Viaduc de Doulovy

Autrefois la ligne passait dans l'ancienne cité minière de Gagnières et servait aux transports des produits houillers et métallurgiques. Rattachée à la ligne Alès-Bessèges au niveau de Robiac, elle assurait la liaison entre le Gard et l'Ardèche, et, plus précisément, entre Alès et Paris, via le Teil pour les voyageurs. Démantelée depuis, elle est aujourd'hui devenue une promenade ombragée.

Monumentale et décisive. La construction de la voie ferrée Alès-Bessèges a été financée sur des fonds privés et inaugurée en 1857. Le viaduc de Doulovy, au confluent de la rivière du même nom et du Merle, témoigne de la nécessité impérieuse de mailler tout le territoire minier, quitte à soulever et enjamber les montagnes. Pour éviter une trop forte dénivellation, ce pont géant, un des trois plus grands viaducs en Cévennes, cumule les superlatifs: 235 m de long, 2,35 m de large, 24 arches dont la plus haute mesure 35 m. Emprunter ce viaduc devenu piétonnier est un vrai voyage.

Le quartier des Hauts-Fourneaux, jadis appelé le bois d'Iraille, doit son nom à la présence d'une zone de production de fer. Le haut-fourneau a la forme de deux troncs réunis à leur base. L'ouverture supérieure se nomme le gueulard et la cavité inférieure le creuset. Construit avec des briques réfractaires, il est d'abord rempli de charbon, puis on allume le feu, dont la combustion est activée avec une machine soufflante. Par le gueulard, son introduits alternativement du minerai, du fondant qui facilite la fusion et du charbon. On obtient de la fonte (fer et charbon) qui s'accumule dans le creuset. Une fois plein, on enlève le tampon d'argile qui ferme l'ouverture située dans la partie inférieur et la fonte s'écoule dans des rigoles de sable où elle se refroidit et forme des blocs appelés gueuses.