La Baillerie

L'église Saint-Barthélemy domine la place du village de Bousval. De son origine romane, elle ne conserve qu'un avant-corps en moellons. Elle fut ensuite rebâtie en style classique en 1761, puis en style néo-classique en 1857 par l'architecte Émile Coulon. L'église Saint-Barthélemy abrite un important patrimoine composé de fonts baptismaux de 1555, de tombes seigneuriales du 17e siècle et du char de Saint Barthélemy. L'histoire de Bousval est dominée par la figure de Thierry Le Jeune (...-1638), un officier wallon de l'armée de l'archiduc Albert d'Autriche. Après avoir sauvé l'archiduc de la mort lors d'une bataille en 1600 contre l'armée hollandaise près de Nieuport, il est récompensé de 2400 livre et s'installe à Bousval, où il devient seigneur de la Baillerie. Aujourd'hui, l'église Saint-Barthélemy abrite la dalle funéraire de Thierry Le Jeune et de sa famille. Saviez-vous que la paroisse de Bousval fait partie des quatre paroisse en Wallonie où subsiste une procession avec un char tiré par des chevaux de trait? Chaque dernier dimanche du mois d'août, a lieu le Tour de Saint Barthélemy. La statue du Saint est placée sur un ancien char en bois tiré par des chevaux de trait. Le char est abrité dans l'église même.

Ancienne basse-cour du Château de Bousval, cette ferme est gérée depuis 1954 par la famille Vermeiren. Au début des années 80, Marie-Jeanne Lories l’épouse d’Herman Vermeiren se lance dans la fabrication de produits laitiers. Quelques années plus tard elle diversifie son activité via les fermes pédagogiques. La ferme est ouverte tous les jours sauf le dimanche après-midi. Un petit magasin propose ses produits artisanaux: glace, beurre, fromage, crème fraîche, lait, yaourt, confiture, galette, fraises et tomates en saison. Les plus petits se feront une joie de découvrir les différents animaux. Rue Haute, 44 1470 Bousval +32 474 71 81 48 www.fermedebousval.be/

Saviez-vous que jusqu’il y a peu on pouvait boire de l’eau en bouteille 100% local ? La population obtient les droits d’usage de la source Saint-Barthélemy dès 1874. Très vite, elle s’avère avoir des vertus curatives. Elle serait bénéfique aux personnes souffrantes : d’affection intestinales, de maladies de la peau, d’arthrite, de rhumatisme et de problème cardiaque. La source est alors également souvent visitée par les forgerons qui travaillent dans en contrebas de la rue. L’eau de Bousval est mise en bouteilles dès 1909 et les bouteilles étiquetées « Eaux de Bousval » se retrouvent rapidement sur les tables belges. Après une première faillite, la production s’améliore et se modernise. On remplace les lourdes caisses de bouteilles, callées avec des copeaux de bois, par des casiers plus légers, plus pratiques. Dans les années 60, « les sources de Bousval » sont cédées à une célèbre multinationale qui en arrête l’exploitation en 1970.

À votre droite vous pouvez apercevoir le RAVeL. Il s’agit de l’ancienne ligne de chemin de fer 141. La ligne 141 Manage-Wavre a été créée par une compagnie britannique dans le but de relier la région industrielle du Centre au Nord-Est de la Belgique. Elle fut construite entre 1852 et 1855 par des centaines d’ouvriers qui disposaient seulement de pelles, pioches et brouettes. Des raccordements privés permettaient aux établissements riverains de la ligne d’acheminer leurs marchandises à une époque où la route n’offrait pas ses capacités actuelles. Le dernier train de voyageurs a circulé le 3 octobre 1953. Des trains de marchandises ont continué à emprunter cette voie ferrée mais il est arrivé que, suite à un incident sur la ligne Bruxelles-Mons, un Trans-Europ-Express reliant Amsterdam à Paris fasse un petit détour par ici. Jusqu’en décembre 2003, la voie était encore utilisée pour les convois transportant le sucre « made in Genappe » vers le port d’Anvers.

Au XVIIIe siècle, un des frères Leroy, de la ferme de la Baillerie à Bousval, eut une nuit une vision qui lui annonçait qu'il y avait un trésor dans ses terres et qu'il devait revenir le soir avec ses frères pour le déterrer. Mais attention, après avoir récupéré le trésor, ils ne devaient se retourner sous aucun prétexte sinon, ils périraient. Cette nuit-là, il y eut une terrible tempête. Après avoir cherché et déterré le trésor, la tempête redoubla de violence et soudain, un cri perçant... Un des frères se retourna et aperçut un chien terrifiant. Il hurla à ses frères de s'enfuir mais, à leur tour, ils se retournèrent. Ils virent alors deux charbons ardents. Terrifiés, ils s'encoururent vers la ferme. Mais le chien les y attendait. Celui-ci monta la garde toute la nuit dans l'orage et les frères durent passer la nuit dehors. Le matin, le calme était revenu, le chien avait disparu ainsi que le trésor. La peur éprouvée cette nuit-là rendit les trois frères malades. Le premier frère mourut le septième jour suivant la découverte du trésor, à minuit ; le second, sept jours plus tard, aussi à minuit. Le troisième, de peur de souffrir atrocement comme ses frères, se pendit le 21ème jour à minuit. Leur père, accablé par la perte de ses enfants, fit construire une chapelle (de Renoussart) pour apaiser les esprits (cette chapelle n'est plus visible aujourd'hui). La pierre tombale des trois frères se trouve à l'arrière de l'église de Bousval, fixée dans ses murs extérieurs.

Cette belle chapelle datant de 1608 est dédiée à Notre Dame de Hault (Hal). Les fonds nécessaires à sa construction furent apportés par Thierry le Jeune, seigneur de la Baillerie, reconnaissant d’avoir échappé plusieurs fois à la mort. Dans les deux niches au-dessus de la porte, on retrouve une statue de la Vierge et une statue d’un homme muni d’une lance qui porte une croix sur épaule gauche. Aujourd’hui encore, le lundi de la Pentecôte une messe y est célébrée en présence de l’ancienne statue conservée dans le chœur de l’église de Bousval. www.youtube.com/watch?v=y4ja0qgduyw

Le Vignoble et le chai +32 6 755 07 20 info@chateaudebousval.be

Ancienne seigneurie de Bousval qui, en 1413, appartenait à Gérard de la Baillerie. Au début du 17e siècle, elle est rachetée par Thierry Le Jeune, un capitaine des gardes wallonnes qui participe aux guerres de religion opposant les Espagnols catholiques aux Hollandais réformés. Après avoir sauvé l'archiduc Albert d'Autriche lors de la bataille de Nieuport, Thierry Le Jeune est récompensé de 2400 livres. Grâce à cette somme, il rachète la propriété de la Baillerie, confisqué à ses anciens propriétaires protestant. Depuis 2007, la ferme de la Baillerie est une coopérative d’agriculteurs qui réalisent l’élevage de chèvres, la production de leurs fourrages, la transformation fromagère et la vente directe, respectant des pratiques d’agriculture durable. Production de produits laitiers à base de lait de chèvre : fromages affinés, crottins, fromages frais et yaourts. Leurs produits sont commercialisés sur 4 marchés hebdomadaires régionaux (Mercredi: Ixelles ; Vendredi: Ottignies ; Samedi: Nivelles; Dimanche: Waterloo), à la ferme, dans quelques épiceries locales et restaurants.

Le château de Bousval a été construit en 1617, sur les ruines de l'ancien château, dont subsiste uniquement la tour de 1567. En 1626, la seigneurie est acquise par le comte Philippe Vander Stegen, dont les armoiries ornent l'avant-corps de l'église de Bousval. La famille Vander Stegen en reste propriétaire durant presque un siècle et y rattache les seigneuries voisine de Bordeau, de la Baillerie ainsi que les terres de Laloux. A la mort de ses trois frères, Isabelle Vander Stegen, seule héritière du domaine, rentre dans les ordres à l’abbaye de Juvigny (France) jusqu'à sa mort en 1847. Ses biens deviennent alors la propriété de son parent, le comte Philippe-Marie-Henri Vander Stegen de Putte. Au 19e siècle, le château va subir de nombreuses transformation. En 1871, la construction de la ligne de chemin de fer (aujourd'hui transformé en RAVeL) entame quelque peu les terres du château. En 1879, une des premières serres de Belgique y fut construite. M. Adolphe Delhaize, qui rachète le château en 1886, aménage une cave frigorifique dans le parc et érige un mur d'enceinte, d’une longueur totale de 1.400 m. La glacière est utilisée pour la conservation de la viande livrée une fois par semaine par le boucher de Genappe. Fait mémorable, en 1897, M. Adolphe Delhaize, le premier à Bousval, acquiert une automobile belge de la marque « Germain ». Cette évènement, or du commune pour l'époque, attire plus de 500 curieux dans la cour du château!