Randonnée - les fontaines du ban d'ajol

Construit entre 1761 et 1762 par Stanislas Leszcynski, dernier duc de Lorraine, le Palais Royal de Plombières-les-Bains servait à accueillir ses petites-filles Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV. Classés monuments historiques, sa façade, son grand escalier, la rampe, et la grille de la Source du Crucifix sont des chefs-d'œuvre. Les ferronneries, réalisées par André Gillot, élève de Jean Lamour (créateur des grilles de la Place Stanislas à Nancy), témoignent d’un savoir-faire exceptionnel. Le blason de Stanislas orne fièrement la façade. Aujourd’hui appelé Maison aux Arcades, le lieu a servi de décor à la série télévisée Les Combattantes.

Située au rez-de-chaussée du bâtiment appelé "Maison des Arcades ou Palais Royal", rue Stanislas, la grille de la source du Crucifix est classée monument historique. Réalisée par André Gillot, élève de Jean Lamour, qui a également créé les grilles de la place Stanislas à Nancy, elle protège la fontaine autrefois utilisée pour alimenter le bain du « chêne », aujourd’hui disparu. Utilisée pour boire à partir de 1614, la fontaine n’est plus alimentée aujourd’hui. Chaque année, lors de l’Ascension, une cérémonie appelée "la bénédiction des bains" réunit les habitants : le prêtre se dirige de l’église jusqu’à la Fontaine du Crucifix, puis la Place du Bain Romain, pour bénir ces eaux bienfaisantes.

a statue de la Vierge, érigée le 15 août 1855 à Plombières, symbolise la protection de la ville, épargnée par les épidémies de choléra de 1831 et 1874. Selon la légende, les prières des habitants auraient été exaucées. Chaque 15 août, la ville s'illumine de mille feux et les pèlerins, flambeaux en main, se rendent rendre hommage à la statue. Modelée par le sculpteur lyonnais Fabish, elle est une réplique de celle de Fourvière et mesure 2,13 mètres de hauteur en fonte. Depuis sont installation, tous les 15 août, une procession à lieu à plombières, flambeau à la main.

La Place des Bains Romains rappelle les origines de Plombières. Selon la légende, une garnison romaine découvrit les eaux thermales après que leur chien, trempé et fumant, leur indiqua la source chaude. Ce fut le début de la fondation de la ville. De nos jours, plusieurs installations romaines sont encore utilisées, telles que le système de dérivation des eaux, les piscines et un robinet en bronze.

Inaugurée pour l’Assomption en 1860 et consacrée trois ans plus tard, l’église Saint-Amé est dédiée à Saint Amé de Remiremont, fondateur du Saint-Mont, et à Saint Blaise. L’aménagement intérieur de 1905 met en valeur son riche patrimoine. La première église, une chapelle du XIVe siècle, a été paroissiale pendant trois siècles. En 1729, une seconde église trop petite a été construite. En 1858, des travaux majeurs ont débuté selon Léon-Charles Grillot, puis revus par Eugène Viollet-le-Duc, avec le financement de Napoléon III. Achevée en 1863, l’église néogothique possède une flèche de 61 mètres surmontée d’une couronne impériale. Son mobilier, dont un orgue romantique de 1883 et une Vierge à l’oiseau du XVe siècle, est inscrit aux Monuments historiques depuis 1995.

Plombières-les-Bains est surnommée la « ville aux 1000 balcons », mais le « balcon de Joséphine », situé au n°4 de la rue Stanislas, est sans doute le plus emblématique. Joséphine de Beauharnais, épouse de l’Empereur Napoléon Ier, logeait dans cette maison lors de ses cures. Un jour, alors qu'elle recevait trois amis, ils entendirent un bruit dans la rue et se précipitèrent sur le balcon par curiosité. Malheureusement, le balcon céda sous leurs poids. Joséphine fut contusionnée lors de la chute et reçut des soins pour soulager ses douleurs.

La rue Stanislas, telle que nous la connaissons aujourd’hui, n’a pas toujours arboré cet aspect élégant. Au 18ème siècle, après le déluge Sainte-Anne qui inonda la cité, un nouveau plan d’urbanisme fut mis en place pour redéfinir la ville. Dès 1860, un alignement des maisons fut créé, accompagné de la construction de balcons décorés de fleurs de lys, de courbes et d’arabesques. Ces balcons, qui permettent de voir tout en étant vu, sont rapidement devenus le symbole de Plombières-les-Bains, surnommée "la ville aux 1000 balcons". Cette transformation architecturale a marqué l’histoire de la ville et donne aujourd’hui à la rue Stanislas son caractère unique et son charme inimitable.