L’Art déco dans le centre-ville de Tourcoing

L’Art Déco touche tous les arts dont la sculpture, comme ici le monument destiné à honorer le grand maire de Tourcoing. Ce monument a été érigé par souscription publique et inauguré en 1935. Gustave Dron est représenté debout devant deux colonnes octogonales, et reposant sur un socle sculpté de bas-reliefs, qui illustrent les actions de l’ancien maire de Tourcoing et à l’arrière on y trouve l’inscription :« Modèle de vertu civique, Gustave Dron, 1856-1930, médecin, maire, député, sénateur, a montré en toutes ses fonctions ce que peut au service du bien public un grand esprit et un grand cœur ». Cette œuvre du sculpteur Alexandre Descatoire montre une sculpture caractéristique de l’époque, où les sujets sont parfaitement lisibles mais où les formes se font plus droites et géométriques et où les figures sont stylisées. Parvis de la laïcité

Cet ancien cinéma est le reflet des nombreuses constructions de salles de cinéma dans les années 1920 et 1930, dont l’exemple le plus imposant encore conservé de nos jours, est le Grand Rex, à Paris. 4 avenue Gustave Dron

Il en impose cet immeuble ! Réalisé en 1930-32 dans la perspective d’une nouvelle avenue débouchant sur la gare, cet immense vaisseau abrite une galerie commerçante et des appartements de standing. Notez la très belle polychromie de briques, de béton et de céramique émaillée typique de la période Art déco.

angle rue du Cœur Joyeux et rue Leloir Maisons dont les façades sont animées par des jeux de briques, par l’apport coloré de celles vernissées, et par un jeu de dissymétrie des éléments. L'utilisation du bow-window et surtout du large perron creusé dans la façade, sont des grandes caractéristiques de l'Art Déco. Le côté décoratif est aussi apporté par le fronton à pas de moineaux. Ce type de pignon typiquement flamand montre qu'une synthèse peut se faire entre Art Déco et régionalisme néo-flamand, d’où de nombreux exemples dans la région. 53 rue du Coeur Joyeux

Directement inspirée par des réalisations de l’architecte belge Paul Hankar, cette maison art nouveau a été réalisée en 1906 par Charles Bourgeois pour Monsieur Samyn-Permandt. L'étage d'habitation surmontait alors les locaux à usage professionnels. La structure uilise métal et béton et reste géométrique dans la distribution des fenêtres. La fantaisie s'invite dans les mosaïques florales qui colorent l'ensemble.

L'ancien bureau des Postes et Télécommunications a été construit en 1935 par l'architecte Delannoy. Transformé dans les années 2000 en un ensemble de logements de standing, il marie son élégance Art dDéco ( pan coupé, briques jaunes et orangées, porte en fer forgé, couronnement du pignon) à une discrète touche architecturale contemporaine créée par une vaste terrasse filante et son attique qui viennent couronner l’édifice.

Cette maison plutôt simple est pourtant un véritable résumé du style : couleur, combinaison de matériaux différents, formes géométriques, goût pour l’emploi de la mosaïques, utilisation du bow-window, etc. Elle illustre aussi la diffusion et l’effet de mode de l’Art Déco, qui durera moins d’une vingtaine d’années mais où les constructions auront été particulièrement nombreuses, d’où les nombreux exemples encore conservés de nos jours. 2 rue du Château

Cette façade est le seul vestige des anciens Établissements Charles Six, usine textile qui a souhaité moderniser les bureaux de l’entreprise au début des années 1920. Le coté sobre et les formes très géométriques des pilastres aux chapiteaux stylisés, les jeux décoratifs des briques, les moulures encadrant l’entrée ou les ferronneries, illustrent l’usage du style Art Déco dans tous les domaines, y compris dans l’industrie. 66 rue du Château

Attention chef-d’œuvre ! Certainement une des plus belles œuvres Art déco de la région. Protégée Monument Historique, cette demeure est construite en 1927 pour Géo Bontinck pour un riche entrepreneur textile de la ville, originaire de Gand, grand amateur et arbitre de football. La profession et les goûts personnels du propriétaire se retrouvent au niveau des atlantes qui encadrent la fenêtre, une fileuse et en joueur de football. Ce qui fait de cette maison une vraie enclave gantoise en territoire tourquennois : l’Art Déco de Gand est encore plus sobre et géométrique que celui rencontré localement à la même époque, mais ne reniant pas le coté décoratif, visible dans le superbe vitrail de l’escalier, illustrant la filature, et les reliefs de la façade. 33 rue Pasteur