Dargilan, circuit VTT n°7 (Bleu)

La découverte des merveilleuses cavités du secteur est due à un homme, Edouard-Alfred Martel. Pionner de la spéléologie, il découvre notamment la grotte de Dargilan et l’abîme de Bramabiau en 1888, ainsi que l’aven Armand en 1897. Il s’est battu pour les faire connaître au travers d’articles et de conférences. Jacques Fountes écrit que « (…) Martel était un mélange d’office du tourisme et d’agence de voyages à lui tout seul. Il n’est pas exagéré de dire que c’est lui qui a sorti la Lozère de son anonymat. » Il était persuadé que le tourisme pouvait permettre un essor économique de cette région des Grands Causses.

Ici les exploitations agricoles pratiquent l’élevage d’ovins pour la production de lait et la fabrication du fromage de Roquefort. Aux XVIIe et XVIIIe siècle, les agriculteurs fabriquaient avec leur lait du fromage pour leur consommation. En 1842, à la suite de la chute des cours de la laine, est créée la « Société des caves et producteurs réunis » pour regrouper l’affinage du fromage à Roquefort. Un grand nombre de laiteries se créent alors dans les hameaux caussenards. Il faut attendre 1929, la création de la « Confédération des éleveurs de brebis et des industriels de Roquefort » pour revenir à une gestion commune de la production de Roquefort.

Jusqu’au XIXe siècle, les moutons étaient élevés pour leur laine. Leur lait permettait de produire un peu de fromage destiné à la consommation familiale. Il était affiné dans des caves ou des grottes. Ce n’est qu’en 1880 que la fabrication du Bleu de brebis prend son essor. En 1925, le Roquefort devient le premier fromage reconnu Appellation d’origine contrôlée. De renommée internationale, il est affiné exclusivement dans les caves du village éponyme.

Plusieurs fermes fortifiées jalonnent le circuit, comme celle de Luc qui conserve les ruines d’un moulin à vent. Ces fermes  furent léguées durant le XIIIe siècle à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, très implantés dans la région des Causses. Lors de la Révolution de 1789, des familles bourgeoises les rachetèrent.

Au carrefour de la D39 et D139 se trouve une pierre dressée, surmontée d’une croix de pierre. Ce monument symbolise aujourd’hui l’endroit exact de la rencontre des trois départements :Aveyron, Gard et Lozère. À l’époque où cette croix a été placée, elle désignait la limite des diocèses de Vabres pour le département de l’Aveyron, de Nîmes pour celui du Gard et de Mende pour celui de la Lozère.