Sentier des Anciens Chemins

L'histoire du Canal du Nord : L'étude du projet du Canal du Nord a été réalisée en 1878. L'objectif étant de permettre une liaison directe, par voie d'eau, entre la région parisienne et le réseau des voies navigables du nord de la France. En 1901, il est décidé de soumettre à enquête le projet de création d'un canal reliant Arleux sur le Canal de la Sensée à Noyon sur celui latéral de l'Oise. Le gabarit du canal était prévu pour le passage de péniches flamandes de 280 tonnes. Les travaux ont débuté en 1908. L'ouvrage est aux 3/4 terminé en 1914. Cependant, se trouvant dans la zone des combats, les dégâts seront importants durant la Grande Guerre interdisant une rapide reprise des travaux. Parmi les dégâts importants engendrés par ce conflit, citons la des- truction d'un double pont en briques et pierres allant vers Hermies et comportant deux voies, l'une pour les voitures à chevaux et les très occasionnelles automobiles, l'autre pour le train. Rapidement reconstruit en bois pour rétablir la circulation, il sera ensuite remplacé par un nouveau pont à deux niveaux un pont routier et un pont en fer pour le train. Ces travaux sont à peine achevés lorsque débute la Seconde Guerre mondiale. Le pont routier sera miné et sautera. De nombreuses personnes gardent d'ailleurs en mémoire l'image d'une moto allemande longtemps suspendue à un arbre sur une berge à la suite d'une chute mortelle, les estafettes allemandes ignorant la coupure du pont. Les victimes ont été enterrées dans un champ et les corps récupérés par la suite. Le pont du chemin de fer a quant à lui était miné mais n'a pas sauté. Il faudra ensuite attendre 1957 pour que le projet de canal soit relancé. Finalement, 87 ans après le lancement du projet, 57 ans après le début des travaux, le canal est mis en service le 15 novembre 1965. Il est alimenté en eau pour l'essentiel par le Canal de la Somme. Sa longueur est de 95 km entre Noyon et Arleux. Aujourd'hui, les berges font le ravissement des promeneurs, les eaux celui des pêcheurs. Le tourisme fluvial se développe progressivement, il n'est pas rare de croiser des plaisanciers. Environ 500 bateaux sont annuellement recensés au cours de la période estivale. L'histoire du souterrain : Le souterrain de Ruyaulcourt Long de 4 350 mètres, le souterrain de Ruyaulcourt est situé sur le Canal du Nord. Il assure la liaison entre le canal à grand gabarit Dunkerque - Escaut et le canal latéral à l'Oise. Il est divisé en trois parties dont deux voies uniques de 1600 mètres et une zone de croisement de 1150 mètres. Il permet ainsi la circulation de bateaux chargés à un enfoncement de 2m40. Il dispose de chaque côté d'une passerelle de service conçue pour servir de guidage aux bateaux franchissant l'ouvrage. Le souterrain de Ruyaulcourt n'est pas le seul en France puisqu'il en existe 35. La réalisation d'une voûte étant coûteuse et difficile, la plupart des tunnels sont à voie unique ; néanmoins celui de Ruyaulcourt a une gare centrale où les bateaux peuvent se croiser. La voûte du souterrain a été construite entre 1908 et 1914 en briques hourdées au mortier de ciment, la cuvette a été creusée lors des travaux d'achèvement à partir de 1959. Le souterrain comprend un poste central de commande, c'est-à- dire des équipements nécessaires à l'exploitation du souterrain : un synoptique donnant la position des bateaux dans le souterrain, des écrans de télévision, des appareils téléphoniques permettant de communiquer en différents points...) Les souterrains ont été creusés pour raccourcir le tracé du canal, à la fois en dénivellé et en longueur. Le plus souvent les tunnels sont utilisés pour traverser des faîtes, afin que les bateaux n'aient pas besoin de franchir le sommet par des kilomètres de canal et de multiples écluses. L'armée allemande avait eu pour projet durant la Seconde Guerre mondiale de faire du souterrain de Ruyaulcourt une zone de stockage des missiles V2 qui devaient pilonner l'Angleterre. Ils n'eurent heureusement pas le temps de mettre ce projet à exécution

Les Bois Durieux sont des boisements légués au Département par l’ancien conseiller général Monsieur Durieux. Les plantations ont été réalisées durant l'hiver 99-2000 par le Ministère de l’Agriculture et financées par l’État et l’Europe. Il y a en tout trois bois Durieux sur la communauté du Sud-Artois représentant 70 hectares de boisement. Celui de Bertincourt couvre 30ha. On y trouve une grande biodiversité du fait de la mixité d'essences d'arbres présentes. Ces boisements ont ainsi un rôle écologique très important puisqu'ils permettent le développement et la diversification de la biodiversité. Les arbres jouent un rôle considérable dans la lutte contre l’érosion et le réchauffement climatique. On y retrouve des fruitiers sauvages (pommiers, poiriers, châtaigniers, alisiers), des bois nobles (chênes, hêtres, noyers hybrides), des arbres à croissance rapide (peupliers, aulnes, bouleaux, érables), ainsi que des haies permettant à diverses espèces de se déplacer. De plus, la mutation de l’espace agricole en milieu forestier est en cours. Elle se constate par l’installation d’espèces nouvelles : champignons, fougères, ronces, petits insectes, araignées, écureuils, mustélidés, geais, etc.