Circuit découverte de la ville de Fougères

Il est 20h, ce 24 septembre 1886, Le rideau se lève pour la première fois sur la scène du théâtre de Fougères sous les applaudissements d'un public admirant ses décors. Cet édifice remarquable témoigne de la modernisation de Fougères, initiée en 1852 par l'essor des usines de chaussures de luxe et l'arrivée du chemin de fer, qui ont propulsé la ville dans l'ère industrielle. Le théâtre doit être remarquable sur la place du Brûlis. L’architecte Jean-Marie Laloy crée un théâtre à l'italienne de 650 places avec une façade qui ne passe pas inaperçue. La pierre blanche tranche radicalement avec le granit et le schiste employés pour les bâtiments qui l’entourent. Malgré l’étroitesse de la parcelle, l’alternance de verticales et de courbes apporte ampleur et monumentalité. L’effet spectaculaire est renforcé par la décoration néo-baroque déployée sur toute la façade.

La rue Nationale est l’une des plus anciennes rues de la ville. Autrefois appelé le bourg neuf, elle était constituée de maisons médiévales à porches et pans de bois. A la suite de plusieurs incendies au XVIIIe siècle, elle fut entièrement reconstruite. Les immeubles de granit présentent des façades décorées et alignées et sont tous organisés de la même manière : commerces sous les arcades et habitations aux étages. Tous les samedis matins, elle accueille le marché de la ville.

Le beffroi sur votre droite, est le symbole de la prospérité des bourgeois de Fougères à la fin du Moyen-Âge et témoigne des contacts avec les marchands flamands. Erigé en 1397, cette tour de guet possédait aussi une horloge. Sa cloche rythme la vie des Fougerais.es depuis plus de 600 ans. C'est le plus ancien beffroi conservé en Bretagne.

L'Atelier Musée de l'Horlogerie de Fougères vous invite à un voyage fascinant au cœur du temps. Venez rencontrer Alain Le Floch, artisan horloger à l'œuvre dans son atelier, où il restaure avec passion des montres mécaniques anciennes. Le musée abrite une riche collection de montres et de pendules aux mécanismes sophistiqués, ainsi que l'outillage traditionnel de l'horloger.

Cette maison à porche, la plus ancienne de la rue Nationale est l'unique vestige des maisons de ce type ayant survécu aux incendies de la rue Nationale au XVIIIe siècle.

L'église Saint-Léonard est une église médiévale du XVe siècle. Elle a été profondément transformée dans les années 1870 : 3 travées ont été ajoutées pour l’agrandir, elle fut inversée et le chœur placé à l’Ouest afin de construire une nouvelle façade de style néogothique à l’Est. Elle abrite le plus ancien vitrail conservé en Bretagne, un fragment rapporté de l’abbaye de Saint Denis. En juillet et août, son clocher est ouvert d'où la vue sur la ville basse est spectaculaire ! Si vous avez la chance d’y passer en fin de journée, vous pourrez même y admirer un magnifique coucher de soleil.

Etape incontournable de circuit découverte, le jardin public, appelé aussi place aux Arbres, est un lieu idéal pour s'accorder une pause détente. Etabli sur trois niveaux, il vous offre une vue exceptionnelle et panoramique sur la ville basse, le château et l'église Saint-Sulpice. Agrémentés de nombreuses œuvres d’art, d’un kiosque à musique, de mosaïques de fleurs et même d’un fougérarium, les allées du jardin public vous conduiront jusqu’au quartier médiéval. Peut-être y trouverez-vous l’inspiration romanesque, comme Victor Hugo ou Honoré de Balzac en leur temps.

Dès la sortie du jardin, le quartier médiéval s’offre à vous ! Sur la gauche ne manquez pas les anciens lavoirs installés sur les rives du Nançon. Plus ancien quartier de Fougères, il était autrefois celui des artisans : tanneurs, drapiers et teinturiers qui utilisaient l'eau de la rivière le Nançon pour leurs activités. La rue de Savigny a conservé son caractère médiéval avec son caniveau central et les maisons à pans de bois qui la bordent. La Place du Marchix, ancien emplacement du marché aux bestiaux (l'Aumaillerie) présente aussi des maisons pittoresques, témoins de la richesse des habitants qui avaient « pignon sur rue ».

Des quatre portes fortifiées qui permettaient l’accès à la ville, il ne reste aujourd’hui que la porte Notre-Dame. Elle doit son nom à la statue de la vierge qui s’y trouve et qui, dans l’esprit médiéval, la protège. D'ici, possibilité de rejoindre directement le château par la rue de la Fourchette ou bien longer l'enceinte du château par la rue Le Bouteiller.

L'église Saint-Sulpice est sans doute la plus ancienne église de la ville. Il existait depuis le XIe siècle une église primitive qui fut remplacée par celle que vous voyez, bâtie dans un style gothique flamboyant. Les travaux furent très longs et interrompus, le chœur (la partie de gauche), fut achevé seulement au XVIIIe, ce qui explique la forme du toit très différente. Il recèle un décor de style baroque très original, qui contraste avec la nef gothique.

Oubliez la machine à remonter le temps, le château de Fougères, la plus grande forteresse médiévale d'Europe dans cet état de conservation, vous transporte directement au Moyen Âge ! Ce géant de pierre, véritable livre d'architecture militaire à ciel ouvert vous dévoile son rôle dans la défense du Duché de Bretagne. Découvrez-le sans plus attendre ! Le château se visite selon vos envies : en autonomie avec un support fourni, avec un audio guide pour des commentaires détaillés ou bien avec un guide selon les créneaux disponibles dans la journée. En mai 2025, poursuivez votre voyage dans le temps, en découvrant "La Coursive", le nouveau Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine. Situé à deux pas du château, ce lieu innovant vous invite à explorer les multiples facettes de Fougères, de son passé médiéval à son héritage industriel, à travers des expositions interactives et des expériences ludiques.

Aménagé le long de la rivière du Nançon au pied des remparts nord, le jardin du Val Nançon est un vaste espace vert au cœur de Fougères offrant une traversée paisible et ressourçante entre la ville basse et la ville haute. Un lieu idéal pour faire une pause détente sur ses étendues de gazon, découvrir ses jardins familiaux ainsi que "l’Œuvre à la Vie ", sculpture contemporaine de verre symbole de la paix et de la rencontre des cultures du monde signée Louis-Marie Catta.

L'actuelle place Aristide Briand, située près des remparts, marque la fin du circuit. Elle a eu plusieurs vocations et différents noms. Anciennement "les petites douves", c’était un lieu de surveillance près des remparts et de la Porte Roger l’une des entrées de la ville. Au XVIIIe siècle, elle est devenue place d'Armes en raison des manifestations militaires qui s’y déroulaient. Après la Première Guerre mondiale, un monument aux femmes y fut érigé (Armel Beaufils). Renommée place Aristide Briand en 1932, elle a été réaménagée en espace piétonnier en 1985 et est aujourd'hui un lieu de vie animé avec ces bars, restaurants et commerces. Les évènements militaires y sont toujours célébrés.