Euville Carrières

Plusieurs fois repoussée, la décision de construire une nouvelle mairie est prise en 1900. Le projet est confié à Henri Gutton. Pour le conseil municipal, cette nouvelle mairie, la seule commande publique confiée à l’École de Nancy, doit être conçue comme une véritable publicité pour la pierre d’Euville, la pierre qui a fait la fortune du village. Certains alors n’hésitent plus à affirmer que c’est la plus riche commune de France.

L’église primitive est élevée en 1159 par Herbert d’Apremont, qui la donne ensuite aux prémontrés de Rangeval. Comme beaucoup d’autres églises des alentours, elle est bâtie sur un tertre au centre du village, et se trouve enfermée à l’intérieur des murs rehaussés du cimetière, contre lequel les habitants ont construit des loges pour servir de refuges. Le nouvel édifice est un essai d’adaptation des formes et du décor néo-roman à un volume général extérieur gothique.

Ces bâtiments étaient les bureaux et l’atelier de taille de la cie Civet Pommier.

A l'époque le lavoir est un lieu important du village. On y venait laver son linge, laver et abreuver les chevaux.

Début 1900, environ 2000 ouvriers travaillent dans les carrières. De nombreux ouvriers s’installent au hameau des carrières. Ci-dessous on peut voir l’atelier, les forges, la charronnerie, l’écurie, l’école.

Retrouvez l’œuvre d’un artiste parmi la végétation, libre à vous de lui donner votre interprétation.

Observez les couches de roches sur le front de taille. La pierre d’Euville est la roche du dessous qui forme un bloc compact d’une dizaine de mètres de hauteur. Repérez une tranchée dans la roche avec des marques de pic bien visibles. Avant la mécanisation la roches était taillée à la force de l’homme. Prenez le temps de chercher des petites étoiles dans le sable. Ce sont des éléments fossiles du squelette des encrines situés au niveau de leur pédoncule.

Vous y trouvez les traces d’une exploitation plus moderne. La roche est percée à espaces réguliers on insère dans les trous des fils détonants qui permettront le décrochage de blocs. Pénétrez dans la galerie ou vous trouverez les traces de découpe à la haveuse (sorte de grosse tronçonneuse). Observez les fissures propres aux roches calcaires, elles laissent s’infiltrer l’eau. La pente du fond de la carrière est la trace du fond marin présent il y a 155 millions d’années lors de la sédimentation de la pierre d’Euville.

L’extraction de la pierre est assurée par 4 carriers. Les explosifs ont laissé la place à des scies à fils diamantés permettant d’éviter les micro fissures de la roche. Encore en activité.

Ici et décédé Amédé NIVELET de Jouy sous les côtes le 14 décembre 1878 à l'âge de 25 ans.

La chapelle de Jévaux (également orthographié Gévaux) est située dans une clairière au milieu de la forêt de la Vieille Poirière, sur le territoire communal de Jouy-sous-les-Côtes d’où vient l’origine de son nom. En effet, avant la construction de la chapelle se trouvait à cet endroit la « ferme de Jouy Val », Jouy, d’un type toponymique gallo-roman « Godiacu », basé sur le nom de personne chrétien Godius, donc Jévaux signifie le « Val de la Joie ». Une première chapelle a été construite au XIIe siècle par les moines prémontrés de l’abbaye de Rangéval (commune de Corniéville), près d’une source réputée miraculeuse. Elle a été détruite à la Révolution (1791). La chapelle actuelle, de style néo-gothique a été reconstruite à l’emplacement de la précédente et inaugurée en 1891. Elle est sommée d’un clocheton avec une cloche apparente couronné d’une petite croix celtique en pierre. Chaque année se déroule un pèlerinage qui avait lieu traditionnellement lors de la fête de la Nativité de Notre-Dame, le 8 septembre, avec messe en plein air et procession dans la clairière. Depuis quelques années, celui-ci est fixé au 15 août.