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La verrerie dans tous ses états !

La verrerie dans tous ses états !
Crédit : Collection Musée du Verre de Charleroi

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Description

Un parcours-découverte où se mêlent l’art du verre, l’histoire d’un quartier et la destinée d’une famille influente aux multiples facettes.

Jusqu’à la révolution industrielle, la région de Charleroi était parsemée de villages et de quelques bourgs plus importants. La région va se métamorphoser au XIXe siècle avec le développement industriel. Là où il n’y avait jusqu’alors que des champs ou des zones boisées vont se développer de nouveaux quartiers, agencés autour d’infrastructures industrielles. Entre 1830 et 1900, la population de l’actuelle ville de Charleroi (15 communes) va passer de 30.000 à plus de 170.000 habitants !

*****

« On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c’est de découvrir un nouveau tranchant, un nouvel espace. » Alberto Giacometti

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L’aventure du verre à Jumet :

Avec le charbon, le verre a été un des deux secteurs industriels qui a façonné la vie des habitants de Jumet pendant plusieurs siècles. Ces deux industries se sont développées en parallèle, car intrinsèquement liées, du XVIIe siècle au XXe siècle. En effet, grandes consommatrices d'énergie, les verreries ont contribué au développement de l’extraction charbonnière. Le premier four est construit à Jumet par la famille de Colnet - lignée de gentilshommes verriers - en 1621, dans le bois du Sart, aux Hamendes. Un « sart » est une nouvelle terre défraîchie – le quartier Gohyssart était donc également recouvert de bois il y a encore trois siècles et appartenait alors à un certain Godohari, nom abrégé en « Gory ».

Ces lieux sont privilégiés pour les matières premières qu’on y trouve : le bois de chauffe et la potasse (en provenance de cendres de bois ou de végétaux tels la fougère) nécessaires à la fabrication du verre.


« Du feu et du sable naît le verre »

==> Voir la VIDEO – Comment fabrique-t-on du verre au Moyen-Age ?
www.youtube.com/watch?v=cvfgsjwttvs

La première partie de la vidéo explique comme se fabrique le verre durant l’Antiquité et le Moyen-Age – les fondements sont restés identiques, même après la révolution industrielle. Ce sont les outils qui eux, ont modifié le mode de production.

Dans la deuxième partie, il est expliqué comment sont réalisés les vitraux des églises. Cette technique ne concerne pas nécessairement la production de Jumet mais elle reste intéressante à connaître lors d’une visite dans une église.




La verrerie de la famille de Colnet produit surtout du verre à vitres "en plat" et des petits objets en verre commun (petits récipients, fioles, etc) suivant deux techniques de l’époque médiévales :
- le soufflage en manchons (introduit à Jumet en 1727) :
o travail du soufflage destiné à façonner un cylindre de verre ;
o travail de l'étendage qui permet la transformation du cylindre froid en une feuille de verre plat, en le fendant sur sa longueur et en le déployant avec des tenailles.
• le soufflage en plateau : les disques de verre ou cives sont obtenus grâce à la force centrifuge et par l'ouverture d'une bulle de verre. Cette technique est abandonnée au milieu du XVIIIe siècle.
(Pour mieux comprendre, visionner la vidéo si cela n’est pas encore fait)

Vers 1650, d'autres verriers expérimentés arrivent à Jumet, comme Martin Falleur (1620-1685) originaire de la Forêt-Noire ou le lorrain Jean de Condé, époux de Marie de Colnet et dont la fille épouse Gédeon Desandrouin, autre maître-verrier venu du Clermontois.

En parallèle à la production du verre à vitres se développe la production de bouteilles, gérée essentiellement par la famille Falleur.

Au XVIIIe siècle, l'arrivée de verriers allemands dans la région de Charleroi donne un élan capital à l'industrie verrière. En effet, ceux-ci étaient passés maîtres dans le procédé de soufflage en canons. Avec Charleroi, et grâce à leur savoir-faire, Jumet est la plus importante commune verrière des Pays-Bas autrichiens.

En l’espace d’un siècle, plus d’une centaine de verreries différentes cohabitent ou se succèdent dans la région.

Après la Révolution française (1794), d'autres industriels apparaissent si bien qu’en 1834, Jumet est la commune qui groupe le plus d'établissements verriers, soit sept sur les dix-huit que compte la région de Charleroi où se trouve concentrée la quasi-totalité de la production belge de verres à vitres et à bouteilles. Grâce aux perfectionnements techniques, au chauffage au gaz et surtout à la mise au point au milieu des années 1880 des fours à bassins, le secteur connaît une prospérité inégalée tant et si bien que les ouvriers s'organisent en syndicats : à cette époque, la moitié de la main d’œuvre jumétoise est employée dans le secteur du verre. D’ailleurs, jusqu'à la fin du XIXe siècle, toute la production de bouteilles de Belgique est réalisée par trois verreries de Jumet, exclusivement !

Cependant, la concurrence allemande ainsi que le développement des machines bouleversent l'industrie verrière : le travailleur devient un rouage dans le processus de fabrication. Les ouvriers spécialisés, souffleurs, étendeurs, coupeurs, jadis si fiers de leurs privilèges vont disparaître en quelques années. En septembre 1930, les ultimes canons de la verrerie à vitres sont soufflés à la Verrerie de la Coupe de Jumet.


Le métier se réorganise et se spécialise, des verreries se regroupent et certaines sont contraintes d’arrêter leurs activités. Le dernier établissement ferme définitivement ses portes en 1997, mettant un point final à l’aventure du verre à Jumet.


Source : Wikipedia

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 09/11/2022
12 km
4 h
2 h 30 mn
max. 176 m
min. 104 m
105 m

Accessibilité

Styles : BaladeEn ville
Publics : FamilleCyclistes
Thématiques : CulturelPatrimoine

Profil altimétrique

Point de départ

1 Rue Houtart , 6040 Charleroi
Lat : 50.44571Lng : 4.40616

Points d'intérêt

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Chapelle Notre-Dame de Heigne

Place du Prieuré, 6040 Jumet-Gohyssart La chapelle Notre-Dame de Heigne, un des rares témoins encore existants de l’art roman dans la région de Charleroi, date du XIIe siècle. A l’époque, elle faisait partie d'un ancien prieuré du hameau de Heigne relevant jadis de l'abbaye de Lobbes. Après la Révolution française, les moins de Lobbes durent quitter les lieux : l’église et le prieuré sont cédés à la commune de Jumet, qui les vend au maître de verreries Antoine Houtart. Désaffectée, l’église devient un magasin de verre et une verrerie est construite derrière celle-ci. Néanmoins, le culte reprend au début du XIXe siècle. Ancien lieu de pèlerinage autour de sa « Vierge aux cailloux », elle est à présent le lieu de départ et d’arrivée du Tour de la Madeleine.

1 Rue Houtart 6040 Charleroi
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Le Bois de Heigne

Le bois était le lieu idéal pour trouver les matières premières nécessaires à la fabrication du verre : le bois de chauffe et la potasse (en provenance de cendres de bois ou de végétaux tels la fougère). De nombreux ouvriers ont donc foulé les chemins aujourd’hui balisés de cet espace vert pour y travailler. Deux anciens terrils en témoignent : celui de Saint-Louis et celui de Heigne. Promenade dans le bois : www.cm-tourisme.be/fr/a/promenade-du-bois-de-heigne

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Le parc Bivort

Les grilles du parc Bivort apparaissent au bout du chemin… Le parc a été aménagé autour du château construit entre 1868 et 1869 pour Henri-Joseph Bivort, maître de verreries. Suite à la liquidation des biens de la société des Bivort en 1967, l'Etat belge devient en 1974 propriétaire du parc et du château, et les cède à la commune de Jumet pour le franc symbolique. En 1976, le parc s'ouvre au public, conservant un tracé que connurent les Bivort. Quant au château, laissé à l’abandon durant plusieurs années, il est détruit, à l’exception de certaines dépendances rue Joseph Bivort : un mur en brique qui entoure la propriété, un pavillon près de l'entrée secondaire et une serre adossée au mur de clôture d'un jardin potager aujourd'hui disparu. Au centre du jardin se trouvaient deux étangs alimentés par le ruisseau des Rosaires. Le plus petit a été remblayé par les déblais du château. Des statues en ciment, copies de statues antiques, sont placées sur les pelouses. Il subsiste les statues de Flore et du gladiateur Borghèse. Plusieurs arbres remarquables ornent le parc. Un érable plane a reçu le titre de champion de Wallonie. Un autre érable, argenté, se classe parmi les plus beaux de Belgique avec son tronc de 5,25 m de circonférence. Un thuya « candélabre » constitue un record de son espèce en Wallonie. L’allée de marronniers, remplacée par une nouvelle plantation en 2008, mène à l’entrée principale, rue Maximilien Wattelar. Elle est ornée d'une grille en fer forgé dont le fronton est marqué aux initiales H.J.B., initiales du maître-verrier. (Source : charleroi-decouverte.be / F. Dierick) Après la visite d’une église millénaire, la traversée d’un bois plus vieux encore et la visite d’un parc symbolisant la richesse des industriels du verre… Les ruelles d’un quartier d’ouvriers au service des industries florissantes des siècles passés...

43 Rue Joseph Bivort 6040 Charleroi
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Le Mamelouk

Les Mamelouks sont un des groupes qui défilent lors du Tour de la Madeleine. C’étaient des soldats égyptiens, membres d'une milice formée d'esclaves affranchis au service de différents souverains musulmans, milice qui, comme en Egypte pendant deux siècles et demi, a occupé le pouvoir à de nombreuses reprises.

1 Rue Louis Biernaux 6040 Charleroi
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Place du Ballon

La "Place du Ballon" constitue le centre du quartier. Celle-ci fut modernisée milieu des années 1990 à l’aide de « boules noires » pour délimiter le trottoir de la route. Ces formes sont peut-être un clin d’œil à la sculpture centrale de la place : « Le Ballon de l’an II » de Giuseppe Miggiano. La sculpture évoque l'aérostat "l'Entreprenant" qui fut acheminé de Maubeuge par les troupes françaises pour servir d'observatoire aérien (Jumet - 180 m). Ce ballon d’observation, gonflé à l’hydrogène et pouvant monter à une altitude de 400 mètres, avait été utilisé par les généraux français afin de leur permettre de voir ce qu’il se passait à Fleurus (à 7km) pendant la bataille du même nom, le 26 juin 1784 (an II). Plus d'info : curieuseshistoires-belgique.be/8905-2/

4 Place du Ballon 6040 Charleroi
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Eglise de l'Immaculée Conception

L’église de l’Immaculée Conception se dresse sur l’un des points les plus élevés de Jumet. Grâce à sa tour, flanquée de part et d’autre d’une chapelle, elle devient un point de repère dans la région : elle mesure 38 mètres de haut, la flèche octogonale 27 mètres, la croix 7 mètres, soit au total 72 mètres de hauteur, visible à des kilomètres à la ronde. De style néo-roman, elle fut érigée à la moitié du XIXe siècle et bénéficia du soutien financier de la famille Bivort, industriels locaux, et plus particulièrement de Clément Bivort, pour répondre à son souhait de « moraliser la vie des travailleurs par la pratique religieuse ». Cette implantation au centre du quartier leur permettait donc d’exercer une certaine pression et un contrôle social sur la population. - Plaque commémorative d’Edouard Bivort : Contrairement à ses deux frères Henri et Clément qui se sont dirigés vers les affaires, Edouard choisit de suivre le chemin ecclésiastique. Après un passage à la cathédrale de Tournai, il devient le premier curé de la nouvelle paroisse de Gohyssart, phare catholique au cœur d’un quartier ouvrier majoritairement protestant. ANECDOTE : La présence de charbonnages à proximité, à l'origine du quartier, reste à jamais marquée dans l'édifice : le dénivelé de la première marche donnant accès au choeur est dû à un mouvement de sol, témoignant de la présence de galeries minières. ------ Pour une description plus complète de l'église ainsi qu'un aperçu de ses 6 éléments remarquables : openchurches.eu/fr/edifices/immaculee-conception-jumet-gohyssart

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Chapelle Notre-Dame au Bois

Cette chapelle a conservé pendant des siècles l’icône de Notre-Dame au Bois, objet de ferveur des habitants du hameau, placée à l’origine dans une potale non loin de la Cour Puissant (près du cimetière). Cette image est à présent exposée dans l’église de Gohyssart (voir les 6 éléments). Ce petit édifice religieux jouxte les murs de l’ancienne société de charbonnages d’Amercoeur, pour moitié propriété de la famille Bivort et dont le fils Clément de Bivort en était le directeur au XIXe siècle. Minée par les eaux, la chapelle fut reconstruite en 1843 grâce notamment à l’intervention financière de l’industriel. Fervent catholique, il soutenait et développait des œuvres religieuses dans la région, souhaitant moraliser grâce à la religion les populations ouvrières, trop influencées, selon lui, par l’Internationale et le socialisme de l’époque.

385 Rue Pierre Bauwens 6030 Charleroi
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Retour par le terril Naye à Bois

La route descend légèrement vers le canal Charleroi-Bruxelles, traversant des quartiers ouvriers et longeant certains espaces verts. Il est d’ailleurs possible d’aller explorer le terril Naye à Bois, appelé également « terril des Couloutes » (accès Rue de la Docherie), lieu où l’on extrayait le charbon il y a moins d’un siècle encore… Pour les passionnés de ce sujet, un site reprend toutes les balades balisées autour des terrils : cheminsdesterrils.be/

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Le long du canal

En longeant le canal, de l’autre côté de la rive, un autre paysage se découvre. Les cheminées de refroidissement de la centrale électrique d’Amercoeur s’imposent pendant un bout de chemin avant que l’horizon ne se dégage pour laisser place à un environnement plus champêtre. Cette cité ouvrière apaisée vibre à sa façon, dans le souvenir de son riche passé industriel. Le charbonnage d’Amercoeur (Clément de Bivort) et les Verreries de la Coupe (Henri de Bivort) ont aujourd’hui disparu, mais l’église de Jumet-Gohyssart continue de dominer le quartier. Peut-être est-il possible d’apercevoir sa tour au loin ?

RAVeL 3 6030 Charleroi
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Informations complémentaires

charleroi-découvertes : En savoir plus sur l'histoire régionale

L'histoire de la région vous intéresse?
N'hésitez pas à aller consulter le site, très bien fourni, de charleroi-découverte : www.charleroi-decouverte.be/pages/

Visitez le Musée du Verre pour approfondir le sujet !

Le Bois du Cazier - www.leboisducazier.be/
Rue du Cazier 80, 6001 Charleroi

« Entre culture et nature, le Bois du Cazier est un lieu d'histoire et de mémoire au patrimoine remarquable niché au creux de trois terrils à la biodiversité exceptionnelle. »

… et le Musée du Verre en son sein : charleroi-museum.be/

Auteur de la donnée

Image Open Churches
proposé par Open Churches
Chaussée dse Tirlemont 508 A 1370 Jodoigne Belgique

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