Dans ce vallon très ouvert du Drac Noir, les pentes herbues, les prairies de fauche, et les pâturages sont des lieux de prédilection des marmottes. La traversée du plateau de Basset offre une vue saisissante sur le vallon de Charnières.Depuis le parking, monter en direction des auberges.A la bifurcation (panneau), prendre à droite. La piste longe la rive droite du Drac pour grimper sur le plateau de Charnières.A l'oratoire, prendre à gauche pour traverser le plateau. Gravir les lacets qui conduisent à la chapelle de la Saulce. Rester rive droite pour rejoindre la passerelle du Saut du Laire qui donne accès au vallon éponyme.De là, prendre le sentier qui contourne la cabane de berger. Après une courte montée, prendre à droite, à flanc, par l'itinéraire « balcon de Basset ». Après avoir traversé plusieurs ruisseaux, le sentier descend sur Prapic. Il contourne quelques barres rocheuses puis, par deux amples lacets, rejoint une passerelle sur le Drac.Suivre alors en sens inverse le sentier emprunté à l'aller.
11 km
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max. 2065 m
min. 1532 m
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Dédiée à Sainte-Anne, l'église de Prapic date des années 1860. Son édification fit suite à la demande des habitants d'avoir sur place un lieu de culte, face aux aléas de l'hiver et à l'éloignement de l'église paroissiale d'Orcières. Sur un vitrail du chœur, on peut admirer le portrait d'un Prapicois : Jean Sarrazin (1833-1914), surnommé "le poète aux olives", un autre poète que celui du tombeau ... Saurez-vous le retrouver ?
Entouré de potagers, de clapiers et de terrasses fauchées, le village se love au bord du Drac et réserve les meilleures terres à l'agriculture. La maison type est le plus souvent perpendiculaire à la pente, basée sur une architecture de cueillette qui montre une grande intelligence dans son élaboration. Des crépis grossiers à la délicatesse des portes en noyer, des couvertures en schistes aux pignons en aulnes tressés, c'est tout un vocabulaire architectural qui rythme le parcours du visiteur.
L'eau courante est arrivée en 1924 à Prapic. Les premiers tuyaux étaient faits de tronçons d'un mètre de long, creusés dans des tronc de mélèze. Leur emboîtement ne devait pas amener toute l'eau captée aux six fontaines du village !
Cette dénomination est due à la nature des terrains traversés : le calcaire est plus sensible à l'érosion que les roches métamorphiques de la vallée de Champoléon (Drac Blanc), assombrissant ainsi les eaux du Drac. Bondissant de cascades en baignoires, se frayant un passage à travers les aulnes de la ripisylve, le Drac exprime ici sa nature de torrent de montagne. Truite fario, cincle plongeur et délicates éphémères se dévoilent à l'observateur attentif.
Si vous êtes patient, vous aurez probablement la chance de la découvrir sur le plateau de Charnière dont elle affectionne particulièrement les prairies, ce qui pose parfois des problèmes à l'agriculteur qui les fauche. Pour autant, elles constituent un attrait indéniable du vallon. Ne vous laissez pas abuser par leur apparence débonnaire, ce sont des animaux sauvages qui luttent pour survivre et les combats entre mâles sont souvent cruels.
Les prairies du plateau de Charnière sont d'une richesse étonnante : plus de soixante espèces végétales différentes se côtoient sur chaque mètre carré. De cette diversité botanique découle une multiplicité d'espèces d'insectes et notamment de papillons, qui y trouvent un milieu favorable à leur développement. Les agriculteurs et le Parc ont signé des contrats pour préserver cette biodiversité. On comprend aussi facilement pourquoi ces prairies ont été retenues pour participer au concours national agricole des prairies fleuries !
L'asphodèle s'épanouit sur les anciennes prairies de fauche. L'épi fleurit de bas en haut, durant tout le mois de juillet. C'est pourquoi on trouvera, au bas de la hampe florale, des fruits alors que les fleurs du sommet sont encore en bouton. Tôt au printemps, les feuilles longues et étroites, groupées à la base de sa tige, ont valu à l'asphodèle blanc l'appellation populaire de « poireau des chiens ».
Gagner des terres sur les pierres de la montagne, voilà le combat qu'ont livré les paysans montagnards depuis l'Antiquité. Ces clapiers d'épierrement sont les témoins du temps où les nombreux enfants mettaient les pierres en tas afin que la famille tire subsistance des terres conquises. La parcelle familiale, délimitée par les murets, était ainsi prête à être fauchée. Le Parc participe à l'entretien de ce patrimoine.
La traversée du plateau de Basset est dominée par les contreforts de la pointe Reyna et du Garrabrut. Ces pentes ombragées et les névés qu'elles abritent plaisent aux chamois qui y trouvent fraîcheur et tranquillité. Cet antilope craint en effet les grosses chaleurs. Le spectacle d'un cabri virevoltant sur un névé émerveillera petits et grands.
Vous l'apercevrez dès les premiers lacets au fond du plateau de Charnières. Elle se caractérise par son abside formant étrave qui protège par sa masse, de l'avalanche, l'unique pièce voûtée de l'édifice. Construite en pierres issues du site, elle est hourdie au mortier de chaux et de graves terreuses prises dans l'environnement immédiat. Elle résiste aux outrages du temps et aux phénomènes naturels.
Les roches polies que l'on trouve juste après la passerelle sont les traces du passage des glaciers du quaternaire. Celles-ci sont rayées ; des pierres enchâssées dans la glace d'alors, entraînées par le mouvement glaciaire les ont fortement marquées. Le vallon à fond plat barré d'un verrou glaciaire est une autre caractéristique du paysage modelé par les glaciers.
Protégée des avalanches par un gros rocher, cette cabane abrite le berger de juin à fin juillet. Afin d'exploiter la ressource en herbe au fil de la pousse, une autre cabane située au-dessus de la barre qui ferme le vallon complète l'équipement de l’alpage. Pour la tranquillité du berger, il est préférable d'observer la cabane à distance.
Accroché aux pentes rocheuses, l'aulne vert est un pionnier parfaitement adapté au milieux extrêmes : la neige glisse sur lui et ses puissantes racines le retiennent sur les pentes les plus raides. L'aulnaie constitue un camouflage idéal pour les oiseaux, les chevreuils, les chamois et même pour les sangliers. Se reproduisant non seulement par ses graines mais aussi par drageons, ses qualités de conquérant, lorsqu'elles s'expriment sur des pâturages, gênent les bergers.
Lors de la traversée du plateau de Basset, les détours du sentier réservent une vue saisissante sur le vallon du Drac. L'empreinte de l'homme est omniprésente : murets, clapiers, prairies... La beauté du site traduit l'équilibre écologique du plateau de Charnières. Le maintien de cet équilibre est un enjeu incontournable.
Hameau de Prapic
« Sur le plateau de Basset, les vautours fauves sont à la curée sur un cadavre de brebis. Ils s'envolent comme à regret lorsque je m'approche. Pourtant, le plus gourmand de la bande est contraint de remonter la pente pour prendre son élan. Enfin, les ailes déployées, il s'élance pour un slalom hasardeux et comique entre les rochers dont l'alpage est parsemé. Avec les quelques kilos qu'il a pu avaler, sa prise d'altitude est très longue ! », Daniel Briotet, garde-moniteur en Champsaur
Au village d'Orcières prendre la direction du hameau de Prapic où se situe le parking.
Parking à l'entrée du hameau de Prapic
Ligne de bus Gap-Orcières (05voyageurs).
Cet itinéraire est plus agréable si l'on évite un départ trop tardif. Suivant les conditions météorologiques, la vigilance s'impose lors de la traversée des pentes raides sous la chapelle de la Saulce et dans la descente du plateau de Basset.
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est nécessaire de connaître pour préparer son séjour.
En alpage, les chiens de protection sont là pour protéger les troupeaux des prédateurs (loups, etc.).Lorsque je randonne, j’adapte mon comportement en contournant le troupeau et en marquant une pause pour que le chien m’identifie.En savoir plus sur les gestes à adopter avec le dossier Chiens de protection : un contexte et des gestes à adopter.En cas de problème, racontez votre rencontre en répondant à cette enquête.