Col de la Planette

Témoignage écrit en 1874 par l'instituteur de Cassagnas : « La tradition nous apprend que toutes les habitations de la commune de Cassagnas ont été incendiées à deux reprises : la date du premier incendie ne s'est pas conservée mais on voit encore à différents endroits des pans de murs qui nous indiquent suffisamment où se trouvaient alors les maisons... Cette destruction par l'incendie dut avoir lieu au commencement des Guerres de Religion, ou peut-être même remonte-t-elle à l'époque de l'invasion anglaise. Selon la tradition, le village de Cassagnas était alors situé à cent mètres au-dessus du village actuel ».Le second incendie a eu lieu en 1703, pendant la guerre des Camisards lors du « grand brûlement » des Cévennes. ( P. Grime)

« Étrange Cévenne toute pavée de tombes ! On les trouve à l'ombre du mas … elles ne sont le plus souvent indiquées que par une lauze plantée en terre, elles n'ont ni croix, ni ornements… Lorsque la famille est cossue, elles s'enrichissent de ce casier en zinc qui abrite des couronnes… Il y a ainsi d'innombrables propriétés où la population couchée est dix fois plus forte que la population debout !» (Roussel Romain, Almanach Cévenol 1968).

Sorbus serait un dérivé de sorbitio (breuvage, tisane) et aucuparia viendrait de auceps, oiseleur. A l'automne, les oiseleurs se servaient de sorbes comme appâts dans les tendelles, des piège à grives. On raconte que certains enduisaient les branches de cet arbre de glu pour capturer les oiseaux. Plus simplement, les chasseurs guettaient auprès de l'arbre pour chasser merles et grives. (P. Grime)

Ces formations transitoires de l'évolution des pâturages en forêt perdurent grâce aux troupeaux et aux écobuages, feux pratiqués par les agriculteurs pour maintenir des surfaces d'herbage. Riches en insectes, elles sont fréquentées par de nombreux oiseaux insectivores. La présence de mulots et de reptiles en fait un terrain de chasse de nombreux rapaces : buses, faucons crécerelles ou circaètes Jean-le-Blanc. On distingue les landes à genêts purgatifs, à bruyère, à genêts à balais, et à fougères. (P. Grime)