Huy, le murmure des nutons - Balade PCDN N°3

Présence de la Meuse à cet endroit, il y a quelques millions d'années

...typiques d'un sol acide (nature de la roche en sous-sol : grès). Conte : Un jeune garçon se lia d’amitié avec un beau grand châtaignier. Son enfance se passa dans le bonheur au pied de celui-ci. Puis, l’enfant grandit, et le châtaigner ne le revit plus. Ayant atteint l’âge d’homme, le garçon tomba amoureux d’une belle jeune femme et envisagea de se marier. Manquant de ressources, il se rappela son ami l’arbre et lui rendit visite. Le châtaignier lui proposa de cueillir ses fruits et de les vendre afin d’en tirer quelque argent. Le garçon prit les châtaignes et partit sans demander son reste. Quelques années plus tard, alors que sa famille s’agrandissait, il dut construire une maison. Sans matériaux de construction, il retourna voir le châtaigner et lui exposa son problème. L’arbre lui proposa de couper ses branches afin d’en faire des planches. L’homme le fit et s’en alla. Une fois ses enfants devenus grands, l’homme se mit à rêver de grands voyages. Encore une fois sans ressource, il alla voir l’arbre. Celui-ci, toujours plein de générosité, lui proposa de couper son tronc et d’en faire une pirogue. L’homme entreprit alors un très long voyage. Il ne revint que lorsque la vieillesse le toucha profondément. De retour près du châtaigner, il s’assit sur sa souche et regarda l’horizon. Pour la première fois de sa vie, il ne désirait plus rien. Pour la première fois de sa vie, il ressentit le goût du bonheur.

Puissant parfum de mandarine.

Le quartier a accueilli, au Moyen-Âge, une léproserie. Érable champêtre : isolé et tortueux. Conte : Pour quelques minutes, vous emboîtez le pas des pèlerins sur le chemin de Compostelle. Voici une histoire issue de la tradition jacquaire : Deux pèlerins s’étaient promis assistance sur le chemin de Compostelle. Lorsqu’ils arrivèrent dans une certaine ville, l’un d’entre eux voulut rendre visite à des parents. Il proposa à son compagnon de le suivre, mais, par courtoisie, celui-ci préféra coucher à l’auberge du lieu. Le lendemain matin, le premier pèlerin passa à l’auberge chercher son ami. Les aubergistes lui dirent qu’il était déjà parti. Pourtant, son bâton et son sac étaient toujours dans la salle. Le pèlerin fit venir le prévôt et l’on fouilla l’auberge. Le corps du malheureux pèlerin qui avait été dépouillé et assassiné pendant la nuit fut découvert, et les aubergistes durent bien avouer leur méfait. Le pèlerin survivant fit mettre en bière son compagnon et le chargea sur une mule jusqu’à Saint-Jacques. Là, il le fit enterrer dignement. La nuit suivante, son ami lui apparut en rêve pour le remercier de sa fidélité.

Les massifs de buis : arbuste d'origine méditerranéenne (ici à l'extrême limite nord de sa répartition géographique) qui prospère sur les sols calcaires de la vallée de la Solières. La poudrerie de Lovegnée : la poudre explosive fabriquée ici servait essentiellement aux carrières.

Retrouvez les horaires de l'Écomusée sur www.huy.be. Renseignements et réservations : avenue de Beaufort, 65 - 4500 Ben-Ahin / Huy - Tél. : 085/21 13 78 - ecomusee@huy.be. Chasse au trésor dans la vallée de la Solières : L'Écomusée de Ben-Ahin vous invite à découvrir sa chasse au trésor sur +/- 5km, en plein coeur de la forêt de Solières. Une balade ludique et insolite pour petits et grands. Livret disponible dans le coffre devant l’entrée de l’écomusée. Accessible en toute autonomie, tous les jours, à tout moment.

Ancienne voie de chemin de fer vicinal : disparue depuis le milieu du XXe s. Ail des ours (au printemps), fougère scolopendre et lunaire (monnaie-du-pape) : plantes emblématiques de la vallée de la Solières. Attention ! Nous sommes en réserve naturelle, la cueillette y est interdite ! Conte : Derrière vous, en hauteur, vous avez peut-être aperçu le château de Beaufort. Après la poudrerie sur votre gauche, vous verrez également plusieurs grottes, dont le Trou Manto. Certaines conservent les traces d’occupation préhistorique, mais aussi de passage aux époques romaine et médiévale. Une jeune fille du pays aurait bien voulu voir un nuton. Pas vraiment par curiosité, mais plutôt par orgueil, afin de pouvoir raconter son aventure plus tard à ses amies. Elle déposa donc chaque soir sur la table de sa cuisine quelques offrandes de nourriture des plus attrayantes : gaufres, cougnous, tartes... Un soir, elle entendit de petits pas et se cacha derrière un rideau. Elle aperçut alors un petit homme barbu au bonnet pointu, qui grimpait sur la table. Elle se montra alors et le nuton, plutôt que de fuir, lui parla avec une grande douceur et beaucoup de bonté. La jeune fille revint dès lors chaque nuit afin d’entendre encore sa voix. Elle ne parla à aucune de ses amies de leur rencontre. Un soir, le nuton lui proposa de l’épouser. Elle accepta et le suivit dans les galeries d’une grotte où se trouvait sa demeure. Tous les nutons qu’ils croisaient s’inclinaient devant eux car c’était le roi du Petit Peuple. Un repas fastueux fut servi aux fiancés. Les mets ressemblaient à des pierres précieuses. La jeune fille n’osa d’abord toucher qu’aux fruits qu’elle connaissait : poires, pommes, cerises..., mais ils ne lui plurent pas car ils exhalaient des relents de terre et de moisi. Elle prit alors un fruit étincelant mais alors qu’elle le mordait, celui-ci lui brûla les lèvres et la gorge au point qu’elle s’évanouit. Elle se réveilla dans une combe des bois de Lovegnée et plus jamais elle ne revit de nutons...

Forme particulière de la forêt due généralement à l'intervention de l'homme.

Conte : Un brave homme avait pris l’habitude de laisser le soir sur le seuil de sa porte ses outils et ses ustensiles cassés afin que les nutons les réparent pendant la nuit. En échange de ce service, il leur laissait quelque nourriture : de la farine, du beurre, des noix… Un soir, sa femme, qui était aussi méchante que pingre, remplaça à l’insu de notre brave homme la nourriture par de la cendre. Le lendemain matin, le couple fut saisi de stupeur au réveil. Tous leurs meubles avaient disparu. Après quelques recherches, on leva les yeux pour s’apercevoir qu’en signe de colère, les nutons avaient déposé tout le mobilier sur le toit de la chaumière. Ni notre brave homme ni sa femme ne revirent jamais plus les nutons.