Vallées de la Sève et de la Taute - en voiture

La maison d'accueil vous propose de découvrir l'univers des marais à travers des expositions, projection de films sur les marais au fil des saisons, le patrimoine naturel et culturel des marais. En extérieur, un parcours de 5 km vous emmène vers des observatoires aménagés en bordure d'un grand plan d'eau pour la découverte des oiseaux de marais dans leur milieu naturel.

L'Office de Tourisme est situé au cœur de la vieille ville sous les arcades médiévales.

Bien antérieurement au port de plaisance actuel, un port fut installé à Carentan par la famille gauloise des Unelles et détruit par les invasions barbares de la fin du IVe siècle. Au Moyen-Âge, un port fut établi à proximité des murailles de la ville au "Quai-au-Vin" dans le lit de la rivière des Gouffres qui se jetait dans la Taute. Un trafic de marchandises (salaisons, grains, volailles, vin, sel, de "bourrées de jonc" alimentent les fours à ban) s'opérait par les gabares naviguant dans les marais. Avant 1700, des bateaux de 100 à 200 tonneaux remontaient jusqu'à la ville, mais l'ensablement, les atterrissements condamnèrent ce port. Après 1700, pour des raisons d'hygiène mais aussi stratégiques et économiques, on envisageait des travaux importants d'assèchement des marais entourant la ville. Sous l'impulsion de Napoléon 1er dès 1805, un grand canal est commencé ; des ouvriers du pays, des prisonniers espagnols, russes et des déserteurs y travaillent. Mais le chantier est abandonné. Par la suite, un projet de port prévoit d'utiliser le magnifique canal du Haut Dick avec une écluse à double sassement. Les travaux commencent en 1841 et le port entre en service dès 1847. Un trafic important entre le Havre et Carentan se développa alors, apportant prospérité à la ville et ce jusqu'en 1940. En juin 1944, les opérations consécutives au débarquement allié causèrent des dégâts importants : les écluses étant détruites, l'ensablement reprit. On attendra 1981 pour rétablir l'activité portuaire mais uniquement vouée au nautisme. En 1983, le port de Carentan est ouvert aux plaisanciers. Le bassin, entouré de verdures est parfaitement intégré dans la ville. Il est classé Pavillon Bleu d'Europe depuis l'origine de ce classement pour la qualité de ses équipements et de son environnement. Aujourd'hui, il peut accueillir environ 350 bateaux. Un circuit fait le tour du bassin en passant par les écluses.

Il a été conçu afin de ne pas détériorer la perspective du canal dans le site sensible des marais. Architecture du XXe siècle, cet ouvrage d'art est unique en France. Il permet le passage de la RN 13 en 4 voies sous le bassin à flots entre le port de plaisance et la mer. L'un des principaux problèmes posés par cette conception est celui de la résistance aux poussées hydrostatiques résultant de la présence d'une nappe d'eau quasi affleurante, la chaussée se trouvant située 10 m en dessous du niveau du canal. Un drainage des eaux est effectué par pompage ; une surveillance permanente a été mise en place. D'un point de vue esthétique, l'architecte, Charles Lavigne, a eu l'idée d'exploiter la présence de butons qui reprennent les poussées exercées latéralement sur les parois, pour évoquer la membrure inversée d'une coque de navire en bois. En attendant, ne soyez pas surpris si, par hasard en passant sous le pont canal, vous apercevez un voilier passer au-dessus de votre voiture !

Ce très imposant lavoir fut construit en 1784 dans le très vieux quartier dit « des Fontaines ». Le lavoir, grand bassin peu profond, en larges dalles de pierres appareillées est à ciel ouvert. Il est entouré d'une galerie de colonnes massives en pierres de Caen taillées couverte d'une imposante charpente de bois. De superbes gargouilles en pierre sculptée agrémentent ce bassin.

Ce musée convie les visiteurs à un voyage au coeur de l'histoire grâce à une vingtaine de mises en scènes sonorisées qui racontent le quotidien des civils et des soldats de l'occupation jusqu'à la libération. Un focus est mis sur la bataille des haies, événement majeur de la bataille de Normandie qui a sévit fortement dans la région de Carentan et a marqué les habitants de la Manche. En complément, le musée propose des activités immersives : baptême en blindé, parcours du combattant et des expositions thématiques.

Lieu d'exposition pendant les deux mois d'été. L'écluse des Ormes est construite entre le 21 octobre 1889 et le 21 août 1890. La maison éclusière est une construction de pierres et de briques couverte en ardoises. Elle se compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage. En activité, le rez-de-chaussée se composait de deux pièces ; la principale servait de cuisine et l'autre de bureau de déclaration percevant l'octroi de passage. A l'étage, se situe le lieu de vie en deux pièces également. L'écluse a une longueur de 7.393 mètres et une altitude de 1,80 mètre. Elle est bâtie en maçonnerie de moellons ordinaires et briques, avec chaînes d'angle en pierres. Les portes étaient en bois à double ventail. Chaque ventail avait une épaisseur de 25 centimètres.

Construite en 1991 par des bénévoles, cette halle (en terre et fibres) abrite les restes d'une gabare fossile. Construite en 1908, cette embarcation à fond plat fut l'une des dernières à naviguer sur la Taute, principalement pour le transport de la tangue.

Activités gratuites et accessibles toute l'année sur la base de loisirs : promenade et parcours de santé/sportif aménagé autour de l'étang, aire de jeux pour petits et grands avec terrain de pétanque, pontons de pêche accessibles aux personnes à mobilité réduite et départs de sentiers de randonnée. Aires de pique-nique et parkings sont à disposition. Activités payantes et disponibles en saison : pédalos et mini-golf. Un golf 9 trous et un restaurant sont également sur le site.

Située à l'entrée du bourg, près de la voie verte.

Eglise d'architecture gothique, porche flamboyant avec contreforts angulaires amortis par des pinacles élancés du XVe siècle. Cuve baptismale romane en pierre calcaire sculptée de treize arcatures romanes et deux tores. Cette église est classée Monument Historique depuis 1994. L'édifice a fait l'objet d'une très importante restauration, en particulier, la reprise en sous-œuvre des piles du chœur trop sollicitées. Deux baies jumelées se font face dans le haut de la nef. Réalisées sous le Second Empire, elles imitent le style Renaissance, en montrant des Saints dans de très riches cartouches au-dessus des armoiries. Admirons la qualité du porche "flamboyant" avec ses contreforts angulaires amortis par des pinacles élancés (XVe).

Restes du château détruit en 1944 classés MH le 2 novembre 1972. La seigneurie d'Auvers, fief noble, était jadis très importante. Château remanié en 1653 : construction de 2 bâtiments d'habitation symétriques par rapport au pavillon central. Aujourd'hui, il ne reste que le pavillon central toit à l'impériale sur le plan carré. Aujourd'hui, centre équestre. Présence d'une stèle dédiée à un pilote de bombardier australien abattu à Auvers le 07 juin 1944.

Splendide vue sur le marais et la rivière de la Madeleine ; un poste de vue aménagé d'une table de lecture vous permet d'interpréter le paysage qui s'offre à vous. En prenant le chemin à droite qui part dans le marais, vous arriverez au Canal des Espagnols, projet napoléonien afin d'assécher les marais. La main d'œuvre locale étant insuffisante, on fit appel à des détenus militaires et en 1809, à des prisonniers espagnols.

Les premières traces du manoir remontent au XIe siècle lorsqu'il appartenait à de puissantes familles aristocratiques. Il fut agrandi en 1778 et transformé en domaine de plaisance. C'est un bel ensemble construit en bauge (mélange de terre argileuse et d'un liant sur une ossature en pierre) avec sa charreterie en bois ce qui lui valut un classement aux Monuments Historiques en 2011. Il fut transformé en poste de commandement avancé par les Allemands le 12 juin 1944.