Un belle balade pour découvrir le patrimoine de l'Argentière à votre rythme
Attention Partie hors piste!
Possibilité de l'éviter en prenant la route goudronnée
Déposer et attacher les vélos avant d'aller à l'horloge
Eglise construite entre 1841 et 1843, agrandie en 1861. Le clocher date de cette deuxième campagne de travaux. Erigée en succursale dès sa construction, elle devient simple chapelle en 1929, au profit de la création de la paroisse de l'Argentière-la-Bessée. Eglise à choeur semi-circulaire ouvrant sur une nef unique couverte de voûtes d'arêtes. Le clocher de plan carré s'élève contre la façade principale, à gauche de l'entrée. Il est couvert d'une flèche polygonale en tuf.
A la fin du XIXème siècle, sous l’impulsion de l’entrepreneur de travaux public Gilbert Planche, naquirent les premiers grands projets de transformation de l’énergie produite par la captation et la conduite forcée des eaux en électricité appliquée à l’industrie métallurgique.
Inauguré le 12 septembre 1954 pour l’Année Mariale, il fut construit avec l'aide des bonnes volontés et notamment des ouvriers de l'usine Pechiney, en action de grâces pour "la protection spéciale de la Très Sainte-Vierge du pays de l'Argentière, au cours des bombardements de la guerre 1939-45". Ce petit monument était autrefois éclairé chaque nuit...
Le site d’électrolyse entre en activité en avril 1910. Accolé à la Durance, le site de L’Argentière est alors spécialisé dans la fabrication des anodes, d’aluminium brut, puis de plaques d’aluminium après la construction d’une nouvelle fonderie en 1969. Il étend sa production au chlorate de soude en 1926. À partir de 1952, L’Argentière abrite le centre de formation du Fournel qui forme l’ensemble des surveillants de la Compagnie Pechiney. À l’origine de plus de 30 % de la production française d’aluminium primaire entre 1913 et 1917, le site de L’Argentière est aussi le premier centre de production des anodes en France et d’expérimentation des cuves à 100 000 Ampères entre 1945 et 1950. L’usine de L’Argentière emploie 530 personnes à ses débuts et termine en 1985 avec un effectif de 135 personnes.
Un bel endroit à l'écart du village
L'église Saint-Apollinaire date du XVe siècle, à l'exception du clocher reconstruit au XIXe siècle après sa destruction par la foudre. La porte principale du bâtiment est percée sur le mur latéral droit. Une porte qui devait être précédée d'un porche, dont on devine les amorces dans le mur (culs-de-lampes avec personnages grimaçants). Le portail est en plein cintre, avec nervures cylindriques supportées par trois colonnettes en retrait, avec des chapiteaux mêlés à des têtes grimaçantes et autres motifs. Le linteau est orné d'entrelacs gothiques avec têtes humaines, motifs floraux et la date de 1531. Les vantaux sont fermés par une grosse serrure avec verrou plat et tête de Chimère (avec le nom du serrurier gravé sur le verrou et la date de 1559). L'intérieur se compose d'une nef et d'un choeur voûtés sur croisées d'ogives, soit deux travées séparées par des piliers à chapiteaux ornés de têtes de chimères. L'intérêt de cette église réside dans une série de peintures murales du XVIe siècle (1516), placées en trois tableaux sur la façade sud, à droite du portail. Des oeuvres curieuses mais dégradées, réalisées sans doute par un artiste Italien, évoquant les Vices et les Vertus (thème fréquent dans la région).
Bâtiment municipal permettant à chacun de faire son pain.
C'est en 1922 que la construction de l'Horloge des Hermes sera achevée. Elle est le résultat d'une volonté municipale et non, comme on le croit souvent, le geste généreux d'un mécène industriel. Cette horloge au pays des cadrans solaires, marque un passage, celui de l'ère agricole à l'ère industrielle. Au début du XXe siècle, les travaux de l'ingénieur-entrepreneur Gilbert Planche vont faire vivre à L'Argentière une véritable explosion démographique
L'origine du nom de la localité vient de la présence de mines de plomb argentifère. Dès l'an mille sont attestés d'importants sites d'extraction du minerai de plomb argentifère dans la vallée du Fournel. Leur agencement surprend pour l'époque : galeries de circulation, d'aération et d'écoulement. Prospère jusque dans les années 1870, elle est la plus importante et la mieux organisée du département, employant jusqu'à 500 ouvriers. Elle décline ensuite, et une ultime relance eut lieu de 1901 à 1908. Elle est reconnue au plan national pour la qualité de son minerai et ses performances (introduction de techniques nouvelles). Depuis 1991, des fouilles archéologiques mettent au jour de vieilles machines et permettent une bonne approche des vestiges de la révolution industrielle. Le site, remarquable par son cadre physique et son histoire mouvementée, est en cours de valorisation. Des visites sont organisées, elles connaissent un succès croissant.
Il subsiste la chapelle de Saint-Jean, l'un des plus beaux édifices de l'architecture romane dans la région. Saint-Jean est composé d'une nef unique de trois travées, voûtées d'un berceau en plein cintre. Une abside semi-circulaire de 2,70 m de profondeur, voûtée en cul de four prolonge l'édifice à l'est. La largeur hors œuvre est de 5,80 m pour 13,40 m de longueur et l'épaisseur des murs varie entre 0,95 m et 1 m. Chaque travée reçoit la lumière par d'étroites fenêtres hautes en forme de meurtrières, fortement ébrasées : une à l'ouest, deux au sud, trois au nord, trois encore dans l'abside. Il existe deux accès au sud, dont le plus important a été aménagé plus tard et se situe dans l'axe de la baie opposée au nord. Sur le linteau que des sommiers soutiennent, prennent place une croix pattée et des motifs stylisés. Ces profils sont courants dans la région aux xve et xvie siècles. Le clocher est de section carrée avec des baies géminées aux deuxième et troisième étages ; il coiffe l'extrémité orientale de la nef. L'abside est surbaissée par rapport au corps de la chapelle et lui donne cette allure archaïque si typique.
Dans le cadre de sa restructuration, après la fermeture du site industriel, la ville de L'Argentière-La Bessée s'est orientée vers le tourisme sportif avec comme objectif prioritaire la mise en valeur des éléments naturels : l'eau, la glace, la roche... Situé au départ du plus grand parcours navigable de la Durance (35 km sans débarquer), L'Argentière se devait de ne plus être seulement le départ d'une grande descente, mais d'être un véritable centre d'eau vive. Le choix de réaliser un stade d'eau vive permettait de garder un public captif sur le site.