Le plateau du Taillefer et le lac Fourchu (par le Poursollet)

L'emblème de la Maurienne. Les Aiguilles d'Arves dominent la vallée de l'Arvan. La plus belle trilogie des Alpes selon l'anglais Coolidge qui en fit officiellement la première ascension en 1878.La plus haute des aiguilles culmine à 3514 mètres, c'est l'Aiguille Méridionale. Les autres portent le nom de Aiguille Centrale (3513m) et Aiguille Septentrionale également appelée Tête de Chat (3 358 m et 3 364 m). Accessible hors période d'enneigement et en fonction des conditions climatiques. Se renseigner au préalable auprès de l'Office de tourisme pour connaître les conditions d'accès et climatique. En hiver, le plateau du Chalmieu est le lieu incontournable pour pratiquer la raquette à neige dans le Massif de l'Arvan-Villards. En été : - 2 itinéraires de randonnées pour accéder au pied des Aiguilles d'Arves : - Départ du hameau de Entraigues (1250m) à Saint Jean d'Arves + 1400 mètres de dénivelé pour atteindre la Basse du Gerbier (2578m). Idéal pour un itinéraire en boucle et disposer de deux véhicules ou faire une étape nocturne en bivouac. - Départ du parking du relais TV - hameau du Chalmieu (1900m) à Albiez-Montrond +700 mètres de dénivelé pour atteindre la Basse du Gerbier (2578m). - Promenade facile : La Promenade Savoyarde de Découverte des Aiguilles d'Arves (PSD) : Facile. Accessible aux poussettes et personnes à mobilité réduite. durée : 1h30 à 2h00. Parcours jalonné de bornes interactives à la découverte des alpages et de la vie des habitants de là-haut.

Meije provient de meidjo qui en provençal signifie « midi » et désigne le sud. Les habitants de La Grave (1 500 mètres) avaient ainsi l'habitude de désigner cette montagne, située au sud de leur village, l'oeille de la meidjour (l'aiguille du midi)La dénomination de « la Meije » provient donc de ce que le soleil passe au-dessus de la montagne lorsqu'il est midi. Dans l'histoire de l'alpinisme, La Meije occupe une place particulière : ce fut le dernier sommet majeur des Alpes à être gravi, et cette première ascension fut réalisée par un français alors que la plupart des autres grandes premières dans les Alpes furent réalisées par des alpinistes britanniques : Whymper, Coolidge etc. Pour ces raisons et aussi grâce à l'esthétique de sa silhouette remarquable (qualifiée de « parfaitement dissymétrique » par le compositeur Olivier Messiaen), la Meije occupe une place de choix dans l'imaginaire des alpinistes. D'ailleurs, on l'appelle parfois « La Reine Meije » ou « Sa Meijesté». La première ascension du Grand Pic fut effectuée le 16 août 1877 par Emmanuel Boileau de Castelnau avec Pierre Gaspard et fils2 ; elle suit l'arête du promontoire en face sud, c'est-à-dire la voie « normale ». Ils descendirent par la voie de montée, abandonnant des cordes sur certains passages (la technique du rappel ne fut inventée que plus tard). La première ascension sans guide, en 1879, est au crédit de Frederick Gardiner en compagnie de Charles Pilkington et Lawrence Pilkington. La première traversée des arêtes de la Meije a été faite dans le sens est-ouest (du Doigt de Dieu au Grand Pic) le 27 juillet 1885 par Ludwig Purtscheller, Otto et Emil Zsigmondy. Il descendirent en rappel et en plantant des pitons de la première dent à la brêche au pied du Grand pic (aujourd'hui appelées dent et brêche Zsigmondy. Ils redescendirent par l’arête du Promontoire, en empruntant pour la dalle des Autrichiens, qui est la seule modification de l'itinéraire aujourd'hui utilisé par rapport à celui de Gaspard et Castelnau. La Meije est un objectif de choix pour les alpinistes et on y dénombre de multiples itinéraires dans des styles très variés5. L'ascension se fait généralement par l'arête Sud (D-) du Promontoire et est généralement enchaînée avec la traversée des arête jusqu'au doigt de Dieu. Suite à l'effondrement le 15 mai 1964 de la brèche Zsigmondy, qui s'est alors abaissée de 20 m6,7, l'itinéraire est devenu plus difficile, et le contournement de la première dent (dent Zsigmondy) a été équipé en 1971 de câbles métalliques pour faciliter et sécuriser le passage. La face Sud de la Meije est également le lieu de nombreuses voies rocheuses pour les amateurs d'escalade

Landes, tourbières et milieux rocheux du Massif du Taillefer ont entraîné l'attribution du label Natura 2000. Remarquables par sa richesse biologique, le site abrite 28 "habitats" d’intérêt communautaire dont 5 prioritaires pour leur conservation.A découvrir ! En ouvrant grands les yeux, les mains dans les poches et en faisant attention où vous mettez vos semelles ! Un patrimoine naturel exceptionnel : Le massif du Taillefer s'est formé il y a 600 millions d'année. Au moment où les glaciers se sont retirés, il y a 12 000 ans, le glacier situé sur le massif du Taillefer a façonné le paysage que l'on observe aujourd'hui : un massif constellé de lacs. Les conditions extrêmes d’humidité, d’acidité, de froid qui règnent sur le massif ne permettent pas aux micro-organismes de dégrader la matière végétale : elle s’accumule et forme la tourbe des tourbières. Beaucoup d’espèces se sont adaptées à ces milieux difficiles. La sphaigne, mousse des tourbières, est une véritable éponge : elle peut stocker jusqu’à 30 fois son poids en eau ! La Drosera, petite plante carnivore ou doux nom médiéval « Rosée du soleil » se nourrit d’insectes pour compenser le déficit en azote du sol. Le Lézard vivipare s’est adapté au froid : son sang contient des molécules antigel. Autrefois terres de légende, les tourbières sont maintenant mieux connues : elles purifient l’air et l’eau, elles sont de véritables châteaux d’eau naturels, elles sont la mémoire des climats passés (la tourbe est un très bon conservateur), elles abritent des espèces en voie de disparition. La conjonction de facteurs naturels, climatiques et les activités pastorales ancestrales ont engendré une biodiversité exceptionnelle sur le site Natura 2000 du massif du Taillefer. Une richesse biologique remarquable avec 28 « habitats » (ou milieux naturels) d’intérêt communautaire dont 5 sont prioritaires pour leur conservation. 645 espèces végétales ont été inventoriées et pas moins de 191 espèces animales. L'action de l'homme : Le pastoralisme utilise environ 50% de la surface du site avec 4 alpages. Des mesures agri-environnementales sont proposées aux éleveurs souhaitant s’engager en faveur de la biodiversité. Des pratiques pastorales extensives sont encouragées : adaptation du pâturage au cycle des végétaux, prise en compte des zones humides, non dérangement du Tétraslyre en période de reproduction… La fréquentation touristique (pédestre, équestre, VTT, ski) est importante sur ce site, en raison de sa beauté et de son accessibilité. Natura 2000 travaille à la sensibilisation et l’éducation à l’environnement : « mieux connaître pour mieux protéger". Que puis-je faire ? En randonnée, pour que le paysage et la biodiversité continuent de nous émerveiller : - Je reste sur les sentiers balisés (peinture, pancarte…). Je ne prends pas de raccourcis qui provoquent une érosion du sol, détruisent la végétation et dérangent la faune sauvage et les troupeaux… - Je tiens mon chien en laisse pour ne pas déranger la faune sauvage et les troupeaux domestiques. - Je ne fais pas de feu en montagne. Cela détruit le sol pour des décennies. - Bivouac, chevaux réglementés dans la section Gavet-Clavaux Natura 2000, qu’est-ce-que c’est ? La nature et sa préservation n’ont pas de frontières. Avec la volonté de maintenir la richesse naturelle du continent européen tout en tenant compte des activités sociales, économiques et culturelles, l’Europe a créé le plus grand réseau écologique mondial : le réseau Natura 2000. Il regroupe 27 000 sites en Europe. En France, le réseau comprend 1 753 sites qui couvrent 12,5 % du territoire. Natura 2000 est une démarche participative et volontaire. Son objectif est de préserver des milieux naturels d’intérêt européen garant d’un cadre de vie de qualité pour les générations à venir.