Douceur sucrée

Ce bâtiment aux volumes résolument modernes devrait attirer votre regard : La Sucrerie. Ce nouveau hall culturel polyvalent, inauguré en novembre 2019, s’inscrit dans un plan d’embellissement de la ville. La construction de La Sucrerie marque la première étape, et non des moindres, du renouveau de la ville. Son nom éveille la curiosité… il s’agit d’un clin d’oeil à l’histoire de Wavre et plus précisément à l’industrie sucrière installée sur ce site de 1864 à 1975.

Wavre porte les stigmates d'un épisode historique important. On y trouve plusieurs bunkers faisant partie de la ligne KW (Koningshooikt - Wavre). En 1927, l'État-major belge imagine un nouveau système visant à dresser plusieurs lignes défensives à travers le pays, l'objectif étant de relier la place forte d'Anvers à celle de Namur. La ligne KW qui passe par Lierre, Louvain et Wavre en longeant la Dyle continue sa trajectoire vers Perwez avant d'atteindre Namur. Elle représente l'une des lignes principales de ce réseau défensif. On compte ainsi huit bunkers dans le bois de Beumont et dix dans le bois de Mérode qui s'étend sur Bierges et sur Rixensart. Ces abris, destinés à accueillir des mitrailleuses belges, n'étaient pas prévus pour d'autres armements. Ainsi, quand les Anglais arrivent avec leurs propres mitrailleuses, ils ne peuvent pas les utiliser et sont contraints de démonter les bancs. Ces bunkers n'ont donc jamais essuyé le feu ennemi. Deux autres bunkers sont également visibles dans le golf de le Bawette et au croisement de la chaussée d'Ottembourg et de la chaussée du Tilleul.

Un bois de justice aurait autrefois été dressé à cet endroit. La situation géographique du lieu, accessible à partir de Rixensart, de Bierges et de Limal, et le nom « au poteau » donné familièrement au lieu, viendraient corroborer cette version.

À partir de 1899, la ligne vicinale 917, appelée également « Wawa », relie Braine-l'Alleud à Wavre sur une distance de 23 km. Elle est utilisée jusqu'en 1964 et est finalement démontée en 1966.

Au 18e siècle, alors que l’ancienne église devient trop petite et vétuste, l’abbaye d’Affligem entreprend la construction d’un nouveau lieu de culte dans la paroisse de Bierges. Certains éléments de l’ancienne structure ont été récupérés et insérés dans la nouvelle bâtisse de facture classique. Elle renferme, entre autres, un « Christ aux outrages » qui date probablement du 16e siècle et plusieurs statues du 18e siècle.