De la gare à Manzagol

Entre 1913 et 1959, un tramway appelé le Tacot opérait entre Tulle et Ussel, desservant Liginiac. La gare actuelle n’est pas celle du Tacot (qui se trouvait un peu plus bas) mais une gare pour les autocars construite sur le modèle des gares du Tacot.Le bâtiment est composé de trois parties aux fonctions distinctes. Sa partie centrale dédiée à l’accueil des voyageurs est encadrée par un hangar à marchandises avec un quai de chargement et par un large auvent servant d’abri aux voyageurs.

Dominant le bourg, l’église du XIIème s. et l’ancien château (actuelle mairie) forment un ensemble patrimonial remarquable, contemporain l’un de l’autre. Le bourg ne s’est développé que tardivement le long des voies de communication. L’église du XIIème s. a été transformée au XIVème avec l’ajout du porche. Ce dernier abrite le tombeau des Maréjou, seigneurs du château de Marèges. Les pentures (ferrures) de la porte, la décoration des chapiteaux et les modillons méritent également votre attention.

Donnant l’impression de surveiller à distance le bourg, la tour de Peyrou est le vestige d’un édifice bien plus imposant, composé de quatre tours. Ce château, construit par la famille Ventadour, existait avant le XIVème siècle ; il fut détruit en 1793.

Au-delà de la Dordogne, les Monts du Cantal se présentent à nous au cours de cette randonnée. Ce massif est en fait le vestige d’un stratovolcan né il y a 13 millions d’années, le plus grand d’Europe, démantelé par des phénomènes d’effondrement et d’érosion glaciaire.

Le Puy de Manzagol offre une vue sur les Monts d’Auvergne et le lac de la Triouzoune.Curiosité géologique puisqu’il s’est formé à l’ère tertiaire en même temps que les Monts du Cantal. En effet, la formation du Puy Mary a provoqué des vibrations et, par pression, du basalte serait remonté à cet endroit fragilisé par une fissure, créant ce « petit » puy.

La Triouzoune prend sa source sur le Plateau de Millevaches et coule sur une longueur de 46 km. Dans le cadre de la valorisation hydroélectrique des gorges de la Dordogne, la construction d’un barrage sur son cours a donné naissance à un lac de 410 hectares. Une conduite forcée de 5 km au niveau de la digue amène l’eau jusqu’à l’usine électrique de la Triouzoune, située en amont du barrage de l’Aigle. Ce lac a permis le développement d’activités de loisirs : baignade, nautisme, golf.