Petite balade perchée entre les paysages du mont Lozère et un panorama imprenable sur les vallées cévenoles. Un lieu vivant dédié à l'apprentissage des technique de construction à pierre sèche.
Le sentier s'engage dans la châtaigneraie en contre-bas du relais de l'Espinas. Le parcours traverses les terrasses traditionnelles, avant de rejoindre le site d'apprentissage de l'école de la pierre sèche. En remontant en direction du relais de l’Espinas, le cheminement traverse la route pour un aller-retour vers le belvédère installé en ligne de crête.
1.3 km
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68 m
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Implanté sur une voie de communication utilisée à travers les siècles, le hameau de l’Espinas servait de relais d’étape pour les voyageurs et transhumants qui circulaient entre les plaines et les pâturages d’altitude.Il est situé sur l’une des branches de la draille de Jalcreste, chemin de transhumance ancestral empruntant la crête.
Le cimetière renferme des tombes de protestants, dont la religion est interdite après la Révocation de l’édit de Nantes jusqu’à la Révolution,et qui ont été réduits à enterrer leurs morts dans leur propriété privée. Le hameau de l'Espinas compte parmi les lieux de mémoire de la « Guerre des Camisards » (1702-1704), révolte des protestants cévenols contre le pouvoir royal catholique.
Vers le nord, un paysage de schiste et de granite se déploie vers le nord,sur la vallée du Luech et l’extrémité orientale du mont Lozère. Vers le sud, les Cévennes s’étendent de la plaine d’Alès à l’est au massif de l’Aigoual à l’ouest. Elles forment une succession de crêtes et de vallées, sont dominées par le mont Aigoual (1565 m) et constituent les premiers reliefs en provenance de la Méditerranée.
Aujourd’hui, la technique de la pierre sèche est remise à l’honneur grâce à ses qualités de souplesse, de drainage et son rôle dans la prévention de l’érosion des sols et des inondations. Respectueuse de l’environnement, économe en énergie et fondée sur un riche patrimoine légué par nos ancêtres, la technique de construction en pierre sèche est promise à un bel avenir.
Créée en 2002 à l'initiative de professionnel du bâtiment et du Parc national, l’association « Artisans Bâtisseurs en Pierres Sèches » (ABPS). Aujourd’hui d’une envergure nationale, elle œuvre autour de troisaxes pour transmettre les techniques de construction en pierre sèche et développer cette filière.
Les murs en cours de construction sont réalisés par des bâtisseurs volontaires afin de tester des ouvrages différents pour l’examen du Certificat de Qualification Professionnelle (CQP). Pour les examens, chaque candidat doit bâtir un ouvrage devant un jury, en trois ou quatre jours, selon le niveau.
Naturellement, le châtaignier peut se contenter de sols appauvris, son système racinaire pivotant lui permet de plonger loin dans le sol et d’en remonter les nutriments. Mais bien-sûr il se développe et fructifie mieux sur des sols profonds et enrichis! C’est la raison pour laquelle les cévenols ont remonté, souvent à dos d’homme, les terres alluviales des ruisseaux pour créer des parcelles cultivables : près, champs, jardins et vergers.
L’art de bâtir en pierre sèche s’est transmis par l’exemple à traversles âges. Cet te technique reste aujourd’hui le mode par excellence pour laconstruction d’un mur de soutènement. Récemment, les professionnels spécialisés en pierre sèche ont élaboré des règles professionnelles pourcette technique qui servent de références.
Les terrasses, appelées localement « bancels » ou « faïsses », ont été construites au fil des siècles. En retenant et en approfondissant le sol , elles permettent de cultiver sur des reliefs escarpés. Les murs sont construits à la manière « paysanne » : la pierre, extraite sur place, est peu retaillée.
De nombreux ouvrages hydrauliques permettent de canaliserles eaux de ruissellement et d’éviter la destruction des murs de soutènement lors de fortes précipitations. Ces aménagements requièrent des techniques de construction en pierres sèches particulières qui permettent à l’eau de s’infiltrer tout en résistant à son passage.
Parking de l'Espinas
Parking de l'Espinas
Utilisant la technique de la pierre sèche, les Cévenols ont façonné au fil du temps un paysage construit, inscrit de nos jours au patrimoine mondial de l’Unesco au titre de l’agro-pastoralisme méditerranéen. Sur ce court sentier, les ouvrages caractéristiques des Cévennes (terrasses, aménagements hydrauliques…) côtoient des réalisations plus contemporaines de l’école professionnelle de la pierre sèche.
RD 35 entre la Croix de Bertel (Saint-Maurice-de-Ventalon) et le col de Banette (Vialas)
Parking du relais de l'Espinas (100m à pied)
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour