Circuit randonnée " Découverte des singularités de Locronan"

Face à vous, la baie de Douarnenez, au fond le Cap de la chèvre faisant parti de la Presqu'île de Crozon et enfin sur votre droite le Menez-Hom : point culminant du territoire.

Le manoir de Kerguénolé fut bâti en 1907 par Charles Daniélou, homme politique, député du Finistère et maire de Locronan, ministre de la IIIème République et amateur d'art, oeuvra pour Locronan. Il obtint notamment le classement au titre des monuments historiques de la place de l'église et créa le musée d'art et d'histoire en 1934 situé place du 19 mars 1962.

Elle se situe tout en bas de la rue Moal. On y observe un beau calvaire en granit représentant le Christ en croix encadré de deux anges et d'une Vierge à l'Enfant. Cette chapelle fût édifiée au XVème siècle. Elle a conservé ses dispositions d'origines avec son arc diaphragme, séparant la nef du chœur, et un bel ensemble de statues. Les vitraux colorés datant de 1982 ont été réalisés par le célèbre Alfred Manessier. En contrebas, la fontaine-lavoir Saint-Eutrope a été financée par un marchand de toile en l'an 1698.

C'est dans cette rue que vivaient les tisserands de Locronan. En 1750, ils étaient 150. Les toiles à voiles et d'emballage, qui équipaient la marine royale françaises, la marine anglaise ainsi que celle d'Espagne, étaient fabriquées à partir du chanvre cultivé et tissé aux alentours de la cité. Elles étaient ensuite collectées par des marchands et revendues dans les foires. Les maisons de la rue Moal du XVIIème et XVIIIème siècle étaient plus modestes que celles de la place de l'église et couvertes de chaume.

A partir du XVIème siècle, la place prend l'aspect d'un véritable centre urbain. Les principaux aménagements se font entre le milieu du XVIIème siècle et le début du XVIIIème siècle. Une classe aisée, constituée de marchands de notaires et d'avocats, fait construire de belles demeures en pierre de taille en granit dont les façades symétriques sont surmontées de grandes lucarnes à frontons. Si les hauteurs des toits ne sont pas alignées, un soin tout particulier est apporté au décor et à la taille de la pierre. La rue du Prieuré, face à l'église, n'est percée qu'en 1875 par la destruction d'une imposante demeure. Ces travaux ont modifié considérablement la perception de l'ensemble et ont ouvert une belle perspective sur l'église.

Ce grand bâtiment, datant de 1686, abritait au XVIIIème siècle le comptoir de la Compagnie des Indes qui contrôlait alors une grande partie du commerce maritime Français et procédait notamment à l'exportation des toiles de Locronan.

C'est dans cet édifice, construit en 1669, qu'un officier du roi vérifie, à partir du milieu du XVIIIème siècle, la qualité des toiles avant la vente, puis appose la marque " visité à Locronan". L'objectif était alors d'enrayer le déclin du tissage en mettant en avant la qualité des produits de Locronan. L'initiative fut cependant sans effets...

L'église est de style gothique et est édifiée entre 1420 et 1480. De plus, elle est classée au titre des monuments historiques en 1845. Elle remplace la chapelle du Prieuré fondée au XIème siècle et dépendante de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Un grand porche permet d'accueillir les pèlerins. A l'arrière, la massive tour carrée était à l'origine surmontée d'une flèche gothique, détruite par la foudre en 1808, puis remplacée par une simple toiture. L'intérieur, très harmonieux, est couvert de voûtes d'ogives ornées d'hermines et de fleurs de lys. La maîtresse vitre, mise en place en 1480, illustre la Passion du Christ. A gauche du chœur se trouve le retable du Rosaire daté du XVIIème siècle. La chaire à prêcher polychrome, datée de 1707, raconte l'histoire de Saint Ronan. A droite de l'église, la chapelle du Penity abrite le cénotaphe, tombeau vide, de saint Ronan. Ce remarquable ensemble a été édifié notamment grâce aux dons des ducs de Bretagne qui s'y rendaient en pèlerinage dans l'espoir de voir leur lignée se poursuivre. En 1505, Anne de Bretagne, alors reine de France, est venue à Locronan et a accordé à la cité le titre de ville.

Il s'agit de la plus ancienne maison de la place. Construite en 1624, les étages sont remaniés au XVIIème siècle. L'intérieur est classé au titre des monuments historiques notamment le très bel escalier à vis.

Les toiles tissées à Locronan sont acheminées par cette rue vers Pouldavid, port d'exportation. A l'angle, on peut voir la maison de maître René Trobert, sieur de la Garenne et notable de Locronan du XVIIIème siècle, dont le nom est gravé sur le linteau de la porte. Plusieurs maisons de cette rue ont conservé leurs anciens étals débordant en pierre, témoins d'une activité commerçante.