La ville de Chamalières a de quoi satisfaire les esprits les plus curieux. Le quartier thermal, situé aussi sur la ville de Royat, apporte une note d’exotisme avec son architecture Belle Époque inspirée de l’antiquité et de divers styles architecturaux. Son bourg, situé autour de l’église, a conservé ses maisons de vignerons et ses anciens moulins le long de la Tiretaine.
Cette portion de l’avenue de Royat est bordée de cinq villas inscrites aux Monuments Historiques entre 1998 et 2001, dont vous pourrez découvrir l’extérieur richement décoré. Villas (privées) à découvrir aux numéros 14 bis, 13, 12, 7 de l’avenue de Royat et au 1 de l’avenue Berthelot.
L’établissement thermal (1852-1856) est construit en arkose, grés choisi pour sa luminosité, en opposition à la pierre de Volvic jugée à l’époque trop sombre. Le corps de bâtiment principal de style antique conduit à deux ailes identiques. Les décors se concentrent autour de la porte Eugénie : trois grands arcs ornés d’un vitrail en trompe l’œil, statues antiquisantes et colonnes monumentales. Aujourd’hui, l’établissement thermal, spécialisé dans le traitement des maladies cardio-artérielles et des rhumatismes, accueille chaque année plus de 8 000 curistes.
La buvette Eugénie, symbole de la station, baptisée ainsi à la suite du passage de l’Impératrice et de l’Empereur Napoléon III en 1862. Cette buvette était à l’origine un kiosque en fonte. En 1913-1914, la source est protégée par une cloche de verre et entourée par un comptoir circulaire décoré de grés et de tablettes d’opaline. En 1936, le kiosque en fonte est remplacé par une construction circulaire de style antique. Le comptoir restauré est recouvert de lave émaillée en 1980. Aujourd’hui, la buvette est fermée aux curistes. Les eaux des sources Eugénie et Saint-Mart se boivent dans le hall des thermes.
Le théâtre est construit en 1891-1892. Sa façade alterne pierre claire, briques rouges, roses et jaunes. La grande originalité de ce théâtre réside dans la conception de la salle des spectateurs, éclairée par de grandes baies vitrées. Un grand nombre d’artistes se sont produits sur la scène, comme Sarah Bernhardt, Colette, Édith Piaf… Entièrement restauré, le théâtre est ouvert au public à l’occasion de spectacles, concerts et manifestations comme le salon du livre “À Lire des Auteurs”. Le premier casino, édifié en 1873-1874, était fait de pans de bois et de briques rouges. Détruit par un incendie en 1919, il est reconstruit l’année suivante dans un style alliant modernité et motifs antiquisants. Aujourd’hui, il possède une salle de jeux avec machines à sous, jeux traditionnels et brasserie.
Les origines de la station thermale remontent à l’Antiquité, comme le prouvent les nombreux vestiges découverts aux pieds de chaque source. Aujourd’hui, seule une piscine avec gradins et hémicycles est encore visible.
Le Pavillon Saint-Mart est un ancien établissement de bains de jambes. Découverte en 1876, la Source Saint-Mart jaillit à l’emplacement du monastère dont elle porte le nom. Une simple buvette est aménagée en 1880, puis un petit établissement suite à la découverte des propriétés de la source. En 1912, Auguste Rouzaud, propriétaire de la station, demande à l’architecte Louis Jarrier de l’embellir et de l’agrandir. Jarrier ne conserve qu’une façade et conçoit un nouveau pavillon avec toit terrasse et coupole. Protégé par une toiture en 1937, le pavillon est définitivement fermé aux soins en 1980.
L’avenue de Royat, percée en 1879 pour relier directement le centre-ville de Clermont à la station thermale, est bordée d’une dizaine de villas remarquables par leur architecture éclectique. Villas (privées) à découvrir aux numéros 74 bis, 86, 101, 103, 105, 111, 111 bis, 115 et 135 de cette avenue.
La place de la Saigne est mise en valeur par une scénographie évoquant la présence des moulins papetiers. La fresque en trompe l’œil, œuvre de Slobo, surplombe un éco-bassin. En face de vous, la rue du Languedoc marque l’emplacement de la voie d’Agrippa, traversant la Gaule d’Est en Ouest. Ce chemin était fréquemment emprunté par les romains pour se rendre au temple de Mercure situé au sommet du puy de Dôme. Aujourd’hui, la rue est bordée d’anciennes maisons de vignerons.
Des associations sont installées dans deux anciens moulins à eaux. Dès l’époque médiévale, les moulins étaient fariniers, à foulon (pour fouler les draps), et “à arnoix” (travail du fer). Les moulins à papier s’implantent durant la seconde moitié du XVe siècle. Chamalières devient ainsi le troisième centre papetier d’Auvergne. De l’autre côté de la Tiretaine, on aperçoit le lavoir construit en 1834 et alimenté par la source de Fontmaure.
Au-dessus des maisons, vous apercevrez le “mur des Sarrasins”, vestige du donjon féodal construit par les seigneurs de Chamalières aux Xe et XIe siècles.
Toute l'année.
Clermont Auvergne Tourisme - 12/01/2022
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