Trooz P2 | Balade de La Brouck à l'Abbaye

En 1120, un religieux nommé Robert construit un oratoire au lieu-dit "Belle-Fontaine". Trois ans plus tard, l'évêque de Verdun, lui en fait donation ; c'est là l'origine du prieuré, appelé couramment l'abbaye, des chanoines de Saint-Augustin. Le monastère connut des hauts et des bas tout au long de son existence qui se termina en 1798 par sa vente au titre de bien national. Le 10 mai 1940, le génie de l'armée belge fit sauter la tour pour des raisons militaires. Les cloches sont enlevées par les Allemands en 1943. L'édifice fut remis en état en 1951, fermé au culte après avoir été ébranlé par le tremblement de terre de 1983 et complètement rénové fin des années 80. 

La nature du sous-sol et sa richesse en zinc sont à l'origine de l'installation à Trooz dès 1829 des premiers fours à zinc à la « Blanche Plombière », proche de la confluence de la Magne et de la Vesdre. Le début d'une longue histoire industrielle qui marquera profondément la sociologie humaine... et la configuration de la vallée. Cités ouvrières, vestiges des anciennes activités métallurgiques... jalonnent la première partie du parcours. La promenade fait ensuite une infidélité à la Commune de Trooz pour s'aventurer jusqu'à l'ancienne abbaye de Beaufays qui, au fond d'un beau parc paysager, déploie sa façade de style mosan surmontée à l'arrière-plan de la tour carrée à bulbe de l'église paroissiale. Le retour vers la vallée de la Vesdre passe par le hameau du Thier qui a longtemps vécu au rythme de la nature et des travaux saisonniers des fermes, du temps où elles étaient encore trois à se partager les prairies alentours. Restent aujourd'hui un cadre de vie et une tranquillité qui plaisent beaucoup aux habitants et ce depuis (très) longtemps : une magnifique hache polie en silex datant d'il y a 6.000 ansy a récemment été déterrée... Mais de nature, il en est question tout au long de la promenade : en bord de chemin, dans les sous-bois, dans les zones bocagères, le long des ruisseaux.. ., la flore et la faune sauvages sont partout. Pas toujours spectaculaire, pas obligatoirement rare, la nature ordinaire profite aussi d'un réseau d'habitats diversifiés et de qualité : bois feuillus, lisières, prairies fleuries, talus couverts de hautes herbes, mares et cours d'eau, arbres morts, jardins sauvages, vieux arbres fruitiers... Regardez autour de vous : la nature mérite aussi d'être admirée.