice Genevoix est né à Decize (Nièvre), le 29 novembre 1890. Mobilisé en 1914, il dût interrompre ses études pour rejoindre le front comme officier d’infanterie. Très grièvement blessé à proximité des Eparges, il devait tirer de l’épreuve terrible que fut la guerre des tranchées la matière des cinq volumes de "Ceux de 14" : Sous Verdun (1916), Nuits de guerre (1917), Au seuil des guitounes (1918), La Boue (1921), Les Éparges (1923), œuvre qui prit place parmi les grands témoignages de la Première Guerre mondiale. Il fut élu à l’académie française le 24 octobre 1946. Maurice Genevoix s’est éteint le 8 septembre 1980.
Ce cimetière implanté rassemble les sépultures de combattants de la guerre de 1914-1948. C'est dans ce cimetière que vous pourrez trouver la tombe de Robert Porchon décédé en 1915, meilleur ami de Maurice Genevoix qui l'a notamment évoqué dans ses écrits. Sa tombe est située au 1er rang à droite.
Cette œuvre du sculpteur Maxime Real Del Sarte est élevée à la gloire des "Revenants du 106ème R.I.". Elle se présente comme une pyramide informelle dominée par une tête humaine. Des mains décharnées, des crânes, des croix, évoquent les souffrances de tous ceux qui ont connu les combats de cette butte sanglante. Sur le devant, un bas-relief de bronze montre une femme casquée qui soutient un soldat dans une pose qui rappelle les "pieta" anciennes.
En arrivant sur le sommet, on trouve tout d'abord un monument élevé à la mémoire des sapeurs qui subirent de lourdes pertes durant la guerre de mines. Un double mur semi-circulaire se développe derrière sept palplanches de béton. D'un côté, un texte rappelle la dédicace et, de l'autre, figure l'emblème du Génie.
Cet éperon rocheux constituait un objectif militaire de 1ère importance, l’ampleur des combats en est la preuve. De là, vous voyez Marchéville-en-Woëvre, village près duquel disparu Louis Pergaud, auteur de « La guerre des Boutons » prix Goncourt 1910. Louis Pergaud avait écrit dans son carnet de guerre : « La prise de Marchéville ne signifie rien. Il faut être idiot pour songer prendre un village et des tranchées aussi puissamment retranchées, avec des effectifs aussi réduits que les nôtres.» Il disparaît dans la nuit du 7 au 8 avril 1915. "Dans le but de réduire le Saillant de Saint-Mihiel formé dès septembre 1914, les français opèrent un assaut aux Eparges le 17 février 1915. Cet assaut est immédiatement suivi de contre-attaques allemandes qui permettent à ces derniers de reprendre le terrain. S’ensuivent alors d’âpres combats de surface mais surtout des combats de mines. Les 9 et 10 avril 1915, un bataillon du 8ème Régiment d’Infanterie s’empare de l’éperon Est des Eparges (point X). Ce n’est pas pour autant que les combats des Eparges sont terminés : le 24 avril 1915, Von Stranz lance avec succès une attaque des Eparges à la Tranchée de Calonne. Les combats continuent les mois qui suivent, avec plus ou moins d’intensité. Ce n’est qu’en septembre 1918 que le site des Eparges est libéré, grâce à l’offensive de la 1ère armée américaine qui libère le Saillant. Le 14 septembre 1918, les américains sont à Fresnes-en-Woëvre : les Eparges ne sont plus aux mains des allemands. Source : Document Empreintes et Mémoires édité par le Conseil Départemental de la Meuse.
Située à 22 km de Verdun, la Crête des Éparges conserve la mémoire des terribles combats de 1915. La crête porte toujours les cicatrices de la guerre des mines. Ce secteur, qui englobe la Tranchée de Calonne, fut le cadre de la rencontre tragique entre les écrivains mobilisés et la Grande Guerre : Alain-Fournier, Louis Pergaud, tous deux tués en 1914, Jean Giono, Ernst Jünger et l'académicien Maurice Genevoix, auteur du témoignage monumental "Ceux de 14". La violence des combats préfigure ceux de Verdun en 1916. Dans le but de réduire le Saillant de Saint-Mihiel au printemps 1915, les Français affrontent la crête des Éparges, point stratégique dominant les côtes de Meuse. Les allemands ripostent. La confrontation en surface s'enfonce sous terre, et une "guerre des mines" commence dans les entrailles de la colline. Le secteur fut définitivement repris en 1918. Avec ses cratères d'explosion, la crête porte toujours les stigmates de la guerre des mines. De nombreux monuments jalonnent ce haut-lieu : Mémorial du Génie, Monument du point X et son panorama, Monument du Coq… Au pied de la colline s'étend la nécropole française dite "Cimetière du Trottoir". Cette nécropole ne regroupe qu'une partie des victimes des combats de 1915 aux Eparges, y repose Robert Porchon, l'ami de Maurice Genevoix.
Village fusionné avec Bonzée et Mont-Villers en 1976, Mesnil-sous-les-Côtes est blotti à l'embouchure de la vallée du Longeau. On trouve un restaurant au cœur du village.
À la source de la Dieue, le site de Sommedieue est occupé dès l'époque gallo-romaine, ainsi qu'en témoignent le mallus gaulois et les vestiges archéologiques découverts. Le village est, au Moyen-Âge, situé dans une enclave barroise du Verdunois. La nomination à la cure est confiée par l'évêque de Verdun à l'abbaye Saint-Paul en 1201. Jusqu'à la fin du 18ème siècle, Sommedieue reste une petite agglomération de maisons de bûcherons et de charbonniers ; c'est au 19ème siècle que le village entreprend une industrialisation en se dotant d'un moulin, d'une scierie, de tourneries et d'une fabrique de chaises et de meubles. À la fin du 19ème siècle, Sommedieue compte environ 300 ouvriers. Nombre de ces activités ont depuis périclité. Durant la Première Guerre mondiale, en décembre 1914, la ligne de front se situe dans la commune, tenue par le 106ème régiment d'infanterie. Le 25 décembre 1914, le 67ème régiment d'infanterie attaque les Allemands. En réplique, l'artillerie allemande bombarde la commune. « La canonnade s'exalte, rebondit et tressaille, avec des éclats cuivrés, de stridences, des espèces de rires. Elle nous cogne sur les nerfs, nous fait courir dans les reins de grands frissons glacés. On dirait une fanfare puissante et sauvage dont le rythme nous empoigne violemment, nous jette à une frénésie morne où nous nous enfonçons sans pouvoir nous débattre, sans le vouloir, vaincus. ». Sommedieue est réputé dans le monde de la pêche à la mouche.