Circuit de l'étang Locqueltas

Cette grande croix pattée en granite a été érigée en 1613. Elle a été restaurée en 1913, du temps de Mr Maugan, recteur et de Mr Jean Morio, maire. Elle est inscrite Monuments Historiques.

La fontaine dite du bourg comme le lavoir datent sans doute de la seconde moitié du XIXe siècle. Avant bien sûr que la route ne soit rehaussée et ne passe au raz des marches de la fontaine. La fontaine est un petit édifice ouvert seulement sur un côté et surmonté d’une simple croix. Le lavoir est alimenté par le ruisseau de Camezon, qui sert de délimitation entre les communes de Locqueltas et Locmaria-Grand-Champ. Le ruisseau se jette dans le Loc’h au lieu-dit Camezon. Le site se prête au pique-nique, en profitant sur l’arrière, d’un petit sous-bois.

Située à 200 mètres environ au sud-est de l’église, la fontaine de Goah Glass, est dédiée comme l’église à Saint Gildas. La source est protégée par une sorte de petit temple construit au XVIIIème siècle. Le toit en bâtière est surmonté d’une croix et repose sur deux piliers. C’est la forme de construction fréquente en Pays de Vannes au XVIIIème siècle. La niche abritait une statue de saint. La Fête du pardon a lieu le premier dimanche de juillet. Les fidèles suivent en procession la statue de Saint Gildas de la fontaine vers l’église où une messe, consacrée au Saint patron de la paroisse, est célébrée. Cette fontaine a été rénovée à la fin du XXème siècle.

Cette croix de chemin est située sous un arbre, sur un talus, en bordure de la route américaine. Certainement l’une des plus anciennes de la commune, elle daterait probablement du XVème ou XVIème siècle. Elle est taillée dans un même bloc de granite, on parle de monolithe. Autrefois, cette croix faisait partie du parcours des rogations, prières de supplications pour demander de la pluie ou du soleil afin que les moissons soient fructueuses. Les rogations avaient lieu le matin des 3 jours qui précèdent le jeudi de l’Ascension et s’arrêtaient à la Croix du Clio, à celle de Lennion et à celle de Coët Candec.

Les deux châteaux d’eau, l’un en plein champ, l’autre à gauche à l’entrée du bourg sont les témoins de l’histoire de la commune à la fin de la Première Guerre Mondiale. Le camp militaire de Meucon existe depuis 1874-1876. Il a amputé Locqueltas de sa partie Sud. Mais, en 1917, les américains y installent, au Sud-Est du bourg, vers le pont Berthois, un camp d’entrainement pour leurs soldats qui ont besoin d’une préparation pour rentrer en guerre. La vie de Locqueltas va être bouleversée : des terres sont réquisitionnées pour construire des baraquements afin de loger près de neuf cents personnes. Des installations de production d’électricité sont mises en place. Locqueltas sera une des premières communes électrifiées du Morbihan. Une ligne de chemin de fer permet d’acheminer le matériel. Grâce à de puissantes stations de pompage, dont l’une est installée près de la fontaine du Burgo à Grand-Champ, l’eau est stockée dans ces châteaux d’eau et ravitaille le camp. La dénomination de « route américaine » garde le souvenir de l’accès du camp au bourg.

Le nom de Locqueltas vient de loc et Gueltas qui signifient respectivement « lieu saint "et Gildas, moine venu d’Ecosse au Vème siècle pour évangéliser la Bretagne. Jusqu’en 1864, Locqueltas est une trêve rattachée à la paroisse de Plaudren. L’église actuelle a été édifiée en 1878, en remplacement de l’ancienne chapelle, et compte-tenu du peu d’espace disponible, a été orientée nord/sud et non est/ouest, comme toutes les églises. De style néogothique, l’ensemble y compris la flèche est en appareil de granite bien régulier. Le chevet comporte trois pans. A l’intérieur, la nef comprend quatre travées. On retrouve une statue de St Gildas dans le chœur et sur l’un des vitraux de l’abside. A l’extérieur, dans l’enclos du cimetière, deux éléments sont remarquables : d’une part le calvaire, datant du XVIème siècle, et de l’autre la croix de mission, beaucoup plus récente puisqu’elle est datée de 1810. Les calvaires érigés à partir du XVIème siècle dans les enclos paroissiaux ont un rôle pédagogique important : représentant des scènes de la vie du Christ, ils sont utilisés par le prêtre pour illustrer son prêche, et enseigner le catéchisme à une population très croyante, mais souvent analphabète. C’est donc la bible des pauvres….. En face, la croix de mission reflète une autre époque : celle où l’église cherche à restaurer son autorité. L’autel extérieur va alors permettre de donner la messe en plein air, et tenter de « ramener au bercail les brebis qui s’en sont éloignées. »