A la découverte de Bourg

Les conseillères en séjour assurent plusieurs services de conseils et de réservation. Elles mettent également à votre disposition une boutique d'objets souvenirs issus en priorité des artisans et artistes locaux. Sur place, vous trouverez tout le confort nécessaire à votre séjour : Wifi, écrans vidéos, vélos électriques, visites commentées, etc. L'Office de Tourisme Bourg Cubzaguais est labellisé "Tourisme et handicap" depuis 2009 et a obtenu en juin 2022 le renouvellement de la marque nationale "Qualité Tourisme".

Cette place qui porte le nom de « place du District » rappelle que Bourg fut le chef-lieu de l’arrondissement de Blaye durant quelques années après la Révolution. Les deux canons de bronze ont été installés ici en 1898 et rappellent leur utilité d’antan. En effet, l’estuaire fut le théâtre de véritables batailles navales, d’attaques de pirates et de corsaires… A leurs côtés, une stèle fut élevée en 1933 à la mémoire du célèbre préhistorien François Daleau, décédé en 1927. Enfant du pays, descendant de la famille Brizard, il se fit connaître mondialement en 1881 en découvrant la grotte de Pair-non-pair sur la commune de Prignac et Marcamps, à 4 km de Bourg. A Pair-on-pair, il mit à jour des gravures pariétales datant de l’Aurignacien, entre 33 000 et 26 000 ans avant J.-C.. On peut y admirer les premiers essais artistiques de l’homme de la préhistoire. Infos +33 (0)5 57 68 33 40

La porte de Blaye, date du XIIIème siècle. Elle témoigne de l’enceinte fortifiée de Bourg. Autrefois, elle s’ouvrait entre deux tours, l’une ronde, l’autre barlongue (dont le côté le plus long se présente de face et généralement perpendiculaire à l’axe du bâtiment). Mais aujourd’hui, il ne subsiste que la tour ronde et une partie du couloir d’accès. Le reste a été détruit en 1839. On dit que Dartagnan il passa à de nombreuses reprises par cette porte. Il chevauchait alors à travers le canton, sur les routes menant à Bordeaux, pour transmettre les correspondances de Mazarin qui travaillait à la paix depuis Bourg. Le Traité qui mit fin à la Fronde qui rugissait à Bordeaux fut d'ailleurs signé à Bourg.

Cette église de style néo-gothique a été construite pour remplacer l’église vétuste des Pères Récollets, un couvent d’hommes fondé en 1627. Au XIXème siècle, l’église souhaitait encourager un renouveau du culte catholique ; elle impulsa la construction de nouveaux édifices religieux en Gironde. C’est ainsi qu’en 1856 est consacrée l’église Saint-Géronce. Par manque de place, son chevet fut orienté vers le sud contrairement à ce que prévoit la liturgie. L'orgue, qui a sa facture d'origine de 1861, est remarquable. La messe y est célébrée tous les dimanches matin à 10h00.

L’emplacement de ce lieu que l’on nomme « Château de la Citadelle » a connu successivement : une résidence gallo-romaine, un château fort construit par le roi d’Angleterre dès le XIIIème siècle et une citadelle aménagée par le Duc d’Epernon à la fin du XVIème siècle. Louis XIV en ordonna sa destruction en 1663. Les Bourquais nomment « citadelle » ou « château » le bâtiment qui lui a succédé. L’édifice que vous voyez date de 1723. Il s’agit d’une chartreuse néo-classique construite par Denis de Lansac, parlementaire bordelais, qui la loua à l’archevêque de Bordeaux. Vendue comme bien national à la révolution, elle connut une vie sans histoire jusqu’à l’arrivée des allemands en 1940, qui s’y installèrent jusqu’en août 1944, mois de la débâcle. Malheureusement, en quittant Bourg, ils laissèrent derrière eux une citadelle en feu. De l’incendie, seuls les murs extérieurs restèrent debout et l’intérieur ne fut réaménagé qu’en 1955, en salle de réception prestigieuse. Le domaine abrite également un musée qui présente une collection de voitures hippomobiles unique en Aquitaine, ainsi qu’un souterrain cavalier, vestige du XVIème siècle qui mène à des cuves à pétrole édifiées lors de la Seconde Guerre mondiale. Infos : Musée de la citadelle +33 (0)5 57 68 23 57

Admirez ce splendide panorama sur la Dordogne et l’île d’Ambès. Chaque année, la Dordogne connaît son heure de gloire avec la formation d'une vague rarissime : le « Mascaret ». Elle est visible à 30 km. C’est une expérience unique pour les nombreux surfeurs qui tentent de la chevaucher. En contrebas, une épave italienne date de la Seconde Guerre mondiale : le « Glisia ». Lorsque le gouvernement italien se désolidarisa de l’Allemagne hitlérienne et signa l’armistice avec les Alliés en septembre 1943, les Allemands saisirent leur biens. Trois cargos amarrés dans le port de Bordeaux furent réquisitionnés et… plastiqués. Celui-ci fut détruit le 26 août 1944. Une autre épave, celle du « Frisco », peut être vue depuis la route de la corniche.

La porte de l’Esconge doit son nom au propriétaire de la maison voisine : le sieur d’Esconge. Elle fut également nommée « porte de la Retraite », du nom de l’ancien port situé plus bas. Incluse dans les remparts, elle date du Moyen-âge. Au XVIIIème siècle, une demande du parlementaire Denis de Lansac de faire réaliser une ouverture vers le parc nous permet de déduire qu’elle fut sans doute murée pendant longtemps.

Vous voyez ces orifices dans la roche ? Ils conduisent aux cuves à pétrole, construites dans d’anciennes carrières de pierre. En 1938, la Sibourg, une société immobilière de Bourg, proposa de construire des entrepôts de carburant dans les carrières souterraines. Si ce projet allait apporter du travail à un certain nombre de Bourquais, il ne fit pourtant pas l’unanimité. Entreposer de l’essence sous la ville avec le risque d’être bombardé ! Les travaux d’aménagement, conduits par l’entreprise Sainrap et Brice, commencèrent pourtant en 1939. Lorsque les Allemands s’installèrent à Bourg, ils s’emparèrent des plans et firent exécuter la fin du travail au titre du S.T.O., le « Service du Travail Obligatoire ». En 1941, une canalisation souterraine fut construite afin d’acheminer le carburant de la citadelle à la gare de Bourg. Elle permit aux Allemands d’alimenter leurs véhicules de guerre. On dénombre 7 cuves de 8 mètres de large et de 40 à 65 mètres de long. Au départ des Allemands, elles furent vidées de leur contenu et dynamitées.

Ces escaliers dits du « roy » doivent leur notoriété à une célèbre légende datant de 1650 mettant en scène le jeune roi Louis XIV, un figuier et un moine. On est à l’époque de la Fronde. Bordeaux s’est insurgée contre le pouvoir. Négociations, intrigues et émeutes secouent la région. Le Cardinal Mazarin, chef du Conseil, est chargé de rétablir cette situation de guerre civile, fâcheuse pour le royaume. Il se déplace avec le jeune Louis XIV, pas encore âgé de 12 ans, la Reine régente et de nombreux nobles de la Cour. Après une première installation à Libourne, ils décident de rejoindre Bourg afin d’être plus en sécurité et de s’assurer une position plus stratégique sur le confluent. Le roi arrive donc à Bourg le samedi 27 août 1650, vers les cinq heures de l’après-midi. L’équipage royal entre par la porte de Saint-André et se dirige vers la citadelle. Aux fenêtres des maisons, les Bourquais scandent des « Vive le Roi ! ». Le maire et les jurats de Bourg attendent le roi sous les galeries du Château de la Citadelle et lui remettent solennellement les clefs de la ville… Le gouvernement s’installe dans le couvent des Récollets où se situe aujourd’hui l’église Saint-Géronce. Et Bourg devient ainsi la capitale du Royaume de France ! Alors que 10.000 hommes de son armée commencent le siège de Bordeaux, Louis XIV qui n’est qu’un enfant partage son temps entre l’éducation que lui donne sa mère et quelques maigres occupations. La légende raconte qu’alors qu’il prenait un moment de récréation dans la cour des Récollets, son attention fut attirée par un beau figuier aux fruits très alléchants. Hélas, les branches étaient trop élevées et le roi ne pouvait attraper les figues. Un moine passant par là entreprit de l’aider en le soulevant dans ses bras. Mal lui en prit ! Les gardes aux aguets l’empoignèrent et le jetèrent en prison, l’accusant du crime de « lèse-majesté » pour avoir osé porter la main sur le roi. Par chance, la Reine mère s’amusa de ce récit rapporté par son fils. Elle ordonna la libération du moine dont le seul délit était d’avoir voulu rendre service. Depuis cet épisode cocasse, les escaliers qui appartenaient au couvent portent le nom « d’escaliers du Roi ». Le 28 septembre, la paix fut signée avec les Bordelais dans le réfectoire du couvent des Récollets. Le 5 octobre 1650, le roi quitta Bourg par le fleuve. Une galère de 40 rameurs avait été envoyée à son attention par la Jurade de Bordeaux. Imagine le port de Bourg lorsque la galère s’éloigna, escortée de 23 fiers vaisseaux et d’une nuée de petites barques…

A l’origine, cet endroit était un fossé formant la limite orientale de la cité. A partir du XIIIème siècle, la présence anglaise et la formation de la bourgeoisie entraînent un agrandissement de la ville vers l’est. On construit un arceau au-dessus du fossé ; cette ouverture servait alors d’évacuation aux égouts de la ville. Les riverains réclamèrent « l’aération » de la rue de l’égout. Cette impasse empestait parce que beaucoup de gens y déposaient leurs immondices. En 1829, un projet d’établir une communication entre le centre-ville et le port en utilisant cette impasse fut envisagé. C’est ainsi que les escaliers furent construits en 1849.

Ce joli lavoir couvert date de 1828. Il est construit en pierre du Bourgeais et se présente sous forme de deux grands bassins : un bac de lavage et un de rinçage. Les lavandières y conversaient tant que ce lavoir fut rebâptisé par les Bourquais, habitants de Bourg, la "Chambre des députées" ! Il est continuellement alimenté en eau par une fontaine situé 20 mètres plus loin, aux pieds de la falaise.

Le port de Bourg connut une intense activité jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. On y voyait le cheminement des gabares, ces fameux bateaux à fond plat qui remontaient la Dordogne transportant des produits locaux jusqu’à Bordeaux. A Bourg, ils chargeaient les barriques de vin, la pêche de saison : crevettes, aloses, lamproies et esturgeon… et la pierre qui permit de construire les grands monuments de Bordeaux. Les quais étaient animés jour et nuit. Les bâtiments du port renfermaient des chais et des bureaux de négociants. A partir de 1725, s’y trouvait aussi une manufacture de verreries royales qui disparut à la Révolution. Au Moyen-âge, c’est là qu’avait lieu la célèbre foire Troque-sel. Ce privilège avait été donné à Bourg par le roi d’Angleterre. En échange du troc du sel, les Bourquais étaient exonérés de l’impopulaire gabelle, l’impôt sur le sel. C’est ainsi que des gens venus de toute la Guyenne se donnaient rendez-vous à Bourg, la 1ère semaine de septembre. Aujourd’hui, on ne troque plus de sel, cette tradition perdure toujours grâce à la foire animée qui envahit le port chaque année.

Le lavoir est continuellement alimenté en eau par cette fontaine situé 20 mètres plus loin, aux pieds de la falaise. Cette villa de style mauresque surplombe le village et les rives de la Dordogne. Construite vers le début du XXème siècle, le propriétaire, fonctionnaire coloniale, souhaitait profiter de sa retraite à Bourg tout en gardant les souvenirs de ses états de service passés en Afrique du nord. Aujourd'hui propriété privée, ses extérieurs surprennent encore les visiteurs qui l'aperçoivent depuis le port ou du haut de la Porte de la mer.

La Porte de la Mer, appelée aussi « Porte Bataillère », est la seule porte de la ville subsistant de l’enceinte fortifiée. Elle a été élargie pour permettre le passage des charrettes puis des voitures. Sur sa façade, on y distingue des armoiries sculptées dans la pierre durant la Guerre de Cent Ans : deux coqs hardis et une patte levée supportant un heaume de chevalier. L’ensemble surmonte un écu penché à l’anglaise.

Située sur la place de l'Eperon, à l'entrée de Bourg, ne manquez pas les conseils avisés des professionnels qui y travaillent. Des produits griffés "Côtes de Bourg" à la cave en sous-sol offrent un large choix des vins de l'appellation. C'est le passage inconditionnel des amoureux du vin ! La Boutique vous accueille toute l'année : visite de la cave et dégustations gratuites. Chaque week-end un viticulteur de l'appellation vous présente ses produits et son métier. Conseils, informations, documentations sur les vins et châteaux de l'appellation des Côtes de Bourg. Possibilité de prendre rendez-vous pour des visites de propriétés.

Cette place est l’ancienne place du kiosque à musique construit en 1901. Les batteries et fanfares locales y donnaient fréquemment des représentations musicales autour desquelles s’assemblait la population. Tombé en désuétude pendant la dernière guerre, il fut démoli au cours des années 60.