Art Nouveau au Parc de Saurupt

Marquant l’entrée du lotissement, la loge du concierge était dotée d’une grille en fer forgé (aujourd'hui mise en scène au milieu du square Jules Dorget). Pour cette modeste maison à un seul niveau, l'architecte Émile André a utilisé la pierre meulière à laquelle des briques émaillées et des boiseries peintes viennent ajouter quelques notes de couleur. En 1910, la maison est agrandie du côté de l’avenue.

La particularité de la maison tient plus à l’utilisation de volumes simples caractérisant les espaces intérieurs que du décor extérieur. Les façades sur rue sont en pierre de taille avec des joints colorés. Émile André utilise une grande baie surmontée d’un arc souligné d’un rang de briques et d’une sculpture de pierre pour éclairer le salon. Cet arc en accolade qui se prolonge au niveau supérieur et sépare les deux fenêtres, rappelle d’une certaine façon le fronton des églises gothiques.

Le nom de la villa tient à l’utilisation de la pierre meulière sur toute la hauteur de la façade que vient égayer l’emploi de matériaux varié et polychrome. Exemple-clé dans la carrière du jeune architecte, son succès l’incitera à construire une villa similaire à Commercy.

Construite par l’architecte Joseph Hornecker, la Villa Marguerite se caractérise essentiellement par la multiplicité de ses volumes. La variété de forme et de taille des baies sont autant de références témoignant de l’influence du parc du Vésinet (au sud de Paris) dont la mise en lotissement a été réalisée précédemment. La villa constitue un témoignage d’architecture régionaliste si en vogue à l’époque, ici c’est l’architecture normande qui est à l’honneur.

Maisons de ville Art nouveau

Cette demeure est construite par l’architecte Lucien Weissenburger pour Henri-Emmanuel Lang, successeur de la firme « Les Fils d’Emmanuel Lang », entreprise d’origine alsacienne. Sur le grand volume cubique de l’habitation principale se greffent des volumes annexes qui donnent à la construction une grande partie de son originalité. L’autre originalité de la construction réside dans la polychromie résultant de l’emploi conjoint de briques rouges et grises et de pierres de taille, rappelant l’influence de l’architecture normande. Cette maison fut la dernière construite avant la modification du cahier des charges du Parc de Saurupt puisqu'en 1906, on décida d’un nouveau découpage parcellaire ce qui entraîna la construction de maisons plus modestes.

La villa a été construite pour Adolphe Fruhinsholz, fabricant de tonneaux, par l’architecte Léon Cayotte. C'est l'une des dernières villas du lotissement à refléter l'influence de l'Art nouveau à Nancy. La propriété se compose d'un jardin d'agrément, d'un garage et du logement proprement dit. Les verrières sont réalisées par le maître-verrier Jacques Grüber.