La flèche dunaire de Sables-d’Or-les-Pins et la vallée de l’Islet font le lien entre la terre et la Manche, offrant des paysages d’une grande richesse naturelle. En parcourant plages, landes, prés-salés et sous-bois, cette randonnée s’ouvre sur des points de vue magnifiques notamment l’îlot Saint-Michel et le Cap Fréhel.
Découvrez ce circuit en détails dans le topo guide "Balades et Randonnées" disponible dans les bureaux d'informations touristiques de Pléneuf Val-André, Erquy, Lamballe-Armor, Moncontour et Jugon-les-Lacs.
9.3 km
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max. 66 m
min. 4 m
126 m
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Parking de l'Ilot Saint-Michel, Erquy
La plage Saint-Michel, grande étendue de sable fin parsemée de galets et de rochers de grès rose présente au large l’îlot Saint-Michel dominé par sa Chapelle.
En face, les dunes bâties par le vent voilà trois milliers d’année, sont aussi belles que fragiles. La flèche dunaire, taillée en pointe par la mer et l’Islet, ainsi que les dunes attenantes subissent les assauts de la houle à chaque marée. N’ayant pour seules armures que les oyats, euphorbes, liserons des sables… Ces remparts de sable évoluent au gré des vagues et des tempêtes.
Cette vaste étendue est, au gré des marées, parfois découverte, parfois submergée. Elle porte le nom de marais, de prés-salés ou de schorre. Ce va-et-vient de la mer, ne permet que le développement de plantes dites «halophiles » (qui aiment le sel ), comme l’obione ou la salicorne, adaptées à cette alternance. Les fonds sableux qui recouvrent l’estuaire constituent un garde-manger pour les oiseaux limicoles tels que le courlis qui se nourrissent de vers et de petits crustacés.
Parking, rue des Salines
Le Pont du Marais et la Passerelle de la Côtière sont des vestiges de l’ancienne voie ferrée du «petit train départemental des Côtes du Nord» qui avait pour destination Saint-Brieuc, Lamballe ou Saint-Cast. Les convois de voyageurs succédaient aux wagons de marchandises, desservant les côtes de 1922 à 1949. Lent et peu fiable, il a été très rapidement supplanté par le transport routier. Ces ouvrages ont été rénovés pour accueillir le parcours de l’Eurovéloroute n°4.
L’estuaire offre un paysage entre dunes, vasière, campagne maritime, chahuté au gré des marées et des méandres de l'Islet. Cet espace naturel présente un écosystème spécifique, adapté aux conditions physiques entre eau salée et eau saumâtre. De la spartine à la salicorne, de l'obione à la lavande de mer toute une flore jouant de couleurs aux rythmes des saisons et lieu de villégiature d'oiseaux du littoral aigrette et courlis.
La Roche du Marais ou Gravelle de Gargantua symbolise et perpétue les légendes « Le géant Gargantua, lors d'un de ses nombreux déplacements, incommodé dans sa marche, aurait jeté en cet endroit, le gravier retrouvé dans son soulier ».
Le moulin de La Hunaudaye, de 1593, utilisait l'eau montante du flot lors des grandes marées. Spécialisé dans la fabrication de farine et dans le foulonnage des toiles et étoffes, il était placé en cascade sur le court de l'Islet avec trois autres moulins : Quélard, Montafilan et l'Epine. Ce qui n'était pas sans conflit, si l'un des meuniers restreignait le débit de la rivière vers l'aval ! De là est née l’expression «apporter de l’eau à son moulin».
Le moulin de Montafilan (privé) a conservé intacte sa retenue d’eau. Cette dernière permettait au meunier de régler la vitesse des meules en jouant sur l’ouverture de l’écluse. Elle permettait de profiter des pluies printanières pour travailler un peu plus longtemps quand le cours d’eau s’asséchait.
Tout au long du chemin, un lavoir, une source et un abreuvoir laissent imaginer des lessives de printemps et des troupeaux s’abreuvant à la source de la vie d’autrefois.
Le hameau des «Hôpitaux» doit son nom à l’ordre militaire des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Cet ordre fondé au 12e siècle avait pour mission de protéger et soigner les pèlerins se rendant ou revenant de Palestine. Il ne reste plus trace des hôpitaux remplacés par de belles bâtisses en grès rose.