Randonnée "À travers le maquis de Roys"

Eglise du XIIe siècle à l'origine, dédiée à Saint-Fiacre (patron de la Brie et des jardiniers) et Saint-Martin.Le clocher, le bas côté nord et des vestiges de décorations de grande qualité sont les seules parties de l'édifice roman datant du XIIème siècle. La nef a été reconstruite au XVIème siècle. L'église a été restaurée en 1877 dans le style ogival par le marquis de Roys.

Le Fort de Challeau a été édifié entre le XIIe et le XIIIe siècle et remanié au XIVe siècle. Il est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques en 1975.De dimensions modestes (30 m de côté) le Fort de Challeau était probablement un poste de guet pouvant servir de refuge. A une époque où il n’y avait ni route ni pont pour faciliter le passage, le Fort de Challeau, à la sortie des marais, défendait l’entrée du Gâtinais. En effet, il était situé près de la frontière séparant le royaume de France et la Champagne. Cette forteresse fut édifiée au XIIème siècle puis remanié pendant la guerre de Cent Ans. On peut apercevoir, sur la façade, une canonnière datant de cette époque, surmontée d’une fenêtre grillagée. La façade, encore intacte possède aux coins des encorbellements dont les toits en poivrière ont disparu avec le temps.

La Vallée, hameau tout en longueur le long de l'Orvanne, était autrefois composé de 44 fermes et maisons de vignerons dont la plupart ont été restaurées en résidence, tout en gardant le style rural.Des deux moulins qui ont cessé leur activité en 1914, celui de Challeau ou de la Vallée a conservé son intégrité architecturale et date sans doute du Moyen Âge. On peut encore voir son bief de l'extérieur.

Le château de Saint-Ange de Villecerf est construit à partir de 1543 sous le nom de Châteauneuf de Challeau. Il est inscrit partiellement aux Monuments Historiques depuis 1926.Le château fut construit par Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes sur une emprise du fief de Beaumont-les-Challeau achetée par François Ier 10 ans plus tôt aux Le Groing, seigneurs de Challeau. Il est inauguré en 1547. Passé en 1607 et 1609 des héritiers d'Anne de Pisseleu à Antoine Le Charron, baron de Dormelles, il est reconstruit par son frère cadet François Ier Le Charron qui en hérite en 1624, et lui fait donner par Louis XIII en 1628 le nom de Saint Ange qui lui est resté depuis. Après François II Le Charron, Louis XIV fait en sorte que Charles Quentin de Richebourg le reçoive pour le transmettre à son gendre Louis Urbain Lefebvre de Caumartin, conseiller au Parlement et Intendant des Finances. Le château reste dans la famille des Caumartin jusqu'en 1797, où il sera vendu dans le cadre des biens nationaux. C'est la famille de Roys qui l'acquiert au XIXe siècle et qui y vit depuis. Une famille juive y a été cachée pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le marquis René de Roys, capitaine de cavalerie, y établit et dirigea un réseau de résistance, “le maquis de Villecerf”, constitué de villageois des environs. Dénoncé, il fut déporté et mourut au camp d’Ellrich-Buchenwald.

Marché chaque vendredi après-midi (15h-20h).