Balade "Au fil des pas" à Gournay en Bray

N°1 Ce couvent a été construit en 1642 par l’ordre des Capucins. Il fut occupé par des moines jusqu’en 1789. Successivement, les services du chef-lieu de District, la Municipalité, et le tribunal de commerce s’installèrent dans ces locaux. En 1972, une partie des bâtiments est démolie afin d’élargir la rue

N°2 Le campanile contient les trois cloches provenant d’une construction qui s’élevait à l’emplacement de l’actuel bureau des postes. Ce bâtiment accueillit de 1806 à 1821, la mairie, puis la poste. En 1976, cette construction est détruite et le campanile placé à l’endroit actuel : Square Pierre Petit en 1985.

A proximité du campanile, se trouve une curieuse maisonnette… A l’intérieur, observez le mécanisme de l’ancienne bascule publique (plateau démonté en 1994).  Poursuivez votre visite par la «rue des Ecoles »

Jusqu’en 1882, l’ancien hospice de Gournay dont l’origine remonte à 1666 était installé dans cette rue. Successivement appelée « rue du Bureau des Pauvres », « rue de l’Hospice », cette rue abrite désormais une école grâce au don de M. Daniel Duhamel.  Allez jusqu’au n°35 de la rue de l’Abreuvoir.

A cet endroit se trouvait autrefois l’ancien théâtre, construit en 1765. Restauré en 1823, il ne conserve que son fronton décoré. En face du théâtre, observez l’immeuble de la caisse d’Epargne construit en 1889 et occupé actuellement par la perception. En 1999, une grande fresque murale est réalisée par Juliette et Jacques DAMVILLE et de jeunes gournaisiens dans le cadre d’un atelier “Initiation à la céramique architecturale” (avec le concours financier de la ville de Gournay en Bray). C’est une œuvre de 50m², 3 tonnes de carreaux en grès ont été nécessaire pour réaliser ce puzzle de bas-reliefs. L’ensemble émaillé et cuit à l’usine CERAFRANCE de Ferrières en Bray.  Dirigez-vous vers « la rue Cantemèle »

A l’angle de cette rue, remarquez cette maison du XVIIIème. De 1833 à 1859, elle fut occupée par les Dames d’Ernemont (religieuses). Dans cette rue se trouvait autrefois, la Porte Cantemèle. Elle permettait d’accéder à Gournay par le Nord. La Porte fut détruite en 1780.  Suivez votre chemin afin de découvrir la collégiale St Hildevert

Saint Hildevert, fut abbé de Saint Riquier puis évêque en l’an 672. Il fut canonisé au Xe siècle à l’occasion de travaux dans la cathédrale de Meaux. Trois clercs parcoururent la France avec la Châsse contenant le chef du Saint, c’est ainsi que la châsse fut déposée à Gournay pour la présenter à la dévotion des fidèles. Plusieurs miracles se produisirent. Au moment de partir, la châsse était tellement pesante qu’ils ne purent la soulever. Le Sire de Gournay soumit la relique au feu, celle-ci s’éleva. Le Sire décida alors de construire une église digne du Saint. ° L’église date du XIe, XIIe et XIIIe siècle. La partie la plus ancienne est la Chapelle Saint Julien. • A L’EXTERIEUR ° Le tympan central représente la chasse de Saint Hildevert soumise à l’épreuve du feu et s’élevant au milieu des flammes. Il est surmonté de la statue du saint. ° Le tympan gauche représente Saint Hildevert bénissant un enfant ; ° Le tympan droite représente la lapidation de Saint Etienne, patron primitif de l’église… ° Le portail est flanqué de deux tours carrées, percées de quelques ogives et soutenues par des contreforts, elles sont surmontées de toits d’ardoises ajoutés au XVIIe siècle. ° Les façades sud de la basse nef et ouest du transept comportent dix fenêtres romanes. Sur la façade sud, au-dessus des fenêtres de la basse nef, des figures grimaçantes sont sculptées. • A L’INTERIEUR ° L’église mesure 48 mètres de long, 19 mètres de large et 19 mètres de hauteur. ° La nef, longue de 28m, se compose de six arcades dont cinq sont cintrées. Elle est soutenue de chaque côté par cinq gros piliers carrés, cantonnés de quatre colonnes demi-rondes, qui toutes ont des chapiteaux particuliers (personnages grotesques, entrelacs, damiers, fers de lance…). A l’origine, la nef n’était pas voûtée, elle le fut vers la fin du XIIe siècle ; les voûtes sont sexpartites. ° Au seuil du chœur, nous pouvons observer sur la droite, les colonnes supportant des arcs en plein cintre d’époque romane, et, à gauche, des arcs ogivaux. Le chevet contient un magnifique vitrail exécuté par le peintre verrier de Paris Jean Gaudin. Sa réalisation a été décidée pour marquer la reconnaissance des paroissiens à leur Saint Patron et à la Vierge, protecteurs de la Cité pendant les bombardements de 1944. Ce vitrail représente en quatre lancettes la vie de Saint-Hildevert, et la rosace supérieure évoque les sept dons du Saint-Esprit. Il a été inauguré en 1954. La balustrade est garnie de quatorze sculptures représentants les apôtres, Saint Paul et le Christ. Les boiseries de Bellozanne : l’Abbaye de Bellozanne a été fondé en 1198 par Hugues III de Gournay au bord d’un ruisseau dont le monastère aurait pris le nom. Le fondateur fit appel à l’ordre des Prémontrés de l’Abbaye voisine de l’Isle Dieu, Bellozanne était une fille de l’Isle Dieu. La sculpture sur bois était l’une des activités des religieux de Bellozanne. Les œuvres étaient réalisées en chêne de pays provenant de la forêt de Bray. L’Abbaye fut livrée au pillage à la révolution, l’église vendue, les bâtiments détruits et les biens dispersés. A l’entrée du Chœur : la statue de Saint Hildevert. Il est représenté en chape, mitre en tête, crosse en main, bénissant de la main droite. La partie supérieure de la chape est ornée de figurines des Apôtres, d’un côté : Saint Thomas avec l’équerre, Saint pierre avec la clé, Saint Jacques avec la coquille, Saint André appuyé sur la croix, de l’autre : Saint Jean avec la coupe, Saint Jude tenant le glaive. La Chaire a été sculptée par Martin Bradel (1728) ; le banc d’œuvres par Martin Bradel et de C. Bernard (1730) ; orgue inauguré en 1538 et dont le buffet et une grande partie des tuyaux sont de l’époque. Au-dessus des stalles, se trouvent deux très beaux bas-reliefs en chêne. D’un côté, une Assomption semblable à celle de Brémontier, le mouvement ascendant du groupe est bien rendu par les nuages enroulés, qui semblent tourner sur eux-mêmes. Ces nuages sont typiques de boiseries de Bellozanne. De l’autre côté, une Descente de Croix inspirée du tableau de Jouvenet et qui ressemble

Situé place de l’église, autrefois appelé le cloître – Restaurée en 1978 Cette ancienne demeure était une dépendance de la collégiale qui était occupée par des chanoines au XVème siècle. Sur cette façade ornée de briques et de pans de bois, il est indiqué sa date de construction !  Allez vers la « rue de Ferrières » pour rejoindre les moulins Dupuis.

En 1660, les canaux de l’Epte et de la Morette sont creusés afin d’amener de l’eau jusqu’au Moulin qui a conservé son emplacement. Avant la révolution, le moulin appartenait à la famille de Montmorency. En 1950, la roue est supprimée. Aujourd’hui, les moulins Dupuis y sont installés. L’activité principale de cette entreprise concerne la production de farine.

Observez au n°77-79 une vraie vieille maison normande à pans de bois, qui a son étage en encorbellement soutenu par consoles et corbeaux. Remarquez la présence, au sommet du 1er étage, de deux écussons en bois sculpté.

Il a son origine au confluent de l’Epte et de la Morette. Il longe l’arrière des maisons de la rue de Ferrières et traverse en souterrain la rue pour aboutir à un vannage dénommé « le Gouffre ». On nomme ce canal « le canal des Tanneurs » en raison de l’implantation de cette corporation de chaque côté de la rue de Ferrières entre le pont du moulin et le gouffre. En 1950, en effectuant des travaux dans une maison, on découvrit des peaux entassées dans une fosse.  Tournez « rue Athanase Caux ». Vous vous trouvez « Boulevard des Planquettes ».

Ce boulevard porte le nom d’un pont constitué de mauvaises planches (planquettes) qui était utilisé autrefois pour franchir la rivière. En 1833, le pont actuel, le remplaça. Propice aux balades à pied, ce boulevard est bordé par des tilleuls !  Allez jusqu’au “Passage Bourgeois”, puis vers la « rue du Rempart » (Nicolas Bourgeois : maire de Gournay en Bray de 1831 à1871.)

Ville fortifiée au moyen-âge, Gournay conserve peu de traces de son passé. Seul cette tour, la base conique d’une autre ainsi que les fossés sont les vestiges de cet ouvrage défensif. A la fois place forte et demeure seigneuriale, ces fortifications vont perdre de leur utilité après les guerres de religion. Les fossés sont alors vendus à des particuliers et les portes seront successivement démolies.  Rejoignez la « Place de la Libération » en passant par la « rue Géraud Castagné » (maire de Gournay en 1935). Ce passage traverse les anciens fossés. Sur votre gauche, observez cette maison, construite sur les restes des fortifications.

Place du Marché, place aux Vaches Grasses, place Verte, place des Pavillons puis place de la Libération. Cette place était autrefois un lieu très animé où se déroulait le marché aux volailles, aux lapins et aux gibiers. Sur l’un des pavillons, on peut encore apercevoir le support de la cloche qui signalait l’ouverture des transactions. LE PRESBYTERE : C3 Ancienne demeure de Madame Duhamel de Monthurel léguée à la ville en 1856 afin de loger le curé et le vicaire. LE MONUMENT AUX MORTS : C3 Sculpteur Henri-Léon GREBBER 1922 Œuvre dédiée aux victimes de la première et de la seconde guerre mondiale. Le socle est surmonté du vainqueur écrasant l’aigle allemand. Elément qui fût supprimé pendant l’occupation.

Bicentenaire, elle se trouve sur l’emplacement d’une ancienne porte fortifiée construite avec l’aide du Duc de Montmorency. L’ensemble se compose de deux pavillons et de deux piliers surmontés d’un vase qui furent écartés en 1960 pour élargir la route. Sur le pavillon de droite, on distingue encore l’une des fonctions de cette bâtisse.  Allez vers le « Boulevard Montmorency », empruntez l’escalier en pierres (juste en face de la mairie).

Depuis 1921, les services municipaux de la ville de Gournay y sont installés. Cette grande maison bourgeoise est le legs de Mme Legrand-Baudu. La façade est percée de deux rangées de grandes baies vitrées et d’un porche qui donne au parc fleuri de l’hôtel de ville. * Le parc est ouvert de 9h à 17h tous les jours, le dimanche de 10h à 18h du 15/05 au 30/09.

1878 – Boulevard Montmorency En face de la mairie, en haut de l’escalier de pierres, vous pouvez la contempler. Cette œuvre était l’une des vingt statues qui décoraient la galerie circulaire du palais du Trocadéro à l’occasion de l’exposition universelle de 1878. Cette statue prit place à l’entrée du boulevard Montmorency en 1935, dès la destruction du Trocadéro. Réalisée par Hubert Lavigne en 1843, elle évoque par sa coiffure, son drapé et son profil, les sculptures de la Grèce antique.

Construit en 1904, il fut un lieu de rencontre gastronomique de renom entre Paris et Dieppe. Réquisitionné sous l’occupation, il fut le siège de la Kommandantur. En mars 1948, la société Saint Hildevert acheta le nouvel hôtel afin de le mettre à disposition des sœurs de la Providence de Mesnil-Esnard. Ce lieu n’était pas prédisposé pour accueillir une école puisque l’on dénombrait plusieurs granges et garages. Au fil des années, des travaux d’aménagement et de construction furent réalisés. Aujourd’hui, environ 700 enfants de la maternelle au collège y sont scolarisés.  Rejoignez « le passage Comté », descendez les marches sur votre droite, afin de gagner la place Nationale. Vous voilà dans l’ancien fossé du XVème siècle.

Ancienne place Royale, puis place de la Liberté, elle a été rénovée pour en faire un lieu attractif et convivial. C’est le cœur de Gournay, le marché s’y tient depuis 1830. Le long de cette place vous apercevrez le Kursaal et la fontaine monumentale. LA HALLE AU BEURRE ET LE KURSAAL La partie inférieure de ce bâtiment a été construit 14 juillet 1821. En 1927, la halle fut surmontée d’une salle de spectacles (jusqu’en 1975) dont la façade est caractéristique des tendances architecturales du XXème siècle. Depuis 1975, l’ensemble du bâtiment est occupé par le cinéma. LA FONTAINE MONUMENTALE Construite en 1779, elle fut élevée pour permette l’installation de la première adduction d’eau potable locale en centre-ville. La fontaine se compose d’une pyramide reposant sur un socle carré. Sur chaque face, une plaque rappelle l’histoire et les polémiques que le projet a suscitées ainsi que les noms de ceux qui ont travaillé à sa construction. L’eau qui jaillit des quatre gueules de bronze provenait des sources de Bézy, situées au hameau d’Hyancourt (60). Depuis 1943, la fontaine est alimentée par la source d’Elbeuf en Bray.  Reprenez la rue Notre-Dame pour sortir de la vieille ville et jetez un coup d’œil rue de la Halle.

Appelée en 1794 “rue des préjugés vaincus”, car à l’angle de cette rue se trouvait autrefois l’église paroissiale Notre-Dame. Interdite en 1792 par l’Assemblée Nationale, elle fut vendue, puis détruite. Vous vous trouvez Place d’Armes, fin de la promenade