Face à l'importance de Paris, sur le plan politique, financier et marchand, le roi souhaite conserver le contrôle de Paris, il concède des privilèges de bourgeois du roi et accorde des faveurs à la hanse des marchands de l'eau qui s'impose ainsi avec d'autres corporations comme un pouvoir politique. Il obtient de ce fait un siège social, le parloir des marchands, un tribunal de commerce et le droit de lever l'impôt. En 1258, Saint-Louis ôte la prévôté des mains des marchands et la confie à un proche, Étienne Boileau. En 1263, la hanse des marchands élit une première municipalité composée d'un prévôt des marchands, dont on ignore le nom.
Cette puissante corporation des Nautes ou des Marchands de l'eau possède des compétences limitées au domaine commercial et était détentrice du monopole de l'approvisionnement par voie fluviale. Le prévôt des marchands, assisté de quatre échevins, s'occupait de l'approvisionnement de la ville, des travaux publics, de l'assiette des impôts et avait la juridiction sur le commerce fluvial. Au Moyen Âge, les marchands formaient une association et s'étaient donné un règlement dont ils débattaient dans le parloir des marchands et qu'ils chargèrent un prévôt de faire appliquer.