Entre Le Cours et Rochefort-en-Terre, le GRP suit le GR38. L'étape offre de beaux points de vue sur la vallée de l’Arz puis serpente sur les Grées, collines en schiste ardoisier, couvertes d’ajoncs et de bruyères. Le GRP suit la ligne de crête jusqu’à l’éperon rocheux sur lequel s’est construite la Petite Cité de caractère de Rochefort-en-Terre.
Balisage FFR : jaune et rouge
19 km
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max. 102 m
min. 23 m
206 m
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Au Pont de Molac, monter à gauche puis prendre très vite l’ancien chemin à droite qui surplombe l’Arz. Au village de Ker Bernard, prendre la route à gauche puis à droite le chemin le long du ruisseau du Pont Dremo. Il passe au bas du village mais un sentier appelé « chemin des écoliers » grimpe vers le bourg de Le Cours. Le GRP suit les chemins d’exploitation, passe à la Chapelle du L’Hermain. Pour le moment pas d’autre solution que la route jusqu’au bourg de Molac.
Dans le bourg de Molac, descendre à droite après le restaurant la rue de Lattre. Attention en bas, le chemin arrive directement sur la RD5. Prendre le chemin d’exploitation à gauche qui longe l’Arz. Continuer en face au Pont de Favre jusqu’à la Voie Verte, ancienne voie ferrée. Emprunter celle-ci vers la droite sur 700 m. Puis trouver un sentier à gauche qui remonte sous les pins. A Coverdel, emprunter la route à droite vers Les Landaises sur 1.5 km (pas d’autre solution pour le moment).
2 possibilités .Vers le bourg de Pluherlin à 2.4 km par le Circuit des Palis en sens inverse. Possibilité ensuite de rejoindre Rochefort-en-Terre. .Vers Rochefort-en-Terre par les Grées. Suivre le sentier à gauche qui domine l’Arz. Quand les arbres n’ont pas de feuilles, la vue s’étend de l’autre côté de la vallée. A la Croix aux Chênes, le chemin arrive sur une route. La prendre à droite sur 200 m puis monter par le sentier à gauche. Toujours bien rester sur le sentier en raison du danger que représentent les anciens puits. Traverser la RD 777a et suivre le sentier en face. Le cheminement sur les Grées où la roche affleure, offre des points de vue remarquables sur la lande sauvage couverte de bruyères, et sur le village de Rochefort en Terre en contrebas.
2 possibilités . Pour les marcheurs, descendre le raidillon et en bas, prendre le chemin à gauche. Vous arrivez en bas de Rochefort-en-Terre. . Pour les Vététistes et les cavaliers obliquer à gauche jusqu’à la route. La suivre à droite et encore à droite en direction de Rochefort.
La rivière l’Arz prend sa source près du village de Talhouët à Plaudren. Elle coule vers l’Est sur la partie sud du massif des Landes de Lanvaux et rejoint l’Oust à St Jean La Poterie près de Redon après plus de 66 km. Elle détermine les limites des communes de Monterblanc, Elven, Le Cours, Larré, Molac, Malansac, Pluherlin et St Gravé. Elle reçoit les eaux de plus d’une vingtaine de ruisseaux de 2 à 10 km de long, ce qui donne un débit conséquent et de fortes fluctuations saisonnières avec des crues importantes certains hivers.
L’église actuelle a été construite en 1868 sur insistance des habitants qui se trouvaient loin de l’église paroissiale de Molac.Elle faisait suite au temple du Cours de Molac, installé au XIIème siècle, par les chevaliers Hospitaliers de St Jean de Jérusalem. Son clocher haut et pointu a été détruit à deux reprises par la foudre.
La chapelle primitive a été construite par les Templiers au XIIème siècle et était dédiée à St Jean. Elle a été agrandie de façon asymétrique avec un bas-côté au nord et un chevet de style gothique. En 1839, le cimetière qui l'entourait a été supprimé. Jusqu'à la Révolution, une grande foire avait lieu ici au mois d'août.
Dominant la vallée de l'Arz, Molac est connue pour sa forêt, héritage de la seigneurie Guy de Molac très influente du Moyen-Age à la Révolution. Le bourg conserve quelques maisons très anciennes. Du XVIème siècle, l'église St Cyr et Ste Julitte garde un chevet aux motifs gothiques, des portes en anse du panier et une tour clocher surmontée d'une flèche vrillée. Elle appartenait aux comtes de Molac jusqu'à la veille de la Révolution. Elle a été restaurée au XIXème siècle.
A l’entrée du village, se dresse la petite chapelle dédiée à Notre Dame du Mont Carmel qui surplombe la vallée de l’Arz. Elle aurait été édifiée par les Chevaliers de Malte au XIIIème siècle puis reconstruite au XIXème. De plan rectangulaire, elle n’a que peu d’ouvertures : deux portes et une baie au chevet. Remarquer l’encadrement de la porte ouest en pierres moulurées de grand appareil et les figures d’angelots au bas du rampant sur le même pignon.
En 1881, la compagnie du Paris-Orléans ouvre une ligne de chemin de fer à vapeur entre Questembert et Ploërmel, en complément de la ligne Paris-Nantes-Quimper. Sa construction a nécessité des ouvrages importants. En 1870, par exemple, tous les attelages de la commune de Molac furent mobilisés pour édifier un remblais gigantesque encore existant. Cette ligne permet le transport des voyageurs : ouvriers des aciéries de Ploërmel et de la scierie de St Marcel, habitués des marchés de Malestroit et Questembert. Utilisée seulement pour le transport de marchandises (produits agricoles, poteaux de mines, pierres…) de 1938 à 1991 , elle est déclassée en 1994. En 2002, le Conseil Général du Morbihan l’aménage en voie verte.
Situées sur les communes de Pluherlin, Malansac et Rochefort-en-Terre, les Grées sont des collines de schistes. Cette roche feuilletée a été utilisée depuis longtemps. Un aveu rendu par Suzanne de Bourbon en 1542 mentionne l’usage exclusif au profit des seigneurs de Rochefort. L’exploitation intensive a duré de 1878 à la Première Guerre Mondiale. Sur Malansac, quatre puits ont été creusés atteignant 20 à 30 m de profondeur. Sur Pluherlin, perpendiculairement à la rivière, tout un réseau de galeries communiquant entre elles a été aménagé dans la roche. Les carrières ont occupé jusqu’à 300 ouvriers : un travail très pénible, voire dangereux, surtout pour les carriers dont la tâche est d’abattre des gradins de pierre à l'aide de coins, de les débiter à la scie et les charger dans des bassicots pour les remonter. En surface, le quernage permet de partager les blocs en « repartons » de 6 à 8 centimètres d'épaisseur. Puis les fendeurs les réduisent en épaisseur à l'aide de fins ciseaux d'acier graissés au saindoux. Enfin, les coupeurs achèvent le travail à l'équerre en donnant le format voulu. L’ardoise est très présente dans l’habitat local : moellons de murs, ardoises de toitures, palis de clôtures en bordure de champ ou chemins. Dans la plus grande carrière, le Parc de la Préhistoire a été aménagé. Aujourd’hui, les Grées sont une zone protégée Natura 2000. Des espèces rares de chauves-souris y nidifient. Le sous-sol est un vrai gruyère, les galeries se sont effondrées. C’est pourquoi il est formellement interdit de s’éloigner des chemins balisés. Soyez PRUDENT ! A certains endroits les nombreux débris rendent le cheminement parfois glissant.
Dès le XIIème siècle, le château, puis la cité, sont construits sur cet éperon rocheux qui devient “Roche Forte” donnant simultanément son nom à la famille et au lieu-dit “Rochefort”. Au XIVème siècle, la famille de Rochefort n’a plus d’héritier et s’unit par mariage à celle des Rieux. Le château féodal devient ainsi la propriété de la famille des Rieux-Rochefort. Sous le règne notamment de Jean IV de Rieux-Rochefort, la cité devient prospère. Jean IV s’oppose, comme plusieurs seigneurs bretons, à l’annexion de la Bretagne par le Royaume de France. Mais le roi Charles VIII sort victorieux de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, et ordonne la destruction des châteaux bretons, dont celui de Rochefort. Or, Jean IV a été le tuteur d’Anne de Bretagne, et celle-ci, devenue reine de France par son mariage avec Charles VIII, octroie au seigneur de Rochefort une dotation de 100 000 écus d’or. Grâce à cette somme, il reconstruit son château, l’entoure de fortifications plus résistantes et fait venir des chanoines dans l’église. A la Révolution française, le château est détruit et les ruines sont rachetées au début du XXème siècle par un peintre américain, Alfred Klots. Celui-ci transformera les anciennes dépendances du château en une demeure luxueuse. Le château de Rochefort-en-Terre est désormais la propriété de la commune depuis 2013.
Classé Monument Historique, cet édifice possède un clocher roman et une façade de style gothique flamboyant. L’église Notre-Dame-de-la-Tronchaye est curieusement située en contrebas de la cité, et bâtie sur un terrain en pente. La tradition populaire raconte qu’au IXème ou Xème siècle, lors des invasions normandes, un prêtre cacha dans un tronc d’arbre creux afin de la soustraire aux pillages, une statue de bois, représentant la Vierge allaitant son enfant. Deux siècles plus tard, une bergère aurait retrouvé cette statue dans ce même tronc ; il a été décidé de construire l’église à cet emplacement. On peut voir la représentation de cette histoire sur un des vitraux de l’église. Dans l’église. Ce qui frappe dès l’entrée, ce sont les piliers penchés, preuves de glissements de terrain vers le sud, puis vers l’ouest. Pour éviter que l’église ne s’effondre, des contreforts ont été construits, donnant lieu, au sud, à un bas-côté supplémentaire parallèle à la nef, et à l’ouest, à l’allongement de la nef qui a permis la construction d’une tribune. En 1498, Jean IV de Rieux-Rochefort fonde, grâce aux 100 000 écus d’or qu’il a reçus d’Anne de Bretagne, un collège de sept chanoines pour prier pour le repos de l’âme du seigneur et de sa famille. Dans le chœur, on peut encore voir leurs stalles sculptées. En 1925, Rochefort-en-Terre devient cité mariale, ce qui donne lieu à la commande de deux nouveaux vitraux : en 1926, le vitrail de l’arrière-chœur représentant la Sainte Famille et en 1927, le vitrail de la bergère découvrant la Vierge dans un tronc d’arbre. Le calvaire : Sur le parvis se dresse un calvaire sculpté, surnommé la Bible des pauvres car il servait aux prêtres à enseigner la Bible aux illettrés. Les sculptures sont taillées dans le granit. Ce calvaire serait le seul en Bretagne à représenter la Passion et l’Ascension du Christ. C’est là également que se trouvait le cimetière de Rochefort jusqu’à la moitié du XIXème siècle.