Circuit des cadrans solaires de la Clarée en VAE

Ce cadran du célèbre cadranier Zarbula se situe sur la façade de la maison Mallinier du hameau de La Vachette. Daté de 1840 , et recouvrant un cadran encore plus ancien , il a été restauré par Evelyne Rey-Peyrot en 1994 .Plusieurs détails montrent que ce cadran est probablement l'œuvre du célèbre cadranier du 19e siècle : Giovani Francesco Zarbula. Ce qui caractérise son style, est le cadre en trompe l’œil, l’empennage (partie arrière) des flèches, les chiffres arabes avec une graphie assez ronde et le M de midi ou « mezzogiorno » en italien. La devise " Vita fugit sicut umbra" signifie " La vie fuit comme l'ombre ".

Ce cadran a eu une histoire mouvementée. Peint à l'origine par Zarbula et repeint en 1954, on ne voit que du cadran d'origine, l'oiseau exotique. Ce cadran a aussi une originalité : sa devise en français et en patois local.Sur le cadran solaire est inscrit : « La vita es gaïro, ùn ris, ùn souffle, ùn pleur ». « La vie est peu de chose, un rire, un souffle, une larme » selon un vers de Frédéric Mistral. Le cadran d'origine (1852) a été repeint en ocre en 1954, effaçant en particulier la devise initiale : « Ô soleil, tu parais, tu souris, tu consoles la terre ». Il a été restauré en 1994 par Évelyne et Norbert Peyrot, mais sans pouvoir revenir sur les modifications de 1954. Aucune signature n'est visible, mais l'oiseau exotique, caractéristique de Zarbula, le lui fait attribuer. Cet artiste piémontais, jouissant d'une solide réputation au point d'être copié, a, d'une vallée à l'autre, exprimé son talent auprès d'une clientèle de propriétaires « au fait des choses »..

Les cadrans modernes sont souvent très personnalisés, ils parlent du propriétaire de la maison, de ses goûts. Ici, ce cadran de 1994 réalisé par Evelyne Rey-Peyrot , nous montre le métier de la propriétaire de la maison : le métier de tisserand.Ce cadran reprend tout les attributs du métier de tisserand : - la bergeronnette qui tient un fil de lin dans son bec, délimitant la table horaire du cadran - les lignes horaires représentées par des aiguilles à tricoter - le rouet qui servait autrefois à filer la laine, le chanvre et le lin, - et la fleur de lin autrefois cultivée dans la vallée pour faire du tissu Il reprend une tradition autrefois très suivie : en haut à droite on distingue une bergeronnette posée sur une pierre peinte en trompe l'oeil. Sur cette pierre, il est écrit : « W R D ». En fait, il y a deux V entrelacés, et cela signifie : “Vive Roselyne D”, soit longue vie à Roselyne ! Cette tradition nous vient d'Italie, où les 2 entrelacés signifient “Evviva”. On remarquera également la jolie façade bleue et grise ; celle-ci a été peinte en même temps que le cadran, avec les pierres en trompe l'œil à l'angle du mur.

Cet élégant cadrant du hameau des Alberts , de style Louis XVI, date de 1830 et fût restauré par Evelyne Rey-Peyrot en 1994.Ce cadran porte la devise “C'est toujours l'heure de bien faire”. On notera plusieurs détails: - le grand médaillon de couleur ocre rouge et de forme ovale qui délimite la table horaire - la guirlande fleurie qui l'entoure (la botanique était à la mode sous Louis 16) - le nœud de ruban, de couleur verte, en partie inférieure Les heures écrites en chiffres romains, le croissant de lune au centre du cadran, qui remplace le traditionnel soleil, le « M » sur le croissant de lune, initiale de « Moullet », nom du propriétaire du cadran, sont les autres éléments du décor. Pour la petite histoire, à gauche du « M », il avait un « H », initiale du prénom de Monsieur Moullet, qui n’a pas été réécrit lorsque le cadran a été repeint. Ce cadran porte deux dates : La première date est : 21 septembre 1830. En 1830, la mode n'était plus au style Louis 16 ( à la mode de 1774 à 1789) , mais dans les Alpes, les modes et les courants artistiques sont toujours arrivés avec un peu de retard. C'est pourquoi on trouve du style Louis 16 près de 40 ans après la mort de ce roi. La seconde date : le 11 mai 1934. C'est la date à laquelle le cadran, qui était en mauvais état, a été repeint. Repeindre un cadran signifie qu'on refait les couleurs mais aussi que l'on modifie son décor. Ici, c'est la guirlande florale qui avait été changée. Enfin, en 1984, le cadran a bénéficié d'une véritable restauration. On a refait la guirlande florale telle qu'elle était à l'origine, on n'a rien enlevé et rien ajouté au décor. La date de 1934 a été gardé parce qu'elle fait partie de l'histoire du cadran.

Ce cadran récent de 1988 évoque le renouveau pour les cadrans solaires dans les années 70, 80. Créé par J.B Pascal , il porte la devise "nullas numero nisi serenas" : « Je n’en compte aucune si ce n’est les sereines » :.Ce cadran en forme de cahier d'écolier qui s'effeuille, évoque tout à la fois l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et la fuite du temps.

Ce cadran encastré, gravé dans du marbre vert, est assez rare dans la région. Raphaël Blanchard, auteur de "L'Art populaire dans le Briançonnais : les cadrans solaires" 1895, n'avait relevé que deux cadrans gravés, celui-ci et un autre à Hières .Datant de 1815 , il est gravé sur une plaque de marbre vert et encastré au-dessus de la porte d'entrée d'une maison plein sud . Il est l'exception qui confirme la règle : la plupart des cadrans solaires du Briançonnais sont peints à fresque parce que les couleurs sont faciles à transporter, et que la pierre est un matériau coûteux et difficile à travailler, d’où la petite taille de ce cadran ! Son créateur est inconnu . C'est un cadran dit "rapporté" ; non directement gravé sur la façade, les cadrans rapportés sont plutôt rares dans les Hautes-Alpes, on y retrouve davantage de cadrans peints, cela se rattache directement à la tradition de peinture murale, qui constitue une forme de décor économique. On trouvera plus de cadrans gravés dans le nord de la France et dans le sud sur du calcaire. Sa devise indique : « Depuis le soleil jusqu’à l’ombre » , Les mots de la maxime ne sont pas tous de la même taille, plus grands en haut. Il est décoré de formes géométriques simples (lignes droites, angles droits), des motifs nets : ce décor rappelle le style Empire de l'époque de Napoléon Premier. 1815, année de réalisation du cadran, est justement la date de l'extrême fin du règne de l'Empereur. La pierre encastrée à gauche porte les inscription " W J LV 1809" : c'est une coutume très répandue dans le Briançonnais, la plupart des maisons ont souvent au-dessus de leur porte une plaque encastrée dans laquelle sont gravées des lettres et une date ; le W est en fait 2 V enlacés, abréviation du mot italien vive abréviation de evviva, symbole très populaire à l’époque de la Révolution ; Les lettre " JLV sont les initiales du propriétaire J.L Voiron , et la date est celle de la construction de la maison. Cette coutume viendrait d’Italie. Le banc en pierre à gauche de la porte d’entrée porte également une inscription : Jean Voiron, 1828.

Le cadran de la Mairie de Val-des-Prés a été réalisé en 2005 par Evelyne et Nobert PEYROT, un couple de cadranier de Plampinet. Avec un décor néoclassique, ce cadran reprend la devise de la République "Liberté, Egalité, Fraternité" et le blason du villageComme de nombreux cadrans modernes, celui-ci parle du bâtiment sur lequel il se trouve : la Mairie de Val-des-Prés. L'architecture en trompe l'œil du cadran montre la solennité du lieu : une base et une corniche en pierre, des pilastres ou faux-piliers sur les côtés, un fronton en plein cintre : voilà un décor néoclassique. La devise de la République française, le faux-marbre et la bannière qui s'enroule autour de la corniche complètent ce formalisme. Ce cadran présente aussi des signes de modernité : - d'abord la fleur locale, le lys martagon, représentée en volutes sur les pilastres. - le logo de la commune, avec des mélèzes, est représenté en partie supérieure. Sa fonction de cadran solaire reste bien visible avec l'étoile du berger et le croissant de lune au centre du cadran, les heures en chiffres romains et la ligne des équinoxes.

Ce cadran de style Louis XV ou style Régence , aurait été peint par Hippolyte Laurençon, peintre local qui a vécu de 1754 à 1827 à Plampinet.Déclinant de l'après-midi, gravé et peint sur crépi avec des lignes chiffrées dans le bandeaux , ce cadran est ornementé avec des volutes en forme de coquilles, et les heures peintes de façon fantaisiste. Peint dans le Style Louis XV ,les volutes en formes de coquilles renvoient au style Rocaille (1710.1750) : formes et dérivés des éléments de coquille, coquillages, concrétions, incluant un traitement stylisé de la spirale de la coquille avec ondulations et enroulements. La devise : "Hora ne te fallat hora " représente jeu de mot entre ora (verbe orare prier) et hora (heure) , et signifie "Prie pour que l’heure dernière ne te prenne pas." Il a ensuite été restauré en 1869 par le Club du Vieux Manoir.

Ce cadran gravé et peint sur enduit , sur la façade de l'église Saint-Sébastien est l’œuvre du peintre local Hippolyte Laurençon, ayant vécu de 1754 à 1827 à Plampinet, également auteur de plusieurs tableaux et restauration de fresques de l'église.Daté de 1823 et restauré par le Club du Vieux Manoir en 1984, ce cadran fait écho au cadran de la maison Belle précédente : il est peint dans le style Louis XV , avec des ornement de style "Rocaille" : des volutes en forme de coquilles, et les heures peintes de façon fantaisiste. Ce style ce cadran se retrouve jusqu’en 1824 alors que dans le reste de la France ce style avait déjà vieilli. Le Briançonnais enserré dans ses montagnes n’acceptait que tardivement les modes et les goûts venus d’ailleurs. La devise : "Rappelez-vous votre heure dernière et vous ne pêcherez jamais" Histoire de la faute : à l’origine l’artiste avait voulu marqué " rappelez-vous DE votre heure.." …or en 1984 lors de la restauration du cadran les spécialistes se sont aperçu que le DE était masqué par un paquet de chaux, l’artiste ayant voulu corriger sa faute; car on dit se souvenir "de" quelque chose mais se rappeler quelque chose. Afin de rappeler cette petite correction, les restaurateurs ont décidé de laisser visible une moitié du DE. Les couleurs sont à dominantes ocre jaune, et noir . L’ocre est le pigment de base pour la peinture murale comme pour les cadrans solaires ; 4 couleurs de base : ocre jaune et ocre rouge, blanc argent (carbonate de plomb préparé en versant du vinaigre sur du plomb) , noir (os calciné ou charbon) ces 4 couleurs permettent des effets de contraste et étaient peu coûteuses. Plus haut, on distingue sur la face du clocher des vestiges de tables de cadrans solaires sur lesquelles sont venues s'insérer par la suite deux horloges.

Ce cadran solaire assez récent, coloré en forme de cartable, se trouve sur la face de l'ancienne école du hameau de Ville Basse.Peint en 1991 par Evelyne Rey-Peyrot, il a été réalisé en concertation avec les élèves de Névache , tout comme celui peint sur la face de magasin Névasport , ancienne école du hameau de Ville-Haute . Le thème de l'école est ici bien présent , avec la table horaire en forme de cartable et la devise "Il n'y a pas d'heure pour apprendre".

Ce cadran de facture récente, déclinant du matin, peint sur la facade du magasin Névasport, bâtiment de l'ancienne école de Névache - Ville Haute , fût réalisé en 1991 par Evelyne Rey-Peyrot en concertation avec les élèves de Névache.L'iconographie et les inscriptions , un puzzle aux couleurs chaudes, avec dans l'encadrement, les chiffres de 1 à 10 et toutes les lettres de l'alphabet ont été choisis pas les élèves de l’école : les enfants ont en effet voté pour choisir les formes, les couleurs, le dessin ; les cadraniers sont intervenus chaque samedi pendant 5 mois pour travailler sur ce thème, les enfants ont aussi mis en pratique divers éléments de leur programme (mathématiques, histoire, temps et heure, graphisme, peinture, traçage des lignes horaires avec un programme informatique,et utilisation de pigments naturels. L'iconographie fait ici écho à un autre cadran, en forme de cartable, présent sur l'ancienne école de Névache hameau de Ville-Basse, dont la devise est " Il n"y a pas d'heure pour apprendre".

Ce cadran solaire est sans conteste le plus beau de la vallée. Il est l'œuvre de Giovanni Francesco Zarbula, cadranier piémontais. . Jamais restauré, il se présente tel que le cadranier l'a peint en 1843.Ce célèbre cadranier piemontais a réalisé de nombreux cadrans dans le Briançonnais entre 1833 et 1870 comptant parmi les plus beaux du département ; Les cadrans solaires de Zarbula ont un décor très riche. Le cadre, peint en trompe l'œil, simule parfaitement la perspective, avec la multiplication des angles droits et des tons clairs et foncés d'une même couleur. Sur le cadre sont posés deux oiseaux exotiques qui picorent une grappe de raisins. Leur anatomie s'inspire de plusieurs oiseaux différents, par exemple la longue queue du paon et le cou étroit et arqué de l'ibis. Zarbula trouvait peut-être ses modèles dans les livres d'histoire naturelle. Une autre caractéristique de Zarbula est le fond du cadran en faux-marbre. Sur ce faux-marbre, il est écrit en haut l'année de réalisation du cadran : 1843. En partie inférieure, il y a deux inscriptions : - « Z.G.F. » qui signifie Zarbula Giovanni Francesco. C’est la signature de Zarbula - Et « J.R. » correspondant aux initiales du propriétaire de la maison Joseph Roux. Comme à La Vachette, la table horaire possède des chiffres arabes aux formes arrondies (regardez la boucle du 5, du 6, du 2), et le M de midi. Un immense disque solaire occupe la partie centrale. De ce disque partent les flèches qui désignent les heures : leur empennage est également typique de Zarbula. La devise donne la parole au cadran : une fois de plus, le message est sévère. " Sans le soleil, je ne suis rien, et toi, sans Dieu, tu ne peux rien". Enfin, sous le cadre, n'oublions pas la ligne des équinoxes. Les plus attentifs ont peut-être déjà remarqué les tracés à la règle et au compas qui transparaissent dans le disque solaire. La faible dégradation des couleurs présente l'avantage de nous montrer le travail de Zarbula. En fait, ce cadran est en excellent état, alors qu'il n'a jamais été restauré ! Cette bonne conservation est due notamment à la technique de la fresque, que Zarbula maîtrisait parfaitement. L'orientation sud-est du cadran, le balcon au-dessus et le bâtiment voisin ont également favorisé sa conservation.

Le cadran solaire récent de l'établissement Les Airelles sert à la fois d'enseigne à l'hôtel et donne l'heure solaire. Réalisé par Evelyne et Norbert PEYROT, cadraniers de Névache.La devise du cadran "Obliviscere malarum, profer optima” signifie “Oublies les mauvaises heures, prolonges les meilleures”. Il a une fonction moderne : il sert d'enseigne à l'hôtel tout en donnant l'heure solaire du lieu. La table horaire est enserrée dans un anneau enrubanné, et décorée d'un chardon ou carline à feuilles d'acanthe. En partie inférieure, il y a les fruits qui ont donné leur nom à l'établissement : des airelles . Dans la frise supérieure, on retrouve des airelles jaunes avec des feuilles d'acanthe arrondies de couleur bleue. Réalisé en 1997 , les cadraniers ont exécuté le cadran solaire en utilisant la technique de la fresque comme autrefois. Ils ont aussi réalisé l'enduit de la façade, d'un bel ocre jaune, les entourages de porte et de fenêtres peints en trompe l'œil, comme les chaînages d'angles qui simulent des pierres taillées.

Ce cadran immanquable sur la façade d'une des premières maisons du hameau de Ville-Haute, à l'architecture très typique des maisons briançonnaise, frappe par sa taille et son élégance .Encadrée de bois, ce cadran monochrome de 1885, attire l’œil par sa grande sobriété son élégance . Tracé de larges traits noir au charbon, il est composé de fines volutes et motifs végétaux. Le style polaire lancéolé à œilleton ( style en forme de lance et percé en son extrémité) est inséré entre un croissant de lune et une étoile , qui rappelle que seul l'astre du soleil fait vivre ce cadran. Les initiales placées sur la partie supérieure sont certainement celles du propriétaire de la maison .

Située juste avant l'église Saint-Marcellin , la maison « Rochas », à l’entrée du cimetière, a su garder son authenticité , et est décorée d'un cadran solaire un peu pâli par le temps .De style Louis XVI , on peut y voir la date inscrite en chiffres romains "MDCCLXXXV" : 1785. Il est orné d'une frise florale verte et rose, et doté d'un cadre noir festonné ( ornement en forme de guirlande ou de petits lobes répétés ) . Aucune devise n'y est inscrite mais on y retrouve les initiales C.R , qui sont très probablement celle du propriétaire Claude Rochas.

Le cadran du clocher de l'église Saint Marcellin serait probablement attribué au célèbre cadranier piémontais du XIXè siecle Giovanni Francesco Zarbula, mais n'est malheureusement pas signé.Restauré en 1991 par la famille Peyrot à l'occasion de la restauration du clocher lorsque le clocher. Le style typique du cadranier Zarbula , encadrement avec des décrochés, illusion de perspective et le soleil aux rayons ondulants au centre du style , est ici bien présent, mais le cadran n’est pas signé des lettres G.Z.F que l'on retrouve habituellement sur ses œuvres.

Cet élégant cadran solaire se situe sur la façade d'une magnifique et imposante maison du hameau de Ville-Haute . Située juste derrière la chapelle Saint-Antoine , elle borde la rivière de la Clarée.Ce cadran déclinant du matin date de1843. Recouvert de badigeon blanc, il fut restauré en 1988 par Evelyne Ray-Peyrot : on y voit d’ailleurs sur le dessus du bandeau de couleur ocre les chiffres : 19 à gauche et 88 . Décoré de deux corbeilles de fleurs colorées sur sa partie inférieur. Les lignes indiquant les heures sont dites " fléchées" en bout , le style, en flèche, légèrement tordu est dit polaire, et est muni d'une jambe . La devise du cadran « VALE HORA » signifie "Salut, Heure".

Voici un joli cadran solaire moderne réalisé en 1998. Ses auteurs ont signé en haut à droite : il s'agit d'Evelyne et Norbert Peyrot, les cadraniers de la vallée, et des enfants de l'école.Voici un joli cadran solaire moderne réalisé en 1998. Ses auteurs ont signé en haut à droite : il s'agit d'Evelyne et Norbert Peyrot, les cadraniers de la vallée, et des enfants de l'école. Bien sûr, le cadran parle de l'école. Les lignes horaires sont des crayons de couleur, le travail des élèves est représenté par la plume, l'encrier et les lignes du cahier d'écolier. Enfin, la devise résume joliment la fonction d'une école : “Ton cahier s'ouvre et tu découvres le monde”. Les enfants ont choisi le décor du cadran, trouvé la devise, et chacun est monté sur l'échafaudage pour peindre un petit morceau du cadran !

Le cadran double du Refuge est le seul cadran double de la Vallée de la Clarée ! Avec ses deux cadrans, à l'est et au sud, il donne l'heure toute la journée .La façade Est porte le cadran du matin, le mur Sud porte le cadran de l'après-midi. C'est le moyen d'avoir l'heure solaire toute la journée. Ces 2 cadrans d’angle datent de 1740 dont un repeint en 1932 . La devise est écrite en latin : « Ad solem vertitur umbra, forte tua ». Cela peut se traduire en Français par : “L'ombre, c'est le soleil qui la fait tourner, peut-être est-ce ta dernière heure”. Le décor s'apparente au style Régence, en vogue de 1715 à 1723, lorsque le Royaume de France était dirigé par le régent Philippe d'Orléans. La table horaire est encadrée de courbes et de volutes ocre jaune. En partie inférieure, il y a des rinceaux de feuillages et entre chaque volute, des boutons floraux stylisés.