Située au large de la Pointe du Raz, au cœur de la Réserve de biosphère UNESCO d’Iroise et de deux Parcs naturels (le Parc naturel régional d’Armorique et le Parc naturel marin d’Iroise), l’île de Sein et le mode de vie des îliens interpellent et fascinent.
A travers ce parcours d'interprétation, vous découvrirez des espaces naturels, fragiles et protégés. Vous pourrez également observer les patrimoines caractéristiques des îles d’Iroise, de leur passé agricole et de leurs paysages avec notamment les murets récemment restaurés et les fours à soude.
Au gré de vos déambulations sur l’île, découvrez les secrets de l’eau douce à l’île de Sein. Sur une île, encore plus qu’ailleurs, l’eau douce est rare et précieuse. Les Sénans veillent depuis toujours sur cette ressource (« on a été élevés dans l’économie de l’eau ») et quand on leur demande malicieusement ce qu’ils emporteraient sur une île déserte, la réponse fuse, unanime : « de l’eau ! ». L’approvisionnement, vital, en eau douce, est ici assuré par la récupération de l’eau de pluie et la désalinisation de l’eau de mer.
1.4 km
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max. 3 m
min. 1 m
3 m
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Styles : BaladeDécouverteMer Thématiques : PatrimoineBalade nature |
Cette végétation, répartie à différents endroits de l’île, présente la particularité suivante : les plantes se développent à même le sable et sont capables de supporter des conditions de vie très rudes ! Peu ou pas d’eau, peu d’éléments nutritifs, un sol assez instable et fragile, du vent et des embruns salés. La plante herbacée caractéristique des dunes est le carex qui croit en formant des lignes droites grâce à ses rhizomes sous terrain.
Le grand gravelot, l’huitrier-pie et parfois la sterne naine utilisent les hauts d’estran de l’île de Sein, zones sableuses et cordons de galets, pour y nicher. Leurs nids sont très peu visibles et les œufs sont très bien camouflés dans leur environnement. De début avril à fin juillet, évitez les hauts d’estran afin de ne pas détruire un nid.
Le puits Saint Corentin date des années 1970, à cette époque la modernisation du mode de vie des iliens entraine une augmentation de la consommation d'eau douce. La population de l'île de Sein a alors tenté de puiser l'eau près de la Chapelle Saint-Corentin. Ce puits a rapidement été abandonné à cause de sa production insuffisante et trop onéreuse. Il reste néanmoins, sur le site, les traces encore visibles de cette tentative échouée.
La chapelle Saint Corentin a été reconstruite en 1970 sur les ruines d'un ancienne chapelle datant du XII ième siècle. Selon la tradition, Saint Guénolé, trop importuné sur le continent par les fidèles, aurait décidé de se réfugier dans l'île de Seidhun (Sein). Il y fit bâtir un prieuré, avant de partir fonder l'abbaye de Landévennec. D'après les archives, l'abbaye de Landévennec assura pendant plusieurs siècles le service religieux de l'île, qui lui devait en compensation « 150 merlus de rente ».
Sur l’île de Sein, cette « jeune forêt » est constituée d’espèces caractéristiques comme la ronce, la fougère, mais aussi le lierre, le fourré à prunellier, l’iris fétide, la ficaire et la violette. Il s’agit bien d’une forêt sans arbres ou presque, puisqu’on y trouve une jeune ormaie, et même un jeune pied de frêne ! Cette végétation joue le rôle d’abri pour de nombreux oiseaux, petits mammifères et insectes.
La chaussée de Sein abrite des habitats marins, tels que les forêts de laminaires (grandes algues brunes) ou les champs de blocs qui découvrent à marée basse. Cette zone, à l’exceptionnelle biodiversité, offre de nombreuses ressources, notamment aux oiseaux et aux mammifères marins, comme les grands dauphins et les phoques gris.
Ces fours à soudes, ou four à goémon, étaient utilisés autrefois par les femmes qui y faisaient brûler les algues laminaires préalablement récoltées et séchées. Les pains de soude qui en résultaient étaient vendus pour l'extraction de l'iode aux industries chimiques du continent.
Remanié en permanence par les vagues lors des tempêtes, dépourvue de sol, aspergée par les embruns, voire immergée à marée haute, la flore des cordons de galets s’est parfaitement adaptée à ces conditions drastiques. Cette végétation typique contribue même à stabiliser les cordons par leurs racines profondes et souvent pivotantes.
L’île est cultivée, presque dans sa totalité, depuis le XVIIIe siècle. Jusque dans les années 1960, ce sont essentiellement les femmes qui assuraient la subsistance de l’île, en l’absence des hommes partis en mer pour la pêche. Elles cultivaient de l’orge, du blé, du seigle mais aussi des légumes (pommes de terre, choux, carottes…), soit dans des parcelles bien délimitées par des murets, soit sur des banquettes surélevées permettant de garder leur culture au sec. Les chemins-digues surélevés servaient de cloisonnement pour limiter les submersions marines.
La laisse de mer se caractérise par un cordon brun en haut des plages évoluant avec la marée, qui indique la limite extrême atteinte par la mer. Elle accumule les débris d’origine naturelle (algues et restes d’animaux) ou humaine (déchets plastiques, résidus de filets de pêche…). Beaucoup d’espèces animales et végétales sont dépendantes de cet habitat, comme les oiseaux qui viennent s’y nourrir.
Les pelouses littorales sont également appelées pelouses aérohalines, car elles peuvent résister au vent et aux embruns salés qui balayent l’île. Elles sont composées d’une flore adaptée à ces conditions rudes. Ces pelouses sont composées d'espèces caractéristiques dont : l’armérie maritime, la silène maritime, la spergulaire des rochers, le lotier corniculé et la fétuque pruineuse.
Suite à des tempêtes survenues en 2018, un dépôt principalement composé de coquillages a été découvert fortuitement par des archéologues. Cet amas coquillier a fait l’objet d'un sondage archéologique et a révélé la présence de nombreux ossements et de restes d'oiseaux et de poissons, ainsi que diverses céramiques communes du 2nd Age de fer.