Le trésor de Mellet

Construite en pierre calcaire, moellons de calcaire et de grès et en briques, l’église de Mellet affiche un style gothique hennuyer du XVIe siècle. Sa tour clocher est cependant d’allure médiévale et est datée de la fin du XIIIe/début du XIVe siècle. Par ailleurs, les résultats de fouilles archéologiques laissent supposer que les lieux étaient déjà occupés aux VIIIe et IXe siècles. Au XXe siècle, après la canonisation du Frère Mutien-Marie, natif de Mellet, celui-ci fut adjoint à Saint-Martin comme saints patrons de l’église. Parmi ses trésors, l’église abrite de remarquables boiseries en chêne du XVIIIe siècle, ainsi qu’une huile sur toile représentant à la fois la Dernière Cène et la Trinité Céleste du XVIIe siècle.

Sur le coin de la place, le monument aux morts des deux guerres mondiales témoignent des souffrances endurées par les Melletois. Derrière le monument aux morts, le presbytère construit en 1880 trône au milieu de son jardin planté de buis et autres chênes de cette époque. Dans la rue Alphonse Helsen, l'école maternelle qui lui fait suite date de cette époque aussi ainsi que la maison des "soeurs" avec sa tourelle escalier desservant les étages.

Le cercle paroissial est le siège du théâtre royal dialectal Art et Récréation et abritait, au 19e siècle, les écoles des Soeurs. Le cercle « Art et Récréation » existe depuis 1913, mais ne porte l’adjectif « royal » que depuis 1999. Pendant les deux guerres mondiales, la troupe continua à monter des spectacles qui permirent d’aider les familles des soldats au front ou de financer des colis destinés aux prisonniers. « Art et Récréation » a pour objectif de promouvoir le théâtre wallon. Il ne présente donc que des spectacles en patois wallon !

Cette rue, anciennement sentier de la Falize en rappel des extractions de pierres à chaux qui affleurent le sol, a changé d'appellation vers 1950 pour honorer la mémoire de 3 habitants de Mellet qui se sont engagés en 1940 dans cette Brigade et ont aidé à libérer notre pays en 1944/45.

Le long d’un mur en brique se trouve une chapelle fermée et privée du XIXe siècle. Elle est dédiée à Notre-Dame de Hal. Elle contient une vierge noire aux boulets reprise dans l’essaimage de Hal au même titre qu’une autre du XVIIIe siècle située au Marja à Frasnes. La tradition populaire veut que Notre-Dame de Hal soit représentée avec le visage noir car elle serait apparue sur les fortifications de la ville de Hal lors d’un siège et aurait intercepté des boulets de canon qui lui auraient noirci le visage.

La rue des Prés serpente dans l’ancienne zone marécageuse des Prés communaux. A droite, une grande retenue d'eau existait aux 17e et 18e siècles entre la route et le château devenu école communale primaire. Il se terminait par une grande roue de moulin à aube.

Cette grosse tour carrée est un ancien donjon médiéval de la fin du XIIIe siècle. Un château de plaisance y fut accolé dans le courant du XVIe siècle. L’histoire dira que le château était entouré de deux enceintes d’eau. Une ferme appartenait au seigneur du lieu, actuellement attenante (ferme Jaumotte). Il existait deux ponts-levis, l’un donnant communication avec la ferme attenante, l’autre donnant accès à la ferme. Une chapelle faisait partie de ce manoir et on en voit encore l’infrastructure. Ce petit sanctuaire contenait une cloche et on dit que pour échapper au vandalisme lors de la révolution de 1789, elle fut enterrée dans la prairie joignant le château et s’y trouverait encore. Le château est cédé en 1862 à l'administration communale qui y fonde une école, encore fréquentée de nos jours. En raison de son vieillissement, le château a notamment du être réduit d’un étage. Les aménagements survenus au cours du temps en ont donc fortement modifié l’aspect. Le donjon est quant à lui, plutôt bien conservé. Ses épais murs de pierre atteignent 1,80 mètre à la base. Les voûtes, très bien conservées dans cette tour et les meurtrières sont en style roman. Il y a des escaliers intra muraux d'accès entre les étages et une toilette classée à chaque niveau. Dans un réfectoire, il reste les montants d'une belle cheminée de marbre et de pierre qui fut de style renaissance. Dans les caves se trouvent sans doute les cuisines du château. La toiture, les façades, l'escalier et les deux latrines intramurales du donjon font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1996.

Le nom de cette rue fait référence au bief d’un moulin à eau qui a du se trouver dans les environs. Le mot bief désigne un canal créé pour conduire l’eau sur ou sous la roue d’un moulin ou d’une autre machinerie utilisant le débit de l’eau.

Nous sommes sur l'ancienne voie d'un tram vicinal d'abord à vapeur ensuite électrique construit en 1900. Créée à la toute fin du XIXe siècle, la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux développe un réseau qui atteignit jusqu’à 5000 km de voies. Les lignes désaffectées comme celle-ci ont généralement été remplacées par des bus. Le pont fut plusieurs fois sauvé de la destruction et a été restauré récemment.

Cette petite chapelle en briques enduites et surmontée d’une jolie croix en fer forgé est dédiée à Notre-Dame de Bon Secours, comme indiqué sur son flanc. Vous l’aurez remarqué, la chapelle des 3 arbres n’est entourée que de 2 arbres… C’est également à proximité de cette chapelle qu’eurent lieu en 1991 et 1992 des fouilles archéologiques qui mirent au jour les fondations de deux temples gallo-romains. Parmi les quelques objets retrouvés, on mentionne des pièces du monnaie des premiers siècles avant et après Jésus-Christ ainsi que deux fibules du 1er siècle après J-C. Malheureusement, le site des fouilles n’est plus visible aujourd’hui.