"Arrêt Vert" "Vallées de la Meuse et du Bocq" (longue)

L’ancienne gare de Godinne est un bâtiment classé, dernier témoignage de l’époque où la ligne Namur – Givet était exploitée par la Compagnie du Nord Belge, société privée de chemin de fer. A quelques centaines de mètres de la gare (hors tracé), en direction de la Meuse, vous découvrirez un remarquable ensemble monumental classé constitué de l’église paroissiale, d’un petit château et d’une grande ferme seigneuriale (17e siècle). La ferme abrite l’intéressant Musée de la Haute Meuse Préhistorique (tél. 082 61 25 33 ou lavieilleferme@yvoir.be, accès Rue du Prieuré).

Vous jouissez ici d’un remarquable panorama où s’intègre le barrage-écluse de Hun, du nom du hameau qui se situe sur la rive gauche de la Meuse. Sur la rive droite, bel ensemble de villas mosanes construites à la fin du 19e, début du 20esiècle. A l’avant-plan, la route régionale N947 ainsi que la ligne de chemin de fer Namur – Dinant qui fait partie de la liaison fret «Athus – Meuse». On remarque aussi, intégrée au barrage et accolée à la rive droite, une centrale hydro-électrique. Il s’agit de la première d’une série de 9 centrales qui seront installées sur chacun des barrages qui régulent le cours de la Meuse entre Namur et la frontière française. Une telle centrale suffit à alimenter en électricité plus de 2.000 ménages.

Le hameau de Tricointe est situé sur un petit plateau calcaire marqué par de nombreux phénomènes karstiques: dolines, chantoirs, ruisseau souterrain... Le GR prend à droite, en direction du hameau de Tricointe, mais la promenade Arrêt Vert va vers la gauche et emprunte un chemin non asphalté. Le chemin pénètre dans le bois et traverse un petit ruisseau (sans pont). Ce petit ruisseau illustre aussi la nature karstique de l’endroit: quelques centaines de mètres en aval, il disparaît sous terre pour réapparaître tout près du Bocq.

Cette ferme faisait jadis partie du domaine de Tricointe. Elle a été transformée aujourd'hui en gîte de groupe. Les propriétaires ont veillé à minimiser l'empreinte écologique de cette exploitation touristique: épuration des eaux par lagunage, chauffage par biomasse, potager, verger conservatoire, etc.

Nous sommes ici sur le territoire de Crupet (l’un des plus beaux villages de Wallonie, entité communale de Assesse). Les parties les plus anciennes de la ferme remontent au 17e siècle. Cet endroit, idéalement situé sur un coteau surmontant les vallées du Crupet (vers la gauche) et du Bocq (vers la droite), a été habité par l'homme depuis la plus haute antiquité comme en téoignent les traces d'un cimetière mérovingien découvertes à proximité au 19e siècle.

Un restaurant occupe aujourd’hui le bâtiment de l’ancienne gare de Evrehailles-Bauche sur la ligne 128. Cette ligne fut construite entre 1898 et 1907 à la demande des carrières de la vallée du Bocq. La ligne voyageurs fut remplacée par des bus dès 1960. Cette superbe petite ligne a heureusement pu être sauvée. Le trajet de Ciney à Purnode (entité d’Yvoir) est actuellement utilisée comme ligne-musée. La ligne présente une succession impressionnante d’ouvrages d’art: ponts et tunnels, dont le plus célèbre est le tunnel d’Yvoir, long de plus de 1 km et qui, dit-on, abrita en 1940 le train d’Hitler.

Sur votre gauche, un court tunnel passe sous la voie de chemin de fer. Ce tunnel fait partie de l’aqueduc qui, par simple gravité, alimente depuis 1899 en eau potable l’agglomération bruxelloise. Ces ouvrages sont exploités par l'intercommunale de distribution d'eau Vivaqua.

A droite, vous verrez le moulin de Bauche. Ce beau bâtiment, réhabilité en habitation familiale, date du début du 19e siècle. Bien situé sur un bief du Bocq, le moulin à farine était encore en activité dans le courant du 20e siècle. l'ensemble occupe le site d'une ancienne forge dont les premières traces d'existence remonte au 16e siècle.

Nous sommes ici au coeur historique d’un village plus que millénaire. Vous découvrez, sur votre gauche, l’ancien presbytère et, face à vous, l’église au clocher typique. L’église paroissiale St-Laurent date de 1858 mais elle fut bombardée par les troupes allemandes en août 1914, en représailles d’actions de soi-disant francs-tireurs. Derrière vous, abritée derrière un beau porche d'entrée monumental, la ferme du Buc a été transformée en salles de réception.

Petit village aux accents méridionaux, on cultive ici, avec un certain succès, la vigne! Houx fut jadis le siège d’une petite industrie métallurgique comme en témoigne le “crayat” exposé dans le petit parc face à la rue par laquelle vous entrez dans le village. Vous pouvez aussi jeter un oeil, sur votre gauche, sur le beau château classique de Houx, en grande partie protégé par de hauts murs.

La forteresse médiévale de Poilvache est considérée comme le plus vaste ensemble fortifié médiéval de la vallée de la Meuse belge. Les premières constructions datent du début du 13e siècle. L’histoire de Poilvache est marquée par les conflits incessants qui opposèrent Namurois et Luxembourgeois d’une part aux Liégeois. Il en reste aujourd’hui des ruines romantiques, hantées par les fantômes de l’histoire, et de superbes panoramas sur la vallée de la Meuse de Yvoir à Dinant. Le site est accessible (payant) de 10h30 à 18h tous les jours en juillet et août et tous les week-end du 1er avril au 31 octobre.

Nous sommes ici dans la réserve naturelle domaniale de Champalle – Poilvache (51 ha), dont nous allons traverser le secteur des Rochers de Champalle (32 ha). Ces rochers s’étendent sur plus d’un kilomètre en rive droite de la Meuse. Ils sont d’une hauteur de 60 mètres et présentent au sommet de très riches zones de pelouses calcaires, bien exposées du sud au sud-ouest. On y découvre de superbes panoramas sur la vallée de la Meuse. Le panorama couvre, en rive gauche de la Meuse, le village d’Anhée, l’entrée de la vallée de la Molignée, les beaux bâtiments classiques de l’abbaye de Moulins et le pont moderne de Yvoir vers Anhée.

La maison communale d’Yvoir est installée en plein coeur du village, dans l’ancienne “Cense de la Tour”. Ce bâtiment fut la ferme seigneuriale d’Yvoir et la résidence de familles de maîtres de forge locaux. Les bâtiments actuels datent en grande partie du 18e siècle.

Dans le joli parc public qui fait face à la maison communale et qui longe le Bocq, ne manquez pas d’admirer l’ancien “maka” qui décore le petit parc public. Ce “marteau”, actionné par l’énergie hydraulique du Bocq, permettait jadis de travailler le fer. Le maka entretient le souvenir de l'époque où Yvoir et la vallée du Bocq était l'un des centres métallurgiques de Wallonie (du 15e au 18e siècle).

Avant d’arriver à la gare, ne manquez pas de découvrir, sur votre droite, l’île d’Yvoir, seule île mosane exploitée à des fins touristiques (horeca, plaine de jeux).