Le sentier conduit au centre du vieux bourg par l'ancien chemin royal qui constituait alors la seule route entre Chamborigaud et Saint-Germain-de-Calberte.
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Le Collet-de-Dèze (altitude : 304 m) est situé dans une vaste boucle du gardon d'Alès. La vallée, à partir de la Grand'Combe et jusqu'au col de Jalcreste, prend le nom de vallée Longue. Sa population est de 711 habitants.
Les moulins étaient très présents dans les Cévennes sur la plupart des cours d'eau. Au Collet, un canal qui passe sous le village alimentait une suite de trois moulins à roues horizontales. Ce canal, appelé trincat, passait sous une galerie en partie voûtée construite sous le village.
Le Collet-de-Dèze a été un lieu de passage important sur la voie diocésaine allant de Chamborigaud à Saint-Germain-de-Calberte. Mais la construction de chemins carrossables dans les Cévennes a été ralentie à partir du XVIe siècle à la fois par le pouvoir royal pour brimer les populations converties au protestantisme, et également par le refus des communautés cévenoles ne souhaitant pas faciliter l'arrivée des troupes par de nouveaux chemins. À la fin du XIXe siècle, l'ouverture de la route nationale et l'arrivée du chemin de fer ont transformé et modifié le village autour de ces nouveaux axes de communication.
Au XVIIIe siècle, un ancien pont en pierre franchissait le Dourdon. Emporté par une crue violente, il a été remplacé au milieu du XIXe siècle par la passerelle "américaine" en bois. Avec la création de la route nationale, le pont actuel a été édifié.
Les vestiges du château de Dèze, propriété privée non visitable, attestent de l'importance du site dès le Moyen-Âge. L'église actuelle a remplacé l'ancienne église située au Chambon-de-Dèze.
L'édifice est le seul temple à avoir résisté aux destructions ordonnées par Louis XIV après la Révocation de l'édit de Nantes. L'assassinat de l'abbé du Chayla, au Pont-de-Montvert, le 25 juillet 1702, déclencha la guerre des Camisards. La première action importante d'un groupe d'insurgés eut lieu au Collet-de-Dèze, le 8 septembre, lors d'une réunion dans le temple. L'année 1703 fut marqué par le brûlement de la quasi totalité des villages cévenols par les troupes du roi en signes de représailles. La paroisse du Collet fut brûlée partiellement en décembre 1703. Après cet épisode violent, s'est installée jusqu'à la révolution la période dite du Désert.
Au coeur du vieux Collet, on peut observer un alignement de façades datant, pour certaines, des XVIe et XVIIe siècles. Des fenêtres à meneaux et des bandeaux avec des sculptures sont encores visibles aujourd'hui. L'habitat cévenol traditionnel est marqué par l'utilisation des ressources locales (bois de châtaigniers, pierres, enduits...) et les usages agricoles.
Ce hameau situé à proximité du chemin qui conduit au pont Roupt est un des plus anciens de la commune. Il ne reste aujourd'hui que deux petits bâtiments et les puits.
Une première église a été bâtie dans ce lieu. Autour d'elle s'est développé le hameau du Chambon-de-Dèze. Remanié et détruit à plusieurs reprises, il a été finalement presque entièrement emporté par une crue en 1811.
Le pont Roupt est un témoin de l'architecture des ponts du Moyen-Âge, mais également de la violence des crues dans les Cévennes. Appellation locales des épisodes cévenols, le terme de "gardonnades" qualifie les crues subites et violentes des Gardons alimentés par les pluies venues de la Méditérannée. En tombant sur des terrains en forte pente et en partie imperméabilisés, les pluies font rapidement gonfler les rivières, entraînant la terre et les graviers. En 1907 il est tombé au Collet 1650 mm d'eau en 34 jours. Les gardonnades de 1811, 1861 et 1899 sont particulièrement destructrices. Plus récemment, en 1958, une crue emporte plusieurs ouvrages d'art en aval du Collet-de-Dèze.
Le pont métallique de Richaldon, construit à la fin du XIXe siècle, menait à des sites miniers. Il a lui aussi connu des avatars liés aux nombreuses crues. L'exploitation de mines a profondément marqué l'activité économique de la vallée Longue aux XIXe et XXe siècle. La mine d'antimoine remonte au XVIIIe siècle : elle est exploité durant le siècle suivant, complétée par une fonderie en 1896. L'activité du site est stoppée en 1951. Le plomb fait quand à lui l'objet d'une exploitation entre 1860 et 1868. Par ailleurs, dès le XIXe siècle, de nombreux paysans vont dans les mines de la Grand'Combe, en alternant avec le travail des champs. Ce phénomène a perduré jusqu'aux années 1980.
En face de l'office de tourisme
Parking
Balade dans le coeur historique du Collet-de-Dèze, entre de vieilles maisons cévenoles, jusqu'au temple construit en 1646 et au sommet du "puech de la Sabaterie". Situé sur un axe stratégique de communication entre les Cévennes et le littoral, le village du Collet-de-Dèze a, de tout temps, été marqué par les nombreuses crues, appelées épisodes cévenols. Le village révèle l'histoire et la mémoire de la guerre des Camisards.
Le Collet-de-Dèze sur la N 106 entre Florac et Alès
Parking du kiosque
Ligne 9, arrêt le Collet-de-Dèze
Ce sentier comporte onze panneaux numérotés.