Promenade de la Terre à l'Eau - WZ02 - 8,7 km

Difficulté : faible Départ : rue Basse Voie 1, au Château à l'Horloge. Bâti près de l'ancienne église sur une colline au 18e siècle par les Lamarche, il fut réaménagé au 19e de même que la ferme qui le jouxte. Il doit son nom à la belle horloge surmontant la corniche, encadrée de pierres et de deux angelots. En 1852, le château était habité par un ingénieur anglais, Young, qui participa à la construction de la ligne de chemin de fer Namur-Liège. En 1905, il était occupé par la famille Henripret et en 1929 par la famille Lamarche. Un grand mur ceinturait le magnifique parc. Le château rénové fut maison communale de 1953 à 1976. Il accueille la bibliothèque depuis 1998. Dans l'ancien parc, transformé en 1953, subsistent à droite du château trois arbres remarquables : un érable panaché, un hêtre lacinié et surtout un majestueux cèdre de l'Atlas. Sa circonférence dépassait les six mètres en 2004 et sa hauteur 25 mètres. Les parterres qui agrémentent l'entrée extérieure du château ont été créés par le paysagiste Serge Delsemme. Nous montons la rue en longeant le monument aux morts : monument commémoratif des héros des 1e et 2e guerres mondiales. Il est composé d'une stèle en pierre. Un tableau en bronze nous indique le nom de disparus : Désiré Manne et Georges Dispas, dont les rues de l'entité portent les noms. Dans le tournant, un superbe hêtre commun trône au-dessus de la vallée mosane. L'église paroissiale Saint-Lambert date de 1938. Elle a été construite en grès et pierres bleues en style néo-gothique. A l'entrée se dressent les statues mutilées de Saint- Lambert et de Saint-Jean. L'intérieur de l'église est très lumineux grâce à ses hautes voûtes et aux fenêtres des grandes nefs. Un petit vitrail éclaire les fonts baptismaux et le grand jubé. Le presbytère : maison en brique du 19e siècle, plus ancienne que l'église qui lui fait face. Le petit porche d'entrée est construit en ressaut de la façade surmonté d'une toiture triangulaire sommée d'une croix en calcaire.

Arrivés au rond point, nous tournons dans la rue Fond du Ry où poussent des carottes sauvages : plantes bisannuelles de 30 à 80 cm, couvertes de poils raides. Leurs racines blanches ont l'odeur caractéristique des carottes. Nous pouvons aussi observer les arbres, leurs troncs, leurs feuilles afin de les différencier. Le merisier est reconnaissable aux lignes horizontales sur le tronc, typique des cerisiers ! Le robinier fait lui partie de la famille des haricots. Le noisetier était autrefois appelé coudrier pour ses vertus de branches à tresser. Son écorce est marron et peut se détacher en fines lamelles selon les variétés. Ses feuilles cordiformes caduques sont dentées avec un sommet en pointe.

Nous descendons par un bois de mélèzes. Le chant des pinsons des arbres nous accompagne sur le chemin. En sortant du bois, nous observons du houx commun et des groseilliers à maquereau. Devinez quel est l'arbre solitaire à l'orée du bois ? Le chêne, le robinier ou le merisier ? Regardez à terre et vous trouverez peut-être encore ses feuilles ou quelques traces de ses fruits typiques"¦.

Nous revenons rue Bois le Prêtre où nous découvrons divers arbres et plantes dans les jardins. Le catalpa : un arbre au tronc court et à l'écorce écailleuse d'un brun clair et à grandes feuilles. La viorne obier, un arbuste à fleurs blanches et aux fruits rouges. Anciennement, ses tiges, souples et très peu cassantes, étaient utilisées comme lien grossier. L'hamamélis, arbrisseau non indigène très décoratif au printemps. Du fait de sa ressemblance avec le noisetier et des pouvoirs magiques que lui attribuaient les sorciers indiens, cet arbrisseau porte également le nom de "noisetier de la sorcière"?. Saviez-vous que la sitelle torchepot parcourt la tête en bas le tronc des arbres feuillus à la recherche de crevasses pour y coincer et casser des noisettes ?

Nous tournons à gauche dans la rue Norbert Graindorge où se dresse un superbe cornouiller sanguin et où nous retrouvons la ficaire fausse renoncule. Outre le superbe paysage, notons que des haies ont été plantées par les fermiers à proximité des champs. En effet, outre le rôle paysager, de refuge et de couloir écologique pour la flore et la faune sauvages, les arbres et plus particulièrement la haie ont une influence sur la régulation hydrique et sur la stabilisation des sols (anti-érosive), sur le climat et sur le régime des vents (brise-vent). Ils servent aussi d'abri au bétail et aux auxiliaires de cultures. Nous pouvons entendre le pinson des arbres et la tourterelle turque d'allure élancée, dont la silhouette svelte évoque souvent celle d'un petit rapace. Elle a le plumage gris sable clair. Nous découvrons un cornouiller mâle, particulier pour sa floraison jaune au début du printemps, et des tilleuls, souvent plantés dans les parcs, le long des avenues, mais qui peuvent se rencontrer en forêt. C'est une des meilleures plantes mellifères de notre pays. Son bois est utilisé pour la sculpture car il se fend et s'écaille difficilement. Les fleurs séchées sont appréciées en tisane et ont un effet calmant. Nous pouvons entendre les "bavardages"? des étourneaux sansonnets : ces oiseaux marchent car ils se nourrissent principalement de larves vivant à la surface du sol.

Nous tournons à gauche dans la rue Nestor Evrard où siègent de magnifiques charmes communs aux troncs étonnants. Plus loin, nous découvrons le château Ramequin.

L'ensemble a été construit dès le 12e siècle au départ d'un fortin bâti pour défendre le château de Moha dans la vallée de la Mehaigne. Il se présentait sous la forme d'un ensemble de bâtiments serrés autour d'une cour. Le château a connu les affres du temps : guerres et abandons. Au 16e siècle, il est reconstruit. Il prend la forme d'un quadrilatère bordé de bâtiments sur trois de ses côtés et ceint de douves. La façade Est, ouverte jadis vers l'intérieur, présente encore aujourd'hui de belles ouvertures caractéristiques du style gothico-renaissant : fenêtres à croisées et linteaux en calcaire moulurés. La physionomie de l'ensemble date du 19e siècle, le logis est maintenu et une nouvelle aile est construite pour accueillir une tuilerie qui fermera au début du 20e siècle. Nous sommes dans le hameau de Java : les vignobles de Bas-Oha et de Java étaient réputés jusqu'à la première guerre mondiale, période pendant laquelle ils disparaissent. Réputés, ils couvraient le versant sur une étendue de plus de cinq hectares. Messieurs Preud'homme et Porta y cultivent la vigne de manière industrielle dans de grandes serres. Au 19e siècle, la famille de Potesta y possède des vignobles. La vendange était vendue en "récoltes en raisins"?.

Nous partons à gauche dans la rue Libert. La ferme des Béguines tient son nom du fait qu'elle appartenait aux religieuses de Saint- Quirin. En face de cette bâtisse se trouvait "l'île des Chanoines"? ou "île de Massenge"? aujourd'hui disparue. Contrairement à la ferme, l'île dépendait du Chapitre de Saint-Paul à Liège. Lambert Longrée, maïeur de Java et originaire d'une riche famille de propriétaires terriens acquit le bien en 1750. Un acte du Prince Evêque de Liège en atteste. La ferme se compose de bâtiments disparates autour d'une cour à laquelle on accède par un portail en plein cintre. A gauche, après l'entrée, la grange date du 17e siècle. La ferme Bourdouxhe, du nom de la famille qui en était propriétaire, date du 18e siècle. La grange et les étables sont attenantes au corps de logis. Elle présente une belle maçonnerie de briques et de moellons de calcaire.

Le long de la Meuse poussent des robiniers faux-acacia, des noisetiers communs, des frênes communs, des renouées du Japon (plante invasive), un saule marsault, des érables et des genêts dont on faisait des balais autrefois. Il n'est pas rare aussi de voir un grand cormoran.

Nous tournons à gauche dans une ruelle et nous prenons un sentier sur la droite, qui longe la voie ferrée. Le château rouge a été bâti en 1627 par Henri de Leyten, lieutenant bailli de Moha. C'est un bel ensemble entouré d'un grand parc classé en 1985. Son donjon date du 15e siècle. En 1997, il a été acquis par M. et Mme Wera. Nous observons, entre autres, un cornouiller de Sibérie et une aubépine.

Les sucreries de Wanze : fondées en 1883, les sucreries n'étaient qu'une toute petite usine qui fut rachetée par M. Wittoeck. Elles font aujourd'hui partie du groupe "Raffineries Tirlemontoises"?. Elles participent grandement au développement économique de la région avec le nouveau projet Biowanze et la production de bioéthanol qui laisse entrevoir de nouvelles perspectives à la diversification agricole.

Le château Collard, sis 9 rue Charles Bormans, est une grosse maison bourgeoise du début du 20e siècle, de style architectural classique, inspiré du style français. Nous nous dirigeons vers la rue Manne et passons un pont pour rejoindre notre point de départ.

Arrivée.