Partez à l'assaut des plus hauts terrils d'Europe, véritables symboles du Bassin minier et repères paysagers inscrits au Patrimoine mondial de l'Humanité à l'Unesco.
Situé sur la commune de Loos-en-Gohelle à quelques centaines de mètres du musée du Louvre-Lens, ce site d’extraction du charbon créé par la Société des Mines de Lens a fonctionné de 1894 à 1986 et a conservé l’essentiel de ses installations. Il constitue avec les fosses Arenberg à Wallers, Delloye à Lewarde et 9/9bis à Oignies, l’un des quatre grands sites de production emblématiques de la mémoire minière de la région. Les terrils et la cité minière qui lui sont associés permettent en outre de saisir la profonde empreinte du système minier sur le paysage. La Base 11/19 fait aujourd’hui l’objet d’une reconversion fondée sur la mémoire minière, la culture, et le développement durable. La Base 11/19 se tient au cœur du périmètre du Bassin minier Nord-Pas de Calais récemment inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et classé aux titres des Monuments Historiques.
Ériges avec les déchets pierreux de l’extraction, ces terrils, parmi les plus hauts d’Europe, culminent à 186 mètres et offrent une vue grandiose sur le bassin minier, les collines de l’Artois, les monts de Flandre et la métropole lilloise. Points de vue privilégiés, ce sont également des éléments hautement symboliques de l’identité paysagère du Bassin minier Nord-Pas de Calais. Ils accueillent une faune et une flore diversifiées qui en font de véritables îlots de biodiversité. Plusieurs aménagements permettent la pratique sportive comme le trail, la course à pied ou la randonnée.
Associée à la fosse 11/19, cette cité qui compte près de 600 logements appartient à un ensemble exceptionnel qui témoigne de la puissance de la Société des Mines de Lens. Construite à partir de 1894, elle est détruite lors de la Première Guerre mondiale puis reconstruite et agrandie au début des années 1920. Cité pavillonnaire structurée à partir d’une trame orthogonale, elle se singularise par les vastes parcelles qui entourent les maisons. Généralement groupées par deux ou trois, ces habitations offrent une grande richesse architecturale grâce à la variété des modèles. Le centre de la cité rassemble espaces verts et équipements collectifs. Illustrations du paternalisme minier, ces équipements renforçaient le fonctionnement autarcique de la cité sous l’autorité de la Société et constituaient un symbole de sa puissance. L’essentiel de ces édifices ont été conservés à l’exception de l’église Saint-Pierre détruite en 1987 car fortement dégradée du fait des affaissements miniers et d’un défaut d’entretien. Les jardins associés aux logements miniers contribuent à la qualité du cadre de vie. Autrefois potagers pour l’alimentation, espaces de détente pour les mineurs après leur travail au fond, les jardins constituaient également un « loisir hygiénique » encouragé par les compagnies minières afin de contrôler le temps libre des ouvriers.
Avec un dénivelé positif de 130 mètres l’ascension des terrils peut s'avérer délicate si vous n'êtes pas équipés (chaussures de marche, tenue adaptée...).
Veuillez rester dans les sentiers balisés et tracés. La cueillette est interdite.